à quoi ça sert de faire des enfants en 2k25 sérieusement ?
46 messages
Mise à jour: il y a 8 heures
Scratch999
il y a 11 heures
S'occuper de toi pendant que tu vieilliras peut etre
Henry7888988
il y a 11 heures
S'occuper de toi pendant que tu vieilliras peut etre
Donc c'est des esclaves ? Et puis il y a des Ehpad, et finissent là-bas la majorité des vieux même parents car leurs enfants travaillent
Mdlol674
il y a 11 heures
ne pas se faire remplacer
si tu baisses les bras tant pis pour toi
Scratch999
il y a 11 heures
Donc c'est des esclaves ? Et puis il y a des Ehpad, et finissent là-bas la majorité des vieux même parents car leurs enfants travaillent
Non pas esclave si tu les eduque bien ce sera jamais une corvée
SonicGauchise
il y a 11 heures
S'occuper de toi pendant que tu vieilliras peut etre
S'il vit dans un monde où il est impossible de trouver un stage, une alternance ou un job, il s'occupera de rien du tout
Scratch999
il y a 11 heures
S'il vit dans un monde où il est impossible de trouver un stage, une alternance ou un job, il s'occupera de rien du tout
Avec de la volonté on peut khey
Miquella
il y a 11 heures
S'occuper de toi pendant que tu vieilliras peut etre
Un peu égoïste comme façon de penser non ?
SonicGauchise
il y a 11 heures
Avec de la volonté on peut khey
Va dire ça à chatGPT version 50
Les générations suivantes sont FINITO
Quand chatGPT s'internationalisera même en Inde les entrepreneurs vont tout outsourcer là bas et la France sera à l'état d'âge de pierre
Arouarouganf
il y a 11 heures
ça n'a aucun sens de se demander "à quoi ça sert"'
Si on en fait, c'est qu'on a envie, y'a pas vraiment à chercher plus loin
Henry7888988
il y a 11 heures
ça n'a aucun sens de se demander "à quoi ça sert"'Si on en fait, c'est qu'on a envie, y'a pas vraiment à chercher plus loin
ShingoIsMyDaddy
il y a 11 heures
S'occuper de toi pendant que tu vieilliras peut etre
T'es bloqué en 1430 toi
Henry7888988
il y a 11 heures
facdur
il y a 11 heures
L. auteur a raison
Jeanonchou
il y a 11 heures
surtout qu'autrefois les gosses rapportaient de l'argent, d'une certaine façon, maintenant ils en coûtent
On fait des enfants pour les aimer now, et ils ont une meilleure vie, mais j'suis d'accord la question de savoir si ce monde va offrir le bonheur ou non à ta progéniture est crucial. Surtout quand tu les fais par amour.
degenerate13
il y a 11 heures
Les anti natalité on toujours plus d'arguments que les pro natalité
Conclusion : ne pas faire d'enfants
Antinatalism
il y a 11 heures
Fournir des esclaves au capital
Une prolétaire, une pauvre, qui met au monde un enfant est pire qu'une criminelle car dans cette société capitaliste elle lui assure de manière quasi certaine (99,9% de chances) de devenir un esclave raté et triste.
Henry7888988
il y a 10 heures
surtout qu'autrefois les gosses rapportaient de l'argent, d'une certaine façon, maintenant ils en coûtent
On fait des enfants pour les aimer now, et ils ont une meilleure vie, mais j'suis d'accord la question de savoir si ce monde va offrir le bonheur ou non à ta progéniture est crucial. Surtout quand tu les fais par amour.
voilà
RougeSurRouge
il y a 10 heures
Renouveler les futurs générations d esclaves de demain.
Pseud0971
il y a 10 heures
Fournir des esclaves au capital
Une prolétaire, une pauvre, qui met au monde un enfant est pire qu'une criminelle car dans cette société capitaliste elle lui assure de manière quasi certaine (99,9% de chances) de devenir un esclave raté et triste.
"Hein euuuuuuh quoi quoi? ah merde... c'est l'heure... 3h35... l'usine"
Toujours seul, toujours puceau, toujours triste, personne à côté de moi dans ce grand lit. Je me réveille difficilement et j'allume la lumière dans ma chambre Lidl en bordel et puant le sperme.
