https://www.lefigaro.fr/faits-divers/meurtre-de-louise-le-suspect-owen-l-23-ans-fils-de-bonne-famille-qui-se-donnait-des-airs-de-racaille-20250212

''Mohammed, qui a côtoyé Owen jusqu'en 2022, le décrit comme quelqu'un d'«influençable». «C'est un mouton, un mec qui suit les gens», décrit sans concession ce camarade qui l'a aussi connu au collège. «On le voyait à son style vestimentaire : toujours à sortir le dernier joggo (jogging, NDLR), à faire la caillera», se moque Mohammed. Sur une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, Owen se filme en train de faire des doigts d'honneur. «Quand j'ai rien eu alors que 3 poukav (un traître, NDLR) on (sic) voulu me la mettre», peut-on lire en légende

Owen et Mohammed avaient l'habitude de se poser sur le parking du Carrefour, à 500 mètres du domicile du suspect. Ils écoutaient de la musique, discutaient. Puis, à partir de 2022, leurs routes se sont séparées. Owen a rejoint d'autres jeunes d'Épinay-sur-Orge. «Du jour au lendemain, il a changé de bande». Le premier jeune de 23 ans interpellé au lendemain de la mort de Louise avec sa copine faisait partie de cette même bande qu'Owen avait quittée. «Il avait un peu une double personnalité. Avec nous il faisait le mec réservé, dans son coin. Avec d'autres, il faisait son malin. Mais au fond il n'était pas méchant», assure Mohammed. Du côté du club de foot d'Épinay-sur-Orge, où il a joué, on décrit un gamin «discret», «pas trop dans la communication» qui faisait partie d'un «groupe d'amis chahuteurs».

Récemment, Owen s'était toutefois montré plus agressif. Jason*, 22 ans, ancien de sa bande, nous montre une vidéo du jeune Owen la tête en sang dans un bus. «C'était en 2022. On s'est croisés dans les transports, il a commencé à m'accuser d'avoir couché avec sa sœur. Il était agressif. Il a commencé à me frapper, j'ai répondu. Il n'était pas très fort, assure Jason, il a vite été KO. Je l'ai filmé, juste pour garder une trace, puis je suis parti», raconte-t-il.''

Malgré ses allures de petite frappe, Owen L. venait d'un milieu plutôt favorisé. Ses parents, qui se sont rencontrés durant leurs jeunes années, se sont installés à Épinay-sur-Orge il y a une quinzaine d'années. Ils ont eu deux enfants, Owen et sa petite sœur. La famille vit dans une maison blanche située dans une ruelle cossue, à seulement quelques pâtés de maisons de celle de Louise. Le père d'Owen, âgé de 49 ans, travaille dans une grande banque française depuis plus de 13 ans. Il a également créé un club de poker en 2010. Sa mère, âgée de 48 ans, est directrice des ressources humaines d'un prestigieux établissement culturel parisien.

«On a des ados elle et moi. Il nous arrivait parfois de désespérer qu'ils ne bossent pas», confie une collègue de travail. Selon elle, Owen avait notamment commencé des études d'horticulture puis d'informatique avant d'abandonner en cours de route. Une habitante d'Épinay, qui faisait du sport avec la mère, décrit de son côté une femme élégante prenant soin d'elle. «Ils avaient visiblement un bon train de vie. Elle voyageait beaucoup et revenait toute bronzée», se souvient-elle. Fin 2022, la sœur d'Owen s'était fait voler son scooter à Épinay. La mère de famille lui en avait parlé. «Elle déplorait l'insécurité, disait en avoir marre de ce monde de délinquance», explique cette Spinolienne.

L'image du garçonnet au visage d'ange pris en photo sur la glace est désormais bien loin. Déjà connu pour des affaires de violences et de vol, Owen L. a reconnu ce mercredi le meurtre de Louise lors de sa garde à vue. Son ADN avait été retrouvé la veille sur les mains de la fillette. Selon des sources concordantes, Owen L. aurait joué toute la journée au jeu vidéo Fortnite le jour du meurtre. Il aurait perdu une partie puis aurait été moqué par d'autres joueurs. Pris d'un accès de colère, il aurait ensuite quitté le domicile familial avant de s'en prendre à la collégienne de 11 ans.

https://www.bfmtv.com/paris/essonne/meurtre-de-louise-la-s-ur-d-owen-l-avait-depose-une-main-courante-contre-son-frere-pour-des-violences_AN-202502120561.html

Sa sœur qui dépose une main courante contre lui pour violence