ATROCITÉ SALARIALE : A quel moment VOTRE VIE est elle partie EN COUILLE
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
Geo_Katarn
il y a 2 jours
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
Pseud0971
il y a 2 jours
Allez hop hop hop n'oublie pas de pointer a 5h59 sinon le chef va pas être content.
"Hein euuuuuuh quoi quoi? ah merde... c'est l'heure... 3h35... l'usine"
Toujours seul, toujours puceau, toujours triste, personne à côté de moi dans ce grand lit. Je me réveille difficilement et j'allume la lumière dans ma chambre Lidl en bordel et puant le sperme.
Je vire ma couette, assit sur le côté gauche du lit je me lève puis j'enfile un boxer célio et mon jogging, je descends dans la cuisine pour manger vite fait. Dehors il fait nuit noire et sûrement frais. Je vois ces abrutis de papillons de nuit attirés par la lumière, se poser sur les fenêtres. Ils sont vraiment cons ces insectes.
Je tremble à cause de la fatigue et de la fraîcheur de l'air, je me verse un café de la veille, je le passe au micro onde vite fait et je l'avale en 3 gorgées. Je mange 2 tranches de brioche et je vais dans la salle de bain.
Je me brosse les dents, il est 3h50, je me lave le visage mais avant ça je m'observe. J'observe ma gueule dépitée de puceau tardif bossant à l'usine. Je suis cerné, calvitié, j'ai aussi des marques rouges de la veille dues à de l'acné et à un rasage trop agressif.
Je soupire et j'ai une grosse pression dans ma poitrine. Bon je taille.
Évidemment je n'oublie pas mon sac d'usiniste. A l'usine tout le monde a un sac, souvent un sac kipsta éclaté ou un décathlon pas cher, à l'intérieur on y met le casse dalle, dans une boîte en plastique souvent. Je prépare le mien la veille, j'y mets toujours la même chose : un jambon beurre éco+, un sachet de chips Lidl, une brioche aux pépites de chocolat noir maître Jean-Pierre (cimer chef), une banane, une pomme. Quand je suis à l'usine j'ai tout le temps faim.
4h00 il est l'heure que j'y aille. Habitant dans le nord, il fait toujours moins de 15°C la nuit et j'ai donc froid, j'ai froid dehors, j'ai froid dans ma caisse. J'allume les feux et je démarre, je fous le chauffage à fond puis je roule tranquille direction l'usine, j'ai environ 8 minutes de trajet et je prends tout le temps la même route. Le chauffage souffle de l'air froid tout le long du trajet, il se réchauffe un peu juste avant l'arrivée sur le parking de l'usine.
Je ne roule ni vite ni lentement, des fois j'éteins mes feux et j'essaie de rouler à la lumière de la lune comme les truands dans les films mais je ne fais ça que 3 secondes car je ne vois vraiment rien.
Une fois arrivé à l'usine je me gare puis j'arrive au tourniquet, je sors mon badge j'entre dans le site (tout est grillagé) puis je vais aux vestiaires. L'enfer commence.
En général peu de gens disent bonjour. On s'en branle on veut juste que les 8 heures d'enfer se terminent le plus rapidement. Travaillant dans l'agro, je dois porter un pantalon en coton blanc ainsi qu'une veste en coton blanc. Je me dirige vers les cintres ou sont rangés les habits propres et comme d'habitude, rien à ma taille. Je suis de taille normale et de poids normal mais les habits à ma taille sont soit troués ou volatilisés, merci aux cons qui prennent 3 chemises et 3 pantalons puis qui les planquent dans leur casier. Du coup je me retrouve avec un futal qui traîne par terre et une chemise qui me sert de voile, je suis grotesque.
J'ai aussi mes chaussures de sécurité bien sûr, inconfortables au possible et qui défoncent le dos.
Je passe devant les chiottes, je quitte les vestiaires puis je pointe. Prise de poste à 4h30 mais je dois arriver à 4h25 afin que le collègue avant moi me donne la relève. Souvent la journée se passe normalement, des fois c'est la merde et dans ce cas la je suis tout seul à gérer des pannes, des commandes à rattraper ou d'autres trucs chiants.