Je vire ma couette, assit sur le côté gauche du lit je me lève puis j'enfile un boxer célio et mon jogging, je descends dans la cuisine pour manger vite fait. Dehors il fait nuit noire et sûrement frais. Je vois ces abrutis de papillons de nuit attirés par la lumière, se poser sur les fenêtres. Ils sont vraiment cons ces insectes.
Je tremble à cause de la fatigue et de la fraîcheur de l'air, je me verse un café de la veille, je le passe au micro onde vite fait et je l'avale en 3 gorgées. Je mange 2 tranches de brioche et je vais dans la salle de bain.
Je me brosse les dents, il est 3h50, je me lave le visage mais avant ça je m'observe. J'observe ma gueule dépitée de puceau tardif bossant à l'usine. Je suis cerné, calvitié, j'ai aussi des marques rouges de la veille dues à de l'acné et à un rasage trop agressif.
Je soupire et j'ai une grosse pression dans ma poitrine. Bon je taille.
Évidemment je n'oublie pas mon sac d'usiniste. A l'usine tout le monde a un sac, souvent un sac kipsta éclaté ou un décathlon pas cher, à l'intérieur on y met le casse dalle, dans une boîte en plastique souvent. Je prépare le mien la veille, j'y mets toujours la même chose : un jambon beurre éco+, un sachet de chips Lidl, une brioche aux pépites de chocolat noir maître Jean-Pierre (cimer chef), une banane, une pomme. Quand je suis à l'usine j'ai tout le temps faim.
4h00 il est l'heure que j'y aille. Habitant dans le nord, il fait toujours moins de 15°C la nuit et j'ai donc froid, j'ai froid dehors, j'ai froid dans ma caisse. J'allume les feux et je démarre, je fous le chauffage à fond puis je roule tranquille direction l'usine, j'ai environ 8 minutes de trajet et je prends tout le temps la même route. Le chauffage souffle de l'air froid tout le long du trajet, il se réchauffe un peu juste avant l'arrivée sur le parking de l'usine.
Je ne roule ni vite ni lentement, des fois j'éteins mes feux et j'essaie de rouler à la lumière de la lune comme les truands dans les films mais je ne fais ça que 3 secondes car je ne vois vraiment rien.
Une fois arrivé à l'usine je me gare puis j'arrive au tourniquet, je sors mon badge j'entre dans le site (tout est grillagé) puis je vais aux vestiaires. L'enfer commence.
En général peu de gens disent bonjour. On s'en branle on veut juste que les 8 heures d'enfer se terminent le plus rapidement. Travaillant dans l'agro, je dois porter un pantalon en coton blanc ainsi qu'une veste en coton blanc. Je me dirige vers les cintres ou sont rangés les habits propres et comme d'habitude, rien à ma taille. Je suis de taille normale et de poids normal mais les habits à ma taille sont soit troués ou volatilisés, merci aux cons qui prennent 3 chemises et 3 pantalons puis qui les planquent dans leur casier. Du coup je me retrouve avec un futal qui traîne par terre et une chemise qui me sert de voile, je suis grotesque.
J'ai aussi mes chaussures de sécurité bien sûr, inconfortables au possible et qui défoncent le dos.
Je passe devant les chiottes, je quitte les vestiaires puis je pointe. Prise de poste à 4h30 mais je dois arriver à 4h25 afin que le collègue avant moi me donne la relève. Souvent la journée se passe normalement, des fois c'est la merde et dans ce cas la je suis tout seul à gérer des pannes, des commandes à rattraper ou d'autres trucs chiants.
Si je devais résumer mon travail ce serait : courir partout dans l'atelier et courir encore plus quand ça merde. Rien de plus. Je m'occupe de 4 lignes de production, je dois avoir l'oeil sur tout et à tout moment, parfois je fais de la manutention. C'est très chiant et aliénant, personne ne parle car il y a trop de bruit dans l'atelier.
