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Rivalité entre des jeunes de Roissy et d'Ozoir
Selon nos informations, ce déferlement de violence survient dans un contexte de rivalité entre jeunes de Roissy-en-Brie et d'Ozoir-la-Ferrière, ravivé il y a une dizaine de jours par le passage à tabac d'un jeune d'Ozoir. Cet épisode a débouché sur ce qui ressemble à un guet-appens, ce lundi matin de rentrée scolaire. C'est ce que décrit, particulièrement choqué, un témoin présent dans le train ce lundi matin que nous avons pu joindre. « Le train s'est arrêté en gare d'Ozoir. Il était 7h52. L'alarme a été déclenchée pour ne pas que les portes se ferment et là, je vois des mecs courir vers la fin du train. Ils étaient cagoulés, du moins ils avaient le visage caché par des cache-cous et des bonnets. Ils étaient tous habillés en noir. »

D'après lui, les victimes sont des jeunes de Roissy scolarisés au lycée Clément-Ader, à Tournan-en-Brie, et les agresseurs connaissaient leur habitude de voyager dans la dernière voiture de la rame. C'est là que l'agression à coups de hache notamment a eu lieu. « Ils savaient que des jeunes de Roissy montent à l'arrière et étaient cachés au début du quai à ce niveau-là », ajoute notre témoin.

« On va vous tuer ! »
« Puis j'ai vu les mecs courir dans l'autre sens pour s'enfuir, poursuit-il. Ils étaient une trentaine. Ceux de Roissy se sont alors mis à leur courir après puis ils sont revenus pour s'occuper de leurs amis blessés. Il y en avait un qui avait du sang partout, sans doute celui qui a reçu le coup de hache sur la tête. Le conducteur du train nous a informés qu'il allait voir pourquoi l'alarme s'était déclenchée. Puis, quand il a vu les blessés, il a demandé si quelqu'un savait faire les gestes de premiers secours. »

Pour ce témoin, il n'y a pas de doute : il s'agit de représailles. La police municipale s'est rendue sur place très vite. Puis les sapeurs-pompiers et la police nationale environ trente minutes plus tard. « Ils se sont occupés du mec plein de sang. Il y avait du sang par terre, du sang dans les escaliers. » Notre témoin nous parle même d'un hélicoptère survolant Roissy-en-Brie un peu plus tard, sans doute pour évacuer un blessé. La guerre entre Ozoir et Roissy n'est certainement pas terminée. « J'ai aussi entendu les amis des blessés crier Par Allah on va se venger ! On va vous tuer ! », témoigne-t-il.