Je viens de tomber sur ce tweet plutôt intéressant :

https://x.com/maurice_lipppy/status/1817646468926177788

La Turquie menace Israël 🇹🇷🇮🇱 Voici pourquoi c'est compliqué !

Le principe fondamental de l'OTAN est la défense collective, consacrée par l'article 5 de son traité fondateur, qui stipule qu'une attaque contre un membre est considérée comme une attaque contre tous. Ce principe a rarement été invoqué, mais il constitue la base de l'engagement de l'OTAN envers la défense mutuelle et la sécurité.

La Turquie est membre de l'OTAN depuis 1952, bénéficiant de la garantie de sécurité collective. Israël, bien qu'il ne soit pas membre de l'OTAN, entretient des liens bilatéraux étroits avec plusieurs pays de l'OTAN, y compris les États-Unis et le Royaume-Uni, les Pays-Bas.

Le scénario potentiel d'une attaque de la Turquie contre Israël, suivi d'une riposte israélienne, présente un défi unique et complexe pour l'OTAN. Voici comment une telle situation se déroulerait probablement :

Si la Turquie, membre de l'OTAN, attaquait Israël, le principe de défense collective ne serait pas automatiquement mis en œuvre puisque Israël ne fait pas partie de l'OTAN. Toutefois, cette situation sans précédent inciterait à des consultations urgentes en vertu de l'article 4, qui permet à tout membre de l'OTAN de demander des discussions lorsqu'il estime que sa sécurité ou son indépendance est menacée.

Si Israël ripostait contre la Turquie, cela serait classé comme une attaque externe contre un membre de l'OTAN. Techniquement, cela pourrait déclencher l'article 5, nécessitant une réponse collective des membres de l'OTAN pour défendre la Turquie.

Le Royaume-Uni et les États-Unis, membres clés de l'OTAN et alliés solides d'Israël, seraient confrontés à un dilemme diplomatique. Équilibrer leurs obligations au sein de l'OTAN avec leurs alliances bilatérales serait délicat et complexe. Ces nations chercheraient probablement à pousser des efforts diplomatiques intensifs pour désamorcer le conflit et éviter d'invoquer l'article 5.

Étant donné les subtilités géopolitiques, la réponse initiale de l'OTAN se concentrerait probablement sur des consultations de haut niveau. Bien que l'option de défense collective existe, l'OTAN privilégierait les mesures diplomatiques pour gérer la situation. L'objectif serait de médier entre la Turquie et Israël, en s'appuyant sur l'influence du Royaume-Uni et des États-Unis pour rétablir la stabilité et prévenir une escalade ultérieure.

En résumé, les alliances et obligations complexes et connectées au sein de l'OTAN, couplées aux liens bilatéraux forts entre Israël et les membres clés de l'OTAN, orienteraient la réponse vers la diplomatie et la résolution des conflits. Bien que le principe de défense collective de l'OTAN demeure une pierre angulaire, l'accent dans un tel scénario serait probablement mis sur le maintien de la stabilité régionale et la prévention d'un conflit plus large grâce à des efforts diplomatiques concertés.

Mettre la pression sur les États-Unis pour qu'ils reviennent sur l'approbation qu'ils viennent de donner à Netanyahu pendant son voyage. Erdogan espère qu'Israël n'attaquera pas le Liban si les États-Unis reviennent sur cet accord.

Ce n'est plus juste le Liban, la Syrie, les talibans, les milices irakiennes et l'Iran. Il y aurait aussi un membre de l'OTAN face à Israël.

Je pense qu'au vu des tensions avec la Chine et la Russie, les États-Unis ont tout intérêt à éviter l'éclatement de leur alliance.