De toute façon de quoi parler et avec qui ? On parle souvent de la boucle sur ce forum mais la plus grosse boucle c'est l'usine et de loin. Les mecs qui viennent la tous les jours depuis des années sont atteints mentalement. Je les estime mais ils ont un grain. Certains n'ont qu'un seul sujet de conversation, leur jardin, leurs achats (la plupart sont de gros consuméristes), les voitures ou les jeux vidéos. Ça s'arrête la. Des fois on rencontre des gens intéressants et assez malins, on se demande comment ils ont pu atterrir ici, dans ce merdier.
Les pires sont ceux qui ne parlent QUE de l'usine, c'est rare mais c'est le cas de certains, si on a le malheur de les rencontrer au café ou au supermarché, ils parleront des pannes, des commandes à venir, des erreurs commises par tel ou tel employé, de la conjoncture économique dans l'industrie agroalimentaire (des remarques qui ne viennent pas d'eux mais qu'ils répètent sans cesse et de jours en jours).
Du coup j'attends la pause, et je pense. Je pense énormément car c'est la seule chose à faire. Je pense à Karl Marx et au surtravail, je pense aux gamins dans les usines d'allumettes au XVIIIe siècle en Angleterre, je me dis que c'est pas si mal ici finalement.
Puis je pense à mes collègues du lycée, certains sont ingénieurs, d'autres profs, d'autres sont partis en médecine et je me dis que je devrais en finir. Je pense à une fille en particulier qui est en 6e année de médecine. La question du déterminisme m'obsède et me terrifie. Et si j'avais fait si, si à ce moment là j'avais fait ça est ce que j'aurais pu ...? Souvent je me dis, non. Trop pauvre, trop moche, trop faible, trop con, trop prolo.
J'aurais pu lancer les dés 100 fois de suite j'aurais tout de même fini ici dans cette usine atroce, et elle aurait toujours finie pédiatre et dans les bras de son bg 8/10.
8h20 je taille en pause. Mon poids a tendance à chuter dangereusement depuis que je suis à l'usine, alors je mange beaucoup contrairement à certains. Je me tape souvent des réflexions amicales des boomeurs matrixés "eh bah je t'emmènerai pas au resto avec moi!" ou encore "tu vas dormir tout à l'heure avec tout ce que tu manges". Je mange vite, je suis crevé, j'ai envie d'hurler et de pleurer. J'ai envie d'attraper mon voisin par le col, de le secouer et de lui dire "pourquoi on est la? Pourquoi on subit ça ??? C'est donc CA notre existence?"
Retour au boulot, rien de nouveau rien de surprenant, vivement midi trente que je me casse. Une fois l'heure arrivée je passe la relève à mon collègue, je lui souhaite bon courage et je taille, je me change en vitesse puis je sors. Lorsqu'il fait beau le soleil me fait mal aux yeux.
J'arrive chez moi, je dois préparer à bouffer mais j'ai qu'une envie c'est de mourir sur mon canapé et c'est ce que je fais souvent, du moins jusqu'à 14h. Le reste de l'après midi je somnole, comme lors d'un réveil après une anesthésie générale. Des fois je vais faire les courses, le reste du temps je reste chez moi. Je suis trop crevé pour go muscu, je ne connais personne et n'ai personne dans ma vie. Le week end est identique à la semaine sauf que je suis moins fatigué.
Le seul point intéressant est le fric, je gagne pas loin de 2k net par mois et je dépense peu : bouffe, clio de prolo, location de prolo, alcool et c'est tout. Du coup je fais comme mes collègues : je consomme.
En ce moment j'achète des fringues, ça ne me sert à rien car je ne sors jamais, mais j'ai toujours aimé porter des vêtements qui me plaisent, alors j'achète. Lorsque je reçois un colis je me sens heureux et pendant 15 minutes j'oublie presque ma vie misérable d'usiniste dépressif.
Le début de soirée est souvent alcoolisé, ça m'aide à m'endormir. Sous ma couette je rêve d'une autre vie ou d'un cataclysme nucléaire vaporisant toute forme d'existence sur Terre, puis je culpabilise, me disant que les autres n'ont pas une vie aussi merdique et méritent davantage de vivre que moi.
C'est ainsi que se poursuit ma vie, plate et sans saveur, aliénante, frustrante et déprimante. C'est ainsi que fonctionne l'industrie.
Demain ce sera pire.