Si je devais résumer mon travail ce serait : courir partout dans l'atelier et courir encore plus quand ça merde. Rien de plus. Je m'occupe de 4 lignes de production, je dois avoir l'oeil sur tout et à tout moment, parfois je fais de la manutention. C'est très chiant et aliénant, personne ne parle car il y a trop de bruit dans l'atelier.
De toute façon de quoi parler et avec qui ? On parle souvent de la boucle sur ce forum mais la plus grosse boucle c'est l'usine et de loin. Les mecs qui viennent la tous les jours depuis des années sont atteints mentalement. Je les estime mais ils ont un grain. Certains n'ont qu'un seul sujet de conversation, leur jardin, leurs achats (la plupart sont de gros consuméristes), les voitures ou les jeux vidéos. Ça s'arrête la. Des fois on rencontre des gens intéressants et assez malins, on se demande comment ils ont pu atterrir ici, dans ce merdier.
Les pires sont ceux qui ne parlent QUE de l'usine, c'est rare mais c'est le cas de certains, si on a le malheur de les rencontrer au café ou au supermarché, ils parleront des pannes, des commandes à venir, des erreurs commises par tel ou tel employé, de la conjoncture économique dans l'industrie agroalimentaire (des remarques qui ne viennent pas d'eux mais qu'ils répètent sans cesse et de jours en jours).
Du coup j'attends la pause, et je pense. Je pense énormément car c'est la seule chose à faire. Je pense à Karl Marx et au surtravail, je pense aux gamins dans les usines d'allumettes au XVIIIe siècle en Angleterre, je me dis que c'est pas si mal ici finalement.
Puis je pense à mes collègues du lycée, certains sont ingénieurs, d'autres profs, d'autres sont partis en médecine et je me dis que je devrais en finir. Je pense à une fille en particulier qui est en 6e année de médecine. La question du déterminisme m'obsède et me terrifie. Et si j'avais fait si, si à ce moment là j'avais fait ça est ce que j'aurais pu ...? Souvent je me dis, non. Trop pauvre, trop moche, trop faible, trop con, trop prolo.
J'aurais pu lancer les dés 100 fois de suite j'aurais tout de même fini ici dans cette usine atroce, et elle aurait toujours finie pédiatre et dans les bras de son bg 8/10.
8h20 je taille en pause. Mon poids a tendance à chuter dangereusement depuis que je suis à l'usine, alors je mange beaucoup contrairement à certains. Je me tape souvent des réflexions amicales des boomeurs matrixés "eh bah je t'emmènerai pas au resto avec moi!" ou encore "tu vas dormir tout à l'heure avec tout ce que tu manges". Je mange vite, je suis crevé, j'ai envie d'hurler et de pleurer. J'ai envie d'attraper mon voisin par le col, de le secouer et de lui dire "pourquoi on est la? Pourquoi on subit ça ??? C'est donc CA notre existence?"
Retour au boulot, rien de nouveau rien de surprenant, vivement midi trente que je me casse. Une fois l'heure arrivée je passe la relève à mon collègue, je lui souhaite bon courage et je taille, je me change en vitesse puis je sors. Lorsqu'il fait beau le soleil me fait mal aux yeux.
J'arrive chez moi, je dois préparer à bouffer mais j'ai qu'une envie c'est de mourir sur mon canapé et c'est ce que je fais souvent, du moins jusqu'à 14h. Le reste de l'après midi je somnole, comme lors d'un réveil après une anesthésie générale. Des fois je vais faire les courses, le reste du temps je reste chez moi. Je suis trop crevé pour go muscu, je ne connais personne et n'ai personne dans ma vie. Le week end est identique à la semaine sauf que je suis moins fatigué.
Le seul point intéressant est le fric, je gagne pas loin de 2k net par mois et je dépense peu : bouffe, clio de prolo, location de prolo, alcool et c'est tout. Du coup je fais comme mes collègues : je consomme.
En ce moment j'achète des fringues, ça ne me sert à rien car je ne sors jamais, mais j'ai toujours aimé porter des vêtements qui me plaisent, alors j'achète. Lorsque je reçois un colis je me sens heureux et pendant 15 minutes j'oublie presque ma vie misérable d'usiniste dépressif.
Le début de soirée est souvent alcoolisé, ça m'aide à m'endormir. Sous ma couette je rêve d'une autre vie ou d'un cataclysme nucléaire vaporisant toute forme d'existence sur Terre, puis je culpabilise, me disant que les autres n'ont pas une vie aussi merdique et méritent davantage de vivre que moi.
