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Évolution des normes de beauté, bienfaits sur le corps, marketing… Depuis quelques années, le fitness cible les fesses. La salle de sport Mon Q, à Paris, mise dessus.

Fin juin dans une salle de sport au cœur de Paris. Il est 19 heures et une trentaine de jeunes femmes en legging se pressent à leur séance d'abdos-fessiers. Boules à facettes accrochées dans le hall, lumière rouge tamisée et musique électro, on pourrait se croire en boîte de nuit. La coach, Nataly, 37 ans, monte sur un podium et s'adresse aux participantes (il n'y a que deux hommes) : « Ici, on est là pour lâcher prise, pas de compétition, juste du challenge. » S'ensuivront 50 minutes de fentes, squats ou relevés de bassin avec un objectif précis : travailler ses fesses.

Ouverte en janvier dernier, la première salle de sport Mon Q à Paris a tout misé sur le popotin. « J'ai voulu casser ce tabou, on sait tous que les femmes veulent travailler le fessier, mais personne n'osait le mettre en avant, explique Sarah De Herde, 25 ans et fondatrice du concept. En tant que femme fine, je n'avais pas de fesses. En peu de temps, j'ai pu prendre en masse grâce aux muscles. »

Acteur avisé du milieu, David Amiouni, PDG des clubs de sport Keepcool et Neoness (300 salles en France, 800 000 clients), se méfie pourtant de cette nouvelle tendance autour des clubs de sport très féminins. Bien que les femmes soient les principales utilisatrices des espaces dédiés au bas du corps dans ses salles, il se méfie des concepts non-mixtes : « Chaque fois que l'on crée des concepts 100 % féminin, ça ne marche pas. Dans la salle de sport, il y a quelque chose de l'ordre du social, voire de la séduction, les concepts trop stéréotypés ne fonctionnent pas », déclare le dirigeant.