RougeSurRouge
il y a 10 heures
La plupart qui ont des gosses regrette faut les entendre parler de leurs enfants passer 40 ans
Devant on regrette rien derrière y a que du désespoir Et des larmes.
Henry7888988
il y a 10 heures
La plupart qui ont des gosses regrette faut les entendre parler de leurs enfants passer 40 ansDevant on regrette rien derrière y a que du désespoir Et des larmes.
C'est surtout un ordre qui nous dépasse, et n'est clairement pas fait avant tout pour notre bonheur propre, c'est certain, les illusions disparaissent vite...
Y'avait eu un sondage là-dessus, comme quoi un bon pourcentage à deux chiffres regrettaient d'avoir fait ungosse
Arouarouganf
il y a 10 heures
ça n'a pas arrêté les générations antérieurs, ça n'arrêtera pas nos générations
Si c'est ta conclusion grand bien t'en fasse
Arouarouganf
il y a 10 heures
La plupart qui ont des gosses regrette faut les entendre parler de leurs enfants passer 40 ansDevant on regrette rien derrière y a que du désespoir Et des larmes.
Source : Deux trois boomers que tu connais je suppose ?
Arouarouganf
il y a 10 heures
Fournir des esclaves au capital
Une prolétaire, une pauvre, qui met au monde un enfant est pire qu'une criminelle car dans cette société capitaliste elle lui assure de manière quasi certaine (99,9% de chances) de devenir un esclave raté et triste.
C'est ta vision du monde qui te persuade que "99.9%" des gens sont globalement tristes
SemaphoreDeBAL
il y a 10 heures
XRktpMmnQsxt
il y a 10 heures
Antinatalism
il y a 10 heures
![]()
"Hein euuuuuuh quoi quoi? ah merde... c'est l'heure... 3h35... l'usine"Toujours seul, toujours puceau, toujours triste, personne à côté de moi dans ce grand lit. Je me réveille difficilement et j'allume la lumière dans ma chambre Lidl en bordel et puant le sperme.
Je vire ma couette, assit sur le côté gauche du lit je me lève puis j'enfile un boxer célio et mon jogging, je descends dans la cuisine pour manger vite fait. Dehors il fait nuit noire et sûrement frais. Je vois ces abrutis de papillons de nuit attirés par la lumière, se poser sur les fenêtres. Ils sont vraiment cons ces insectes.Je tremble à cause de la fatigue et de la fraîcheur de l'air, je me verse un café de la veille, je le passe au micro onde vite fait et je l'avale en 3 gorgées. Je mange 2 tranches de brioche et je vais dans la salle de bain.
Je me brosse les dents, il est 3h50, je me lave le visage mais avant ça je m'observe. J'observe ma gueule dépitée de puceau tardif bossant à l'usine. Je suis cerné, calvitié, j'ai aussi des marques rouges de la veille dues à de l'acné et à un rasage trop agressif.
Je soupire et j'ai une grosse pression dans ma poitrine. Bon je taille.
Évidemment je n'oublie pas mon sac d'usiniste. A l'usine tout le monde a un sac, souvent un sac kipsta éclaté ou un décathlon pas cher, à l'intérieur on y met le casse dalle, dans une boîte en plastique souvent. Je prépare le mien la veille, j'y mets toujours la même chose : un jambon beurre éco+, un sachet de chips Lidl, une brioche aux pépites de chocolat noir maître Jean-Pierre (cimer chef), une banane, une pomme. Quand je suis à l'usine j'ai tout le temps faim.4h00 il est l'heure que j'y aille. Habitant dans le nord, il fait toujours moins de 15°C la nuit et j'ai donc froid, j'ai froid dehors, j'ai froid dans ma caisse. J'allume les feux et je démarre, je fous le chauffage à fond puis je roule tranquille direction l'usine, j'ai environ 8 minutes de trajet et je prends tout le temps la même route. Le chauffage souffle de l'air froid tout le long du trajet, il se réchauffe un peu juste avant l'arrivée sur le parking de l'usine.
Je ne roule ni vite ni lentement, des fois j'éteins mes feux et j'essaie de rouler à la lumière de la lune comme les truands dans les films mais je ne fais ça que 3 secondes car je ne vois vraiment rien.