C'est ainsi que se poursuit ma vie, plate et sans saveur, aliénante, frustrante et déprimante. C'est ainsi que fonctionne l'industrie.
Demain ce sera pire.
adieudonc
il y a 2 jours
Je te diagnostique une bonne grosse flemme des familles.
Avec un soupçon de jalousie envers des personnes que tu estimes mieux loties que toi au niveau salaire/ pouvoir d'achat/ train de vie (rayez les mentions inutiles).
Pas d'ordonnance néanmoins, c'est censé passer tout seul avec la maturité et en se prenant soi même en main.
Fais gaffe tout de même de pas développer le symptôme du type aigri.
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
La brûlure au coeur
L'oppression a la poitrine
La douleur a la tête
La fatigue insondable
FilsdePalmade
il y a 2 jours
Pseud0971
il y a 2 jours
![]()
"Hein euuuuuuh quoi quoi? ah merde... c'est l'heure... 3h35... l'usine"Toujours seul, toujours puceau, toujours triste, personne à côté de moi dans ce grand lit. Je me réveille difficilement et j'allume la lumière dans ma chambre Lidl en bordel et puant le sperme.
Je vire ma couette, assit sur le côté gauche du lit je me lève puis j'enfile un boxer célio et mon jogging, je descends dans la cuisine pour manger vite fait. Dehors il fait nuit noire et sûrement frais. Je vois ces abrutis de papillons de nuit attirés par la lumière, se poser sur les fenêtres. Ils sont vraiment cons ces insectes.Je tremble à cause de la fatigue et de la fraîcheur de l'air, je me verse un café de la veille, je le passe au micro onde vite fait et je l'avale en 3 gorgées. Je mange 2 tranches de brioche et je vais dans la salle de bain.
Je me brosse les dents, il est 3h50, je me lave le visage mais avant ça je m'observe. J'observe ma gueule dépitée de puceau tardif bossant à l'usine. Je suis cerné, calvitié, j'ai aussi des marques rouges de la veille dues à de l'acné et à un rasage trop agressif.
Je soupire et j'ai une grosse pression dans ma poitrine. Bon je taille.
Évidemment je n'oublie pas mon sac d'usiniste. A l'usine tout le monde a un sac, souvent un sac kipsta éclaté ou un décathlon pas cher, à l'intérieur on y met le casse dalle, dans une boîte en plastique souvent. Je prépare le mien la veille, j'y mets toujours la même chose : un jambon beurre éco+, un sachet de chips Lidl, une brioche aux pépites de chocolat noir maître Jean-Pierre (cimer chef), une banane, une pomme. Quand je suis à l'usine j'ai tout le temps faim.4h00 il est l'heure que j'y aille. Habitant dans le nord, il fait toujours moins de 15°C la nuit et j'ai donc froid, j'ai froid dehors, j'ai froid dans ma caisse. J'allume les feux et je démarre, je fous le chauffage à fond puis je roule tranquille direction l'usine, j'ai environ 8 minutes de trajet et je prends tout le temps la même route. Le chauffage souffle de l'air froid tout le long du trajet, il se réchauffe un peu juste avant l'arrivée sur le parking de l'usine.
Je ne roule ni vite ni lentement, des fois j'éteins mes feux et j'essaie de rouler à la lumière de la lune comme les truands dans les films mais je ne fais ça que 3 secondes car je ne vois vraiment rien.
Une fois arrivé à l'usine je me gare puis j'arrive au tourniquet, je sors mon badge j'entre dans le site (tout est grillagé) puis je vais aux vestiaires. L'enfer commence.
En général peu de gens disent bonjour. On s'en branle on veut juste que les 8 heures d'enfer se terminent le plus rapidement. Travaillant dans l'agro, je dois porter un pantalon en coton blanc ainsi qu'une veste en coton blanc. Je me dirige vers les cintres ou sont rangés les habits propres et comme d'habitude, rien à ma taille. Je suis de taille normale et de poids normal mais les habits à ma taille sont soit troués ou volatilisés, merci aux cons qui prennent 3 chemises et 3 pantalons puis qui les planquent dans leur casier. Du coup je me retrouve avec un futal qui traîne par terre et une chemise qui me sert de voile, je suis grotesque.
