8h D’USINE PAR JOUR, J’EN PEUX PLUS
Indoril26
il y a 8 mois
Karsh__
il y a 8 mois
CPRP (ancien IPM)
cool caa vaut le coup de faire ca ? il faut un bac s ?
daisukeido
il y a 8 mois
comme quoi cap ?
c'est ce que t'as fait ?
CAP électricien, plomberie, installation thermique…
Moi non j'ai un bac +5 à la base dans le tertiaire (RH) mais j'ai démissionné car j'en avais marre Mais je réfléchis de plus en plus à faire un CAP en 1 an avant mes 29 ans (qui s'approchent rapidement ) et me tourner vers taff manuel reconversion totale quoi
Par contre mon grand frère a fait un CAP installation thermique (il avait un petit bagage en plomberie au black mais osef) en 2 ans car il avait arrêté les cours avant le Bac. Il a un CDD en 39h pour 2350€ net (sans compter les quelques prîmes qu'il reçoit) après un peu moins de 2 ans d'exp. Il a refusé un taff encore mieux payé car il veut tenter un truc à l'étranger Après il taff bien et comme j'ai dit ce sont pas des taffs où tu te tournes les pousses mais t'as des perspectives diverses c'est ça qui est bien.
Karsh__
il y a 8 mois
cool caa vaut le coup de faire ca ? il faut un bac s ?
J'ai fait ça en ayant un bac techno (STI)
Mais je n'ai pas du tout aimé, j'avais fait ça par défaut parce que je ne savais pas quoi faire après le bac
FirstJesus
il y a 8 mois
3h30 je me réveille
Enfin plutôt, je sors de mon lit après une nuit blanche grâce aux chances d'en bas, et à mon incapacité à m'endormir quand je commence tôt Le mal de ventre et la digestion de la veille m'empêchent d'avaler plus qu'un jus d'orange, que je bois en comatant sur mon balcon
Pourquoi se lever? Pourquoi travailler?
Je sors de chez moi, dehors il fait encore nuit, pas une voiture, seul demeure le bruit de ces saloperies de piafs et des 2000 qui font la fête dans un appartement proche du mien. https://www.youtube.com/watch?v=5OAysfkcMjg L'un d'eux me voit depuis son balcon, il crie très fort.
"wech cousin comment vas tu?"
"..." "EHH frerot je te parle"
derrière lui, j'entends des rires
"hihihihi"
"hahaha"
Je les ignore, et je monte dans l'épave qui me sert de voiture et qui ne passera surement pas le contrôle technique de cette année. Je n'ai pas les moyens de la faire réparer, le voyant moteur est toujours allumé, les garagistes s'en tapent. Heureusement, le trajet est court. Derrière moi, un collègue daron me colle et me fait des appels de phare. Il est pressé d'aller se faire exploiter, pas moi. Je respecte les limitations, même à cette heure J'arrive sur le parking, le collègue qui me suivait me harangue " "euuh t'avance pas lo il y a personne sur la route faut rouler gamin" Dans les vestiaires. L'odeur d'égout des douches me soulève le cœur. Sur les casier de mes collègues, des autocollants "jacquie et michel" ou "yamaha racing team" Le temps de me changer, d'enfiler mes chaussures de sécu et mon bleu de travail et je cours vite au lieu de rassemblement. Mon chef s'y trouve déjà. Avant de m'attribuer mon travail du jour, il se fendra d'une petite réflexion. "tu as le droit de sourire celestin!" "..." Quand le travaille commence, mon cerveau passe automatiquement sur off, et la fonction "on" a de plus en plus de mal a revenir au fur et à mesure que passent les mois dans l'usine Dans l'usine, c'est un bruit constant de machines, de meules et de klaxons de ponts roulants assourdissants. Au milieu de ce vacarme, mes collègues communiquent avec des cris étranges quand ils se croisent "BEUUUUH!" "BOUUUUARRRGH!!!" Quand la sonnerie de la pause retentit, je m'assois dehors avec quelques collègues. Le café me brule l'estomac, je n'ai pas faim et la banalité des conversations me fatigue encore plus. Elles sont seulement interrompues quand les 10/10 des bureaux arrivent "bonjour messieurs" "bonjour!" Un jeune cadre des bureaux arrive pour nous parler, il a le teint frais et a l'air en parfaite santé. Son dos est musclé par les coups de reins qu'il distribue aux 10/10 de son service à longueur d'année. "La distanciation sociale, messieurs. Respectez les geste barrières, s'il vous plait. Vous n'êtes pas à deux mètres. " "Oui monsieur." Dans la matinée, il enverra un mail à mon chef pour se plaindre. Je gratte deux minutes à la fin de la pause, elles passent à la vitesse de la lumière. Quand je reviens sur mon chantier, mon chef me regarde, puis regarde sa montre. Derrière son masque, je devine son air désapprobateur.