Une fois arrivé à l'usine je me gare puis j'arrive au tourniquet, je sors mon badge j'entre dans le site (tout est grillagé) puis je vais aux vestiaires. L'enfer commence.
En général peu de gens disent bonjour. On s'en branle on veut juste que les 8 heures d'enfer se terminent le plus rapidement. Travaillant dans l'agro, je dois porter un pantalon en coton blanc ainsi qu'une veste en coton blanc. Je me dirige vers les cintres ou sont rangés les habits propres et comme d'habitude, rien à ma taille. Je suis de taille normale et de poids normal mais les habits à ma taille sont soit troués ou volatilisés, merci aux cons qui prennent 3 chemises et 3 pantalons puis qui les planquent dans leur casier. Du coup je me retrouve avec un futal qui traîne par terre et une chemise qui me sert de voile, je suis grotesque.
J'ai aussi mes chaussures de sécurité bien sûr, inconfortables au possible et qui défoncent le dos.Je passe devant les chiottes, je quitte les vestiaires puis je pointe. Prise de poste à 4h30 mais je dois arriver à 4h25 afin que le collègue avant moi me donne la relève. Souvent la journée se passe normalement, des fois c'est la merde et dans ce cas la je suis tout seul à gérer des pannes, des commandes à rattraper ou d'autres trucs chiants.
Si je devais résumer mon travail ce serait : courir partout dans l'atelier et courir encore plus quand ça merde. Rien de plus. Je m'occupe de 4 lignes de production, je dois avoir l'oeil sur tout et à tout moment, parfois je fais de la manutention. C'est très chiant et aliénant, personne ne parle car il y a trop de bruit dans l'atelier.
De toute façon de quoi parler et avec qui ? On parle souvent de la boucle sur ce forum mais la plus grosse boucle c'est l'usine et de loin. Les mecs qui viennent la tous les jours depuis des années sont atteints mentalement. Je les estime mais ils ont un grain. Certains n'ont qu'un seul sujet de conversation, leur jardin, leurs achats (la plupart sont de gros consuméristes), les voitures ou les jeux vidéos. Ça s'arrête la. Des fois on rencontre des gens intéressants et assez malins, on se demande comment ils ont pu atterrir ici, dans ce merdier.
Les pires sont ceux qui ne parlent QUE de l'usine, c'est rare mais c'est le cas de certains, si on a le malheur de les rencontrer au café ou au supermarché, ils parleront des pannes, des commandes à venir, des erreurs commises par tel ou tel employé, de la conjoncture économique dans l'industrie agroalimentaire (des remarques qui ne viennent pas d'eux mais qu'ils répètent sans cesse et de jours en jours).Du coup j'attends la pause, et je pense. Je pense énormément car c'est la seule chose à faire. Je pense à Karl Marx et au surtravail, je pense aux gamins dans les usines d'allumettes au XVIIIe siècle en Angleterre, je me dis que c'est pas si mal ici finalement.
Puis je pense à mes collègues du lycée, certains sont ingénieurs, d'autres profs, d'autres sont partis en médecine et je me dis que je devrais en finir. Je pense à une fille en particulier qui est en 6e année de médecine. La question du déterminisme m'obsède et me terrifie. Et si j'avais fait si, si à ce moment là j'avais fait ça est ce que j'aurais pu ...? Souvent je me dis, non. Trop pauvre, trop moche, trop faible, trop con, trop prolo.
J'aurais pu lancer les dés 100 fois de suite j'aurais tout de même fini ici dans cette usine atroce, et elle aurait toujours finie pédiatre et dans les bras de son bg 8/10.8h20 je taille en pause. Mon poids a tendance à chuter dangereusement depuis que je suis à l'usine, alors je mange beaucoup contrairement à certains. Je me tape souvent des réflexions amicales des boomeurs matrixés "eh bah je t'emmènerai pas au resto avec moi!" ou encore "tu vas dormir tout à l'heure avec tout ce que tu manges". Je mange vite, je suis crevé, j'ai envie d'hurler et de pleurer. J'ai envie d'attraper mon voisin par le col, de le secouer et de lui dire "pourquoi on est la? Pourquoi on subit ça ??? C'est donc CA notre existence?"
