Bonsoir à vous, toutes et tous qui êtes là, face à ma personne, prêts à m'accorder votre entière écoute en cette douce et tendre soirée de début mai. Je me surnomme Eymericque CROTALL et si je me tiens en ce lieu, ici et maintenant, face à vous mes chers amis, c'est afin de vous faire part d'une mésaventure qui m'a conduit à être transféré dans une unité psychiatrique de haute sécurité et placé sous camisole de force par trois armoires à glace du PSIG (qui sont : Olivier COLEOPTERE, Goldorak QUADRICEPS et Michael TITTIGLIO).

Pour savoir ce qui m'a poussé sur ce chemin de ravage et de dépravation, il faut remonter au 17 août 2017. À l'époque, je vivais dans un patelin de merde en Lozère, dans un taudis sans eau potable. Ma vie était vraiment merdique et pour survivre, je cueillais des champignons avec trois de mes amis : FRIGIDAIRE PETOULETTE, FART MCBUTTHOLE et ce bon vieux PROUBEULARRDINNIO CROUSTELARRAZZYO.

Un beau jour, en me levant à 17h14 du matin, je décidai qu'un léger coup d'œil dans le miroir s'imposait. Je titubai difficilement jusqu'à ma salle de bain étant donné que j'avais deux énormes ongles incarnés sur mes deux gros orteils. En effet, je marchais pieds nus en permanence et du pus dégoûtant et nauséabond s'écoulait des plaies à vif qui jonchaient mes panards. Une fois arrivé, bien malgré ma douleur, devant le miroir, je jetai un coup d'œil rapide en direction de mon reflet.

« Bordel, mais quelle horreur ! » m'écriai-je face à la dure vérité : un fil de fer d'1m97 pour 56 kg ! Mes clavicules étaient pointues, comme une chauve-souris. Je devais immédiatement augmenter mon apport calorique si je ne voulais pas ressembler à un squelette !

La première étape était de préparer mes affaires pour partir en cueillette à l'aide de mes acolytes énervés. Nous devions partir trois jours. Une fois mon sac à dos prêt avec une hache, une pelle et ma bonne vieille lampe Petzl, j'étais prêt.

Je retrouvai FRIGIDAIRE, FART et PROUBEULARRDINNIO en bas de chez moi et nous nous mîmes en chasse. FART hurla : « Les gars, y'a des champis ! »

Je fonçai en direction du buisson, de la salive entourant mes dents sales recouvertes d'une fine couche de tartre puant qui se désagrégeait en petites billes de caséum au fond de mes amygdales. Je sortis ma pelle tactique et commençai à sortir le champignon de son lieu de vie.

Soudain, PROUBEULARRDINNIO nous interrompit :

« Les gars, j'ai entendu un bruit bizarre, y'a des gars chelous derrière la haie. »
« Fais pas ta tarlouze, mec, » répondit ce bon vieux FRIGIDAIRE.
Je m'avançai méthodiquement et restai bouche bée. Face à moi, derrière la haie, il y avait un homme. Un homme du nom de FABROUK PATAPIM. Ce type a ruiné ma vie en me volant mon ex-femme, Virginie. Il l'a embrassée et a renversé de la bière sur le canapé familial que j'ai mis 12 mois à payer à l'aide d'un crédit Sofinco à la consommation !

Et il était là, le lâche était accroupi en train de ramasser un des rares champignons qui constituaient ma pauvre alimentation suite au départ de Virginie. C'en était trop, j'allais me le faire. Cependant, j'ai oublié de préciser un détail de poids : FABROUK mesure 2m14, pèse 121,3 kg avec un IMC de 26,42 et des bras aussi épais que mes jambes. Je devais élaborer un plan tactique afin d'éliminer cet énergumène, et pour ça, je devais faire appel à mes 36 amis fous furieux :

