Je l'ai constaté aussi. Le rapport au sexe est toujours un peu coupable dans le catholicisme, dès lors qu'il est fait hors du but procréatif. Quand plusieurs patriarches orthodoxes ont émis un avis favorable à la contraception non-abortive (pilule, capote), le Vatican avait gueulé en disant que c'était une hérésie. En fait, c'est juste que dans l'orthodoxie on a un rapport différent au désir (attention, on n'est pas des bonobos, hein : les limites acceptables de la sexualité sont toujours le mariage hétéro et le consentement mutuel, juste que le plaisir n'est pas vu comme une offense à Dieu).

Et c'est encore plus vrai pour le clergé qui est astreint à une chasteté totale (ce qui, pour un clergé séculier n'a pas vraiment de sens théologiquement parlant) et donc sans cesse dans une tension permanente entre leurs besoins naturels et leur serment. Je pense que revenir au mariage des prêtres (autorisé en Occident jusqu'à la réforme grégorienne du XIème siècle) permettrait de résoudre en partie ces scandales d'abus qui font beaucoup de mal à l'Eglise romaine. A titre de comparaison, en Russie (où les prêtres peuvent se marier, comme chez tous les orthodoxes), il n'y a eu au cours de la dernière décennie que deux ou trois scandales de prêtres qui abusaient de leurs fidèles.