C'est possible oui qu'elle se retrouve face à cette réalité cruelle : elle est arabe, et a fréquenté un milieu qui ne la considérait qu'à la mesure de la haine qu'elle portait pour elle-même.
Et c'est tout à sn honneur.

En revanche, "sentir le vent tourner" ? Non. Le peuple n'a jamais soutenu aucun des camps, entre Israël et la Palestine. Ce n'est que depuis le 7 octobre que tout s'est polarisé, et qu'une partie de la population s'est rangée derrière l'un ou l'autre, parce que chacun invoquait un argument moral : on doit se positionner, lutter contre le mal, être du bon côté.
Sauf que dans les cercles de pouvoir, ou l'on est pragmatiques en raison de l'influence de certains milieux, on ne soutient pas explicitement Gaza, car ça n'apporte rien. Il y a deux positions légitimes : être neutre, c'est-à-dire, ne rien dire ou parler mollement, ou bien être pro-israël, envers et contre tout.

Donc je te pose la question : même si une grande partie de la population est horrifiée par ce qu'il se passe à Gaza, qu'est-ce que peut bien gagner Zineb el rhazaoui à affirmer de telles idées (elle n'a jamais eu une telle radicalité autrefois lorsqu'elle combattait les islamistes), alors que toutes les portes des médias traditionnels lui sont désormais fermés, toute tribune interdite, qu'elle ne publie aucun livre, n'a ouvert aucune cagnotte, n'est vraiment active sur aucun réseau ?

C'est une question sincère hein. De mon côté, je vois seulement une femme courageuse (bien que je crois que ses propos soient délirants là)