Surtout dans le milieu scientifique. Seuls les Boomers maitrisent encore les bases théoriques de leur discipline.

Grosses lacunes dans la génération X, et, à partir des Milléniaux, hormis quelques perles, c'est en règle générale la catastrophe.

L'exemple le plus frappant est celui de la taxonomie (la science de la classification des organismes vivants). Elle nécessite de la rigueur, un esprit ordonné, de la curiosité, beaucoup de patience et rapporte peu. Elle est donc abandonnée (au profit de la génétique).

Un collègue boomer, un des derniers taxonomistes du pays, s'amuse à poser depuis 30 ans des questions taxonomiques simples à ses étudiants. Le taux d'identification a dégringolé de 95% à 45%. 1 étudiant en L1 sur 2 ne sait plus différencier un papillon d'une libellule.

Ces erreurs sapent les fondations de la recherche. Elles se répercutent dans l'ensemble du processus d'avancement des connaissances et finissent dans les publications scientifiques où des milliers d'articles reposent littéralement sur de fausses bases.

Lorsque mon collègue prendra sa retraite, plus personne dans notre labo ne sera capable d'identifier certaines espèces. Cette petite parcelle de savoir disparaitra avec lui, ses bouquins de 600 pages remplis de diagrammes moisiront sur une étagère, faute de lecteurs.