JONATGAN GARAMMARARAMBRARAMARAMANBRALAM
PIEDBLARDINIO ORTEILLIS
ULFRIC DRAPPO
FEDERICO MISKATINI
COLEOPTERE RODRIGUES
BROLY PISTUFFLE
GOUDALE CAPUCHE
ROLODEX STALAGMITARDINIO
PENELOPE TOKAPI
BOUGLOURE SKILLKORP
ARIZONA MALLEABLE
DIEGO CELIO
VOLKSWAGGEN SAVONETTE
MARMELON DOLCE GUSTO
NICKELBACK WILKINSON
SERGIO PEDALO
SANGOKI BROCOLI
SALADIER BRANLETTE
SAINT-GIRONS MAMELON
MAEL CASSEBURNE
FARTER SILENCIOUS
NINO DEL CASTEL
MAGOMED FAUCHEUSE
DARKSON RAMIREZ
BROKENASS SPONGEBOB
BLOB LOPES
BITONIO GROTENBERG
JOACHIM GONZALEZ
NIELS POUTRE
JOHAN PIEDBIENSALE
MOHAMED OCCITANIE
SERGEI MARMELON
TIMOTHY BLEDY
CAGETTE PLOUCBARD
BAMBOLEO MARSAXLOK VAN ANTWERP
BIDET CACA
Et enfin, mon bras droit : CRISTOBAL PAPACITO.

Une fois ma bande de gigantesques tarés contactée, je congédiai mes trois amis et nous nous repliâmes en amont de la forêt. Environ 3 heures, 45 minutes, 16 secondes et 67 centièmes plus tard, huit vans blindés Opel débarquèrent simultanément sur le parking à l'entrée de la forêt. Les portes latérales des vans s'ouvrirent avec un bruit fracassant et mon armée se déploya hors des véhicules.

J'avais face à moi 36 tarés suréquipés avec des vêtements tactiques, des poings américains, des lanceurs de gomme-cogne avec balles chemisées, des battes de baseball en métal et des tasers. Nous sprintâmes dans la forêt en silence jusqu'à atteindre le spot. Mon armée restait en retrait et je m'approchai de la haie.

Au moment de passer ma tête pour vérifier que l'ordure était toujours en place, je vis ce salopard de FABROUK, assis en tailleur, les yeux rivés sur ma gueule de ravagé avec un léger sourire satisfait.

« Salut mon cher Eymericque, je t'attendais »
« Fabrouk ? Qu'est-ce… »
« Tu pensais pouvoir amener tes 36 petites victimes ici pour m'intimider ? Je crois que t'as pas compris »
Au moment où je m'apprêtais à parler, cet énorme malade glissa sa main dans sa poche et procéda à jeter un shuriken droit sur mon visage. J'esquivai ce dernier d'un geste tactique, mais 32 de mes 36 malades mentaux prirent immédiatement la poudre d'escampette.

Seuls NINO, NICKELBACK, COLEOPTERE et ROLODEX sprintèrent en ma direction. Mes armoires à glace se jetèrent sur l'individu gênant et réalisèrent un leg drop suivi d'un attitude adjustment et d'un armbar breaksweep. FABROUK était au sol. Il gémit de douleur et se tourna en ma direction.

« EYMERICQUE… si tu crois que ça va se finir ici… et maintenant »
L'ordure glissa à nouveau sa main dans sa poche et je vis un nouveau shuriken apparaître. Ni une ni deux, je me jetai sur sa personne et procédai à lui carrer une tranche de doucrémeux qui a macéré dans ma grange au soleil pendant trois semaines ainsi qu'un reste de cervelas Monique Ranou qui traînait au fond de mon frigo depuis deux mois et demi. Le tout formait une bouillie difforme grisâtre qui avait l'air de mettre mon cher ennemi en PLS car il s'étouffait.

Au bout de trois minutes, l'armoire à glace tomba au sol, de tout son poids. Nous sprintâmes tous hors de la forêt, abasourdis par la mésaventure qui venait de nous happener. C'est à ce moment-là qu'on entendit des gyrophares s'approcher.

Non, c'est impossible, pas dans ce bled perdu, aussi vite ? J'appris plus tard que BAMBOLEO, par « bonne conscience », avait appelé les flics pour tout raconter. Olivier COLEOPTERE, Goldorak QUADRICEPS et Michael TITTIGLIO, les trois frigos américains du PSIG, m'ont intercepté et interpellé.

J'ai fini derrière les barreaux, mais au moins, FABROUK n'est plus de ce monde.