Les dernières heures sont un supplice indescriptible Mes pieds et mon dos me font un mal de chien Mais le pire, c'est ce phénomène que seul les jeans-usine peuvent connaitre L'univers est régis par des lois immuables Permis ces dernières, il y a la façon dont la gravité influe sur la distorsion du temps Il n'y a pas que la gravité, je pense que les chercheurs devraient se concentrer sur les usines Chaque minute dure une heure, chaque heure dure une journée Quand vient la fin de la journée, je passe en mode ninja pour esquiver mon chef et arriver dans mon vestiaire en avance Dans la douche de l'usine, la même crotte de nez est collée au mur depuis 6 mois L'odeur de moisissure de la serviette de bain restée trop longtemps dans mon casier me provoque un haut-le-cœur Mes collègues, sachant que la journée est terminée, hurlent de plus belle sous leur douche "CRIEEEEE MON NOM CELESTIN !" "BBBOUUUEUUUARRRRGH!!!" Je sors de ma douche, et je m'habille le plus vite possible pour enfin quitter cet enfer. Une nouvelle odeur infame emplis le vestiaire, celle des gels douches et autres déodorants bon marché de mes collègues. Je rentre enfin chez moi, mais malgré la fatigue, pas de sieste, sinon je n'arriverai pas à dormir Malgré le fait que j'aie mon après-midi de libre, je glande sur jvc, toute mon énergie m'a quitté Je sens mon âme se faire aspirer petit à petit par l'usine Je me met à pousser des cris tout seul, comme mes collègues "BOUUEEEUUUH!" Enfin, quand je sors du vestiaire, je croise mon chef qui lui y retourne seulement "Et bien, tu n'est pas en retard cette fois ci Célestin" Je ne profiterais pas de ma soirée, demain, il faut recommencer
Soda_Au_Sucre
il y a 8 mois
FirstJesus a écrit :
3h30 je me réveille
Enfin plutôt, je sors de mon lit après une nuit blanche grâce aux chances d'en bas, et à mon incapacité à m'endormir quand je commence tôtLe mal de ventre et la digestion de la veille m'empêchent d'avaler plus qu'un jus d'orange, que je bois en comatant sur mon balcon
Pourquoi se lever? Pourquoi travailler?
Je sors de chez moi, dehors il fait encore nuit, pas une voiture, seul demeure le bruit de ces saloperies de piafs et des 2000 qui font la fête dans un appartement proche du mien. https://www.youtube.com/watch?v=5OAysfkcMjg L'un d'eux me voit depuis son balcon, il crie très fort.
"wech cousin comment vas tu?"
