«Ça commence à bien faire», grommelle une source policière. Le profil de jeunes premiers prompts à enchaîner les faits d'armes en un temps réduit, en profitant de l'indulgence relative de la justice des mineurs, semble toujours autant navrer les agents locaux. À Nantes, plusieurs dossiers similaires ont émaillé l'actualité des derniers mois. En février, deux jeunes multirécidivistes sans-papiers ont ainsi été remis en liberté malgré une demi-dizaine d'interpellations en deux semaines, pour plusieurs cambriolages. «Ces vols à répétition n'en pourrissent pas moins la vie des Nantais, poursuit le fonctionnaire de police. Les victimes peuvent en perdre le sommeil, certaines ont même besoin d'un suivi psychologique.»