J'ai aussi mes chaussures de sécurité bien sûr, inconfortables au possible et qui défoncent le dos.Je passe devant les chiottes, je quitte les vestiaires puis je pointe. Prise de poste à 4h30 mais je dois arriver à 4h25 afin que le collègue avant moi me donne la relève. Souvent la journée se passe normalement, des fois c'est la merde et dans ce cas la je suis tout seul à gérer des pannes, des commandes à rattraper ou d'autres trucs chiants.
Si je devais résumer mon travail ce serait : courir partout dans l'atelier et courir encore plus quand ça merde. Rien de plus. Je m'occupe de 4 lignes de production, je dois avoir l'oeil sur tout et à tout moment, parfois je fais de la manutention. C'est très chiant et aliénant, personne ne parle car il y a trop de bruit dans l'atelier.
De toute façon de quoi parler et avec qui ? On parle souvent de la boucle sur ce forum mais la plus grosse boucle c'est l'usine et de loin. Les mecs qui viennent la tous les jours depuis des années sont atteints mentalement. Je les estime mais ils ont un grain. Certains n'ont qu'un seul sujet de conversation, leur jardin, leurs achats (la plupart sont de gros consuméristes), les voitures ou les jeux vidéos. Ça s'arrête la. Des fois on rencontre des gens intéressants et assez malins, on se demande comment ils ont pu atterrir ici, dans ce merdier.
Les pires sont ceux qui ne parlent QUE de l'usine, c'est rare mais c'est le cas de certains, si on a le malheur de les rencontrer au café ou au supermarché, ils parleront des pannes, des commandes à venir, des erreurs commises par tel ou tel employé, de la conjoncture économique dans l'industrie agroalimentaire (des remarques qui ne viennent pas d'eux mais qu'ils répètent sans cesse et de jours en jours).Du coup j'attends la pause, et je pense. Je pense énormément car c'est la seule chose à faire. Je pense à Karl Marx et au surtravail, je pense aux gamins dans les usines d'allumettes au XVIIIe siècle en Angleterre, je me dis que c'est pas si mal ici finalement.
Puis je pense à mes collègues du lycée, certains sont ingénieurs, d'autres profs, d'autres sont partis en médecine et je me dis que je devrais en finir. Je pense à une fille en particulier qui est en 6e année de médecine. La question du déterminisme m'obsède et me terrifie. Et si j'avais fait si, si à ce moment là j'avais fait ça est ce que j'aurais pu ...? Souvent je me dis, non. Trop pauvre, trop moche, trop faible, trop con, trop prolo.
J'aurais pu lancer les dés 100 fois de suite j'aurais tout de même fini ici dans cette usine atroce, et elle aurait toujours finie pédiatre et dans les bras de son bg 8/10.8h20 je taille en pause. Mon poids a tendance à chuter dangereusement depuis que je suis à l'usine, alors je mange beaucoup contrairement à certains. Je me tape souvent des réflexions amicales des boomeurs matrixés "eh bah je t'emmènerai pas au resto avec moi!" ou encore "tu vas dormir tout à l'heure avec tout ce que tu manges". Je mange vite, je suis crevé, j'ai envie d'hurler et de pleurer. J'ai envie d'attraper mon voisin par le col, de le secouer et de lui dire "pourquoi on est la? Pourquoi on subit ça ??? C'est donc CA notre existence?"
Retour au boulot, rien de nouveau rien de surprenant, vivement midi trente que je me casse. Une fois l'heure arrivée je passe la relève à mon collègue, je lui souhaite bon courage et je taille, je me change en vitesse puis je sors. Lorsqu'il fait beau le soleil me fait mal aux yeux.
J'arrive chez moi, je dois préparer à bouffer mais j'ai qu'une envie c'est de mourir sur mon canapé et c'est ce que je fais souvent, du moins jusqu'à 14h. Le reste de l'après midi je somnole, comme lors d'un réveil après une anesthésie générale. Des fois je vais faire les courses, le reste du temps je reste chez moi. Je suis trop crevé pour go muscu, je ne connais personne et n'ai personne dans ma vie. Le week end est identique à la semaine sauf que je suis moins fatigué.