"..." "EHH frerot je te parle"
derrière lui, j'entends des rires
"hihihihi"
"hahaha"
Je les ignore, et je monte dans l'épave qui me sert de voiture et qui ne passera surement pas le contrôle technique de cette année. Je n'ai pas les moyens de la faire réparer, le voyant moteur est toujours allumé, les garagistes s'en tapent. Heureusement, le trajet est court. Derrière moi, un collègue daron me colle et me fait des appels de phare. Il est pressé d'aller se faire exploiter, pas moi. Je respecte les limitations, même à cette heure J'arrive sur le parking, le collègue qui me suivait me harangue " "euuh t'avance pas lo il y a personne sur la route faut rouler gamin" Dans les vestiaires. L'odeur d'égout des douches me soulève le cœur. Sur les casier de mes collègues, des autocollants "jacquie et michel" ou "yamaha racing team" Le temps de me changer, d'enfiler mes chaussures de sécu et mon bleu de travail et je cours vite au lieu de rassemblement. Mon chef s'y trouve déjà. Avant de m'attribuer mon travail du jour, il se fendra d'une petite réflexion. "tu as le droit de sourire celestin!" "..." Quand le travaille commence, mon cerveau passe automatiquement sur off, et la fonction "on" a de plus en plus de mal a revenir au fur et à mesure que passent les mois dans l'usine Dans l'usine, c'est un bruit constant de machines, de meules et de klaxons de ponts roulants assourdissants. Au milieu de ce vacarme, mes collègues communiquent avec des cris étranges quand ils se croisent "BEUUUUH!" "BOUUUUARRRGH!!!" Quand la sonnerie de la pause retentit, je m'assois dehors avec quelques collègues. Le café me brule l'estomac, je n'ai pas faim et la banalité des conversations me fatigue encore plus. Elles sont seulement interrompues quand les 10/10 des bureaux arrivent "bonjour messieurs"
"bonjour!" Un jeune cadre des bureaux arrive pour nous parler, il a le teint frais et a l'air en parfaite santé. Son dos est musclé par les coups de reins qu'il distribue aux 10/10 de son service à longueur d'année. "La distanciation sociale, messieurs. Respectez les geste barrières, s'il vous plait. Vous n'êtes pas à deux mètres. " "Oui monsieur." Dans la matinée, il enverra un mail à mon chef pour se plaindre. Je gratte deux minutes à la fin de la pause, elles passent à la vitesse de la lumière. Quand je reviens sur mon chantier, mon chef me regarde, puis regarde sa montre. Derrière son masque, je devine son air désapprobateur.
Les dernières heures sont un supplice indescriptible Mes pieds et mon dos me font un mal de chien Mais le pire, c'est ce phénomène que seul les jeans-usine peuvent connaitre L'univers est régis par des lois immuables Permis ces dernières, il y a la façon dont la gravité influe sur la distorsion du temps Il n'y a pas que la gravité, je pense que les chercheurs devraient se concentrer sur les usines Chaque minute dure une heure, chaque heure dure une journée Quand vient la fin de la journée, je passe en mode ninja pour esquiver mon chef et arriver dans mon vestiaire en avance Dans la douche de l'usine, la même crotte de nez est collée au mur depuis 6 mois L'odeur de moisissure de la serviette de bain restée trop longtemps dans mon casier me provoque un haut-le-cœur Mes collègues, sachant que la journée est terminée, hurlent de plus belle sous leur douche "CRIEEEEE MON NOM CELESTIN !" "BBBOUUUEUUUARRRRGH!!!" Je sors de ma douche, et je m'habille le plus vite possible pour enfin quitter cet enfer. Une nouvelle odeur infame emplis le vestiaire, celle des gels douches et autres déodorants bon marché de mes collègues. Je rentre enfin chez moi, mais malgré la fatigue, pas de sieste, sinon je n'arriverai pas à dormir Malgré le fait que j'aie mon après-midi de libre, je glande sur jvc, toute mon énergie m'a quitté Je sens mon âme se faire aspirer petit à petit par l'usine Je me met à pousser des cris tout seul, comme mes collègues "BOUUEEEUUUH!" Enfin, quand je sors du vestiaire, je croise mon chef qui lui y retourne seulement "Et bien, tu n'est pas en retard cette fois ci Célestin" Je ne profiterais pas de ma soirée, demain, il faut recommencer
NonakaMiho
il y a 8 mois
3h30 je me réveille
Enfin plutôt, je sors de mon lit après une nuit blanche grâce aux chances d'en bas, et à mon incapacité à m'endormir quand je commence tôtLe mal de ventre et la digestion de la veille m'empêchent d'avaler plus qu'un jus d'orange, que je bois en comatant sur mon balcon
Pourquoi se lever? Pourquoi travailler?
Je sors de chez moi, dehors il fait encore nuit, pas une voiture, seul demeure le bruit de ces saloperies de piafs et des 2000 qui font la fête dans un appartement proche du mien. https://www.youtube.com/watch?v=5OAysfkcMjg L'un d'eux me voit depuis son balcon, il crie très fort.
"wech cousin comment vas tu?"