Retour au boulot, rien de nouveau rien de surprenant, vivement midi trente que je me casse. Une fois l'heure arrivée je passe la relève à mon collègue, je lui souhaite bon courage et je taille, je me change en vitesse puis je sors. Lorsqu'il fait beau le soleil me fait mal aux yeux.
J'arrive chez moi, je dois préparer à bouffer mais j'ai qu'une envie c'est de mourir sur mon canapé et c'est ce que je fais souvent, du moins jusqu'à 14h. Le reste de l'après midi je somnole, comme lors d'un réveil après une anesthésie générale. Des fois je vais faire les courses, le reste du temps je reste chez moi. Je suis trop crevé pour go muscu, je ne connais personne et n'ai personne dans ma vie. Le week end est identique à la semaine sauf que je suis moins fatigué.
Le seul point intéressant est le fric, je gagne pas loin de 2k net par mois et je dépense peu : bouffe, clio de prolo, location de prolo, alcool et c'est tout. Du coup je fais comme mes collègues : je consomme.
En ce moment j'achète des fringues, ça ne me sert à rien car je ne sors jamais, mais j'ai toujours aimé porter des vêtements qui me plaisent, alors j'achète. Lorsque je reçois un colis je me sens heureux et pendant 15 minutes j'oublie presque ma vie misérable d'usiniste dépressif.
Le début de soirée est souvent alcoolisé, ça m'aide à m'endormir. Sous ma couette je rêve d'une autre vie ou d'un cataclysme nucléaire vaporisant toute forme d'existence sur Terre, puis je culpabilise, me disant que les autres n'ont pas une vie aussi merdique et méritent davantage de vivre que moi.
C'est ainsi que se poursuit ma vie, plate et sans saveur, aliénante, frustrante et déprimante. C'est ainsi que fonctionne l'industrie.
Demain ce sera pire.
Mais c'est pire ailleurs on aurait pu se faire abattre avec un drone
Antinatalism
il y a 10 heures
C'est ta vision du monde qui te persuade que "99.9%" des gens sont globalement tristes
La majorité ne se pose pas de questions ou sont satisfaits alors qu'on pourrait faire tellement mieux même à notre échelle.
J'ai juste envie de vomir, cette existence est sans intérêt.
LinuxXP
il y a 10 heures
J'ai failli me faire marier de force avec une rousse ahi
Antinatalism
il y a 10 heures
J'ai failli me faire marier de force avec une rousse ahi
Comment c'est possible ?
jaguaraouw
il y a 9 heures
Je ne vois pas l'intérêt, je ne supporte plus le monde en entreprise et je n'ai pas envie de faire subir ça à un enfant.
New-Soul
il y a 9 heures
S'occuper de toi pendant que tu vieilliras peut etre
Ce qu'il faut pas lire sérieux
kheyamerica
il y a 9 heures
ne pas se faire remplacer
si tu baisses les bras tant pis pour toi
Quel naiveté de croire que tu vas changer les choses, ce pays est déjà condamné.
1m65MaisAlpha4
il y a 9 heures
Normalement quand tu vis avec la femme que tu aimes tu veux fonder une famille.
cametek
il y a 9 heures
A rien, les gens en font juste car ils ne supportent pas la solitude
SonicCoureur
il y a 9 heures
surtout qu'autrefois les gosses rapportaient de l'argent, d'une certaine façon, maintenant ils en coûtent
On fait des enfants pour les aimer now, et ils ont une meilleure vie, mais j'suis d'accord la question de savoir si ce monde va offrir le bonheur ou non à ta progéniture est crucial. Surtout quand tu les fais par amour.
En plus l'ascension social n'existe même plus. C'est même l'inverse qui se passe : le dénivellement social. Il va souffrir pour trouver un stage, une alternance, un boulot et à la fin ça finira très mal
Pseud0971
il y a 9 heures
Mais c'est pire ailleurs on aurait pu se faire abattre avec un drone
Pseud0971
il y a 9 heures
Je ne vois pas l'intérêt, je ne supporte plus le monde en entreprise et je n'ai pas envie de faire subir ça à un enfant.
Pseud0971
il y a 8 heures
Normalement quand tu vis avec la femme que tu aimes tu veux fonder une famille.
Henry7888988
il y a 11 heures