C'est pas si illogique que ça, justement car ils pointent l'embrigadement de la sphère policière à ce niveau

Contrairement à ce que tu penses, les gauchos ne nient pas l'influence du système policier qui conduisent des mecs, pas forcément mauvais au fond, à rester dans une sphère policière malsaine qui les conduisent à partir en couille. Pas mal de bavures d'ailleurs sont dus à deux facteurs:

Un mauvais commandement de manière générale. Ce qui est gênant dans une administration où le rapport hiérarchique est central, où il n'y a pas moyen de discuter les ordres. Or c'est pas rare de voir des ordres illégaux être donnés, voire encouragés.
Sois sur que lorsqu'il y a une bavure issue d'une mauvaise utilisation d'une arme, ça provient avant tout d'un défaut de formation ou d'un ordre donné n'importe comment. Comme les armes tirant des grenades fumigènes. Utilisé légalement, c'est pas particulièrement dangereux. Sauf que ça fait un moment que le commandement impose un tir tendu (donc en "ligne droite" ou presque), ce qui implique que le projectile arrive souvent à pleine vitesse sur les manifestants. Si c'est pas pensé pour être létal, ça reste un projectile lourd qui a le potentiel de te fracasser le crâne (ce qui peut tuer ou, au moins, faire de sales dégâts au visage, impliquant perte d'un oeil ou lésions cérébrales et crâniennes). Raison pour laquelle, normalement, on doit le tirer en cloche (donc vers le ciel) histoire que le projectile perde toute sa force cinétique au moment de l'impact.

Un climat propice. Où en gros, c'est un peu un effet de meute qui provient d'un climat malsain. Les dérapages étant pas si souvent sanctionnés (on appréciera quand même de voir l'administration sanctionner davantage le policier qui a fait du pole dance pour rigoler un 31 décembre que des cas avérés de racisme).
Souvent, y'en a deux trois qui se lâchent, et le reste finit par suivre ou, au mieux, adoptent une position passive.

Ca, c'est assez bien documenté de manière générale. Faut être un idiot pour le nier. Et les gauchos le nient pas.

Mais contrairement aux racailles de cités, disons qu'il y a deux facteurs qui conduisent les gauchos à pas l'appliquer aux forces de l'ordre. Trois, si on ajoute car il faut être honnête, un biais anti administration policière de manière générale. Mais c'est pas opérant ici.

Le premier déjà concerne le choix de rejoindre l'administration. Comme c'est bien documenté, ils partent du principe que le policier savait dans quoi il s'engageait, contrairement aux délinquants et certains criminels qui ont pas choisi le climat malsain qui ont pu jouer un rôle.
Ils vont partir du principe que t'as "choisi" cet embrigadement, que tu t'es engagé en connaissance de cause. Pour eux la conclusion, c'est que t'as choisi cet embrigadement ou que tu l'as trop négligé pour t'en servir comme excuse. Ils vont même davantage trouver ton engagement suspicieux

Le second est que, de la part d'un agent de l'administration, tu t'attends à une éthique renforcée. Et c'est vrai d'ailleurs puisque, justement, tu peux pas du tout faire ce que tu veux quand tu deviens policier, y compris dans ta vie privée. Ca c'est récemment adouci, mais y'a encore une part de contrôle à ce niveau. Même ton passé est fliqué et si on apprend ne serait-ce que t'as commis une connerie relevant du pénal dans ton adolescence, c'est déjà suffisant pour que tu puisses pas accéder à la fonction, même si la connerie n'a pas fait l'objet d'une condamnation par le tribunal.
Comme tu t'attends à une éthique renforcée, tu pardonnes moins les dérapages. Là où on attend rien de particulier, rien de fort, d'un individu lambda et a fortiori d'un jeune de cité.