"..." "EHH frerot je te parle"
derrière lui, j'entends des rires
"hihihihi"
"hahaha"
Je les ignore, et je monte dans l'épave qui me sert de voiture et qui ne passera surement pas le contrôle technique de cette année. Je n'ai pas les moyens de la faire réparer, le voyant moteur est toujours allumé, les garagistes s'en tapent. Heureusement, le trajet est court. Derrière moi, un collègue daron me colle et me fait des appels de phare. Il est pressé d'aller se faire exploiter, pas moi. Je respecte les limitations, même à cette heure J'arrive sur le parking, le collègue qui me suivait me harangue " "euuh t'avance pas lo il y a personne sur la route faut rouler gamin" Dans les vestiaires. L'odeur d'égout des douches me soulève le cœur. Sur les casier de mes collègues, des autocollants "jacquie et michel" ou "yamaha racing team" Le temps de me changer, d'enfiler mes chaussures de sécu et mon bleu de travail et je cours vite au lieu de rassemblement. Mon chef s'y trouve déjà. Avant de m'attribuer mon travail du jour, il se fendra d'une petite réflexion. "tu as le droit de sourire celestin!" "..." Quand le travaille commence, mon cerveau passe automatiquement sur off, et la fonction "on" a de plus en plus de mal a revenir au fur et à mesure que passent les mois dans l'usine Dans l'usine, c'est un bruit constant de machines, de meules et de klaxons de ponts roulants assourdissants. Au milieu de ce vacarme, mes collègues communiquent avec des cris étranges quand ils se croisent "BEUUUUH!" "BOUUUUARRRGH!!!" Quand la sonnerie de la pause retentit, je m'assois dehors avec quelques collègues. Le café me brule l'estomac, je n'ai pas faim et la banalité des conversations me fatigue encore plus. Elles sont seulement interrompues quand les 10/10 des bureaux arrivent "bonjour messieurs"
"bonjour!" Un jeune cadre des bureaux arrive pour nous parler, il a le teint frais et a l'air en parfaite santé. Son dos est musclé par les coups de reins qu'il distribue aux 10/10 de son service à longueur d'année. "La distanciation sociale, messieurs. Respectez les geste barrières, s'il vous plait. Vous n'êtes pas à deux mètres. " "Oui monsieur." Dans la matinée, il enverra un mail à mon chef pour se plaindre. Je gratte deux minutes à la fin de la pause, elles passent à la vitesse de la lumière. Quand je reviens sur mon chantier, mon chef me regarde, puis regarde sa montre. Derrière son masque, je devine son air désapprobateur.
Les dernières heures sont un supplice indescriptible Mes pieds et mon dos me font un mal de chien Mais le pire, c'est ce phénomène que seul les jeans-usine peuvent connaitre L'univers est régis par des lois immuables Permis ces dernières, il y a la façon dont la gravité influe sur la distorsion du temps Il n'y a pas que la gravité, je pense que les chercheurs devraient se concentrer sur les usines Chaque minute dure une heure, chaque heure dure une journée Quand vient la fin de la journée, je passe en mode ninja pour esquiver mon chef et arriver dans mon vestiaire en avance Dans la douche de l'usine, la même crotte de nez est collée au mur depuis 6 mois L'odeur de moisissure de la serviette de bain restée trop longtemps dans mon casier me provoque un haut-le-cœur Mes collègues, sachant que la journée est terminée, hurlent de plus belle sous leur douche "CRIEEEEE MON NOM CELESTIN !" "BBBOUUUEUUUARRRRGH!!!" Je sors de ma douche, et je m'habille le plus vite possible pour enfin quitter cet enfer. Une nouvelle odeur infame emplis le vestiaire, celle des gels douches et autres déodorants bon marché de mes collègues. Je rentre enfin chez moi, mais malgré la fatigue, pas de sieste, sinon je n'arriverai pas à dormir Malgré le fait que j'aie mon après-midi de libre, je glande sur jvc, toute mon énergie m'a quitté Je sens mon âme se faire aspirer petit à petit par l'usine Je me met à pousser des cris tout seul, comme mes collègues "BOUUEEEUUUH!" Enfin, quand je sors du vestiaire, je croise mon chef qui lui y retourne seulement "Et bien, tu n'est pas en retard cette fois ci Célestin" Je ne profiterais pas de ma soirée, demain, il faut recommencer
ahiiiioi1
il y a 8 mois
Remco16
il y a 8 mois
Ancien prof de maths et désormais en usine, je n'ai jamais été aussi heureux
Après, je bosse en équipe "2x12h week-end nuit + nuits fériées", je gagne plus, grâce à la majoration de ce créneau horaire particulier, en bossant 2 fois/semaine que mes collègues se levant 5 fois par semaine
superieuratoi
il y a 8 mois