Le seul point intéressant est le fric, je gagne pas loin de 2k net par mois et je dépense peu : bouffe, clio de prolo, location de prolo, alcool et c'est tout. Du coup je fais comme mes collègues : je consomme.
En ce moment j'achète des fringues, ça ne me sert à rien car je ne sors jamais, mais j'ai toujours aimé porter des vêtements qui me plaisent, alors j'achète. Lorsque je reçois un colis je me sens heureux et pendant 15 minutes j'oublie presque ma vie misérable d'usiniste dépressif.
Le début de soirée est souvent alcoolisé, ça m'aide à m'endormir. Sous ma couette je rêve d'une autre vie ou d'un cataclysme nucléaire vaporisant toute forme d'existence sur Terre, puis je culpabilise, me disant que les autres n'ont pas une vie aussi merdique et méritent davantage de vivre que moi.
C'est ainsi que se poursuit ma vie, plate et sans saveur, aliénante, frustrante et déprimante. C'est ainsi que fonctionne l'industrie.
Demain ce sera pire.
La tristesse de ce pavé
tibononoX
il y a 2 jours
J'ai un entretien pour devenir postier à 10h30 ce matin.
Impossible de fermer l'œil, surtout que j'ai le choix et trouver du travail n'est pas une nécessité de survie immédiate.
L'idée de me conformer et contribuer à ce système qui me répugne, me renvoi simplement face à moi même.
Je n'ai pas commencé que je ne supporte déjà pas.
Vous qui en avez fait votre quotidien, comment faites-vous pour accepter ? Comment faite vous pour être en accord avec vous-même ?
Pourquoi je m'apprête à contribuer à ce monde dénué de sens, aseptisé et vide de couleur ?
Sincèrement, vous faite comment ? J'ai besoin de comprendre pour éviter de torpiller mon interlocuteur d'insultes ce matin.
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
xanxus36
il y a 2 jours
fauxhumain1
il y a 2 jours
Quel moment:
2021
Comment je supporte:
Bonne dose d'humour + je suis presque schizo j'ai plusieurs personnes dans ma tête et je parle seul
Je suis rarement dans l'instant présent sinon je pète un câble, je préfère imaginer le futur
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
Jejejenneee
il y a 2 jours
JamesTeamR
il y a 2 jours
Je vais reprendre mes études je pense
Liqueurfine
il y a 2 jours
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
T1Gato
il y a 2 jours
Perso quand je vois une usine au loin je me dis quel lieu empli de mystères et de magie, je commence à entendre la musique de la comté en voyant les plaines vertes au loin, des satyres, fées et autres créatures fantastiques danser autour de cet endroit
En s'approchant un peu on s'aperçoit que des lutins et des leprechauns jouent à cache-cache pendant que les ouvriers en 3x8 s'avancent le sourire aux lèvres et le dos courbé par tant de savoir magique accumulé jusqu'à leur casiers pour prendre la relève.
Avant d'échanger avec l'équipe en cours, on peut les entendre se dire fièrement "pour la France !" avant de se serrer fermement la main, une odeur magique empli alors les lieux. De la barbe à papa ? Un barbecue ? Sûrement les cadres qui se font plaisir dans leur cantine privée qui les évite de perturber les fiers ouvrier, voulant œuvrer sans distraction pendant 8 heures afin de dédier pleinement leur temps à leur tâche et rendre service à leur pays.
Les pauses sont pointées avec précision grâce à une pointeuse magique (il suffit d'agiter sa baguette en la levant et l'abaissant pour pointer). Une seconde de trop et c'est la crise économique.
Le chef de ligne arrive et demande poliment aux chevaliers de se hâter à la tâche. Lui aussi est fier de servir le royaume d'Eternia et aussi la France.
Dans la hâte, un courageux chevalier se blesse. Merlin n'avait pas vu le pauvre sur son transpalette volant et une palette magique entière lui est tombée dessus. Il est tout de suite évacué dans un carrosse tenu par deux chevaux ailés pour aller recevoir les soins des meilleures fées d'Eternia.
Fin de service, c'est dans la joie et la bonne humeur que ces héros passent à leur tour le relais à la prochaine équipe. Sourires, larmes et camaraderie sont de mise. Une fois après avoir transplané chez eux, ils allument grâce à leur baguette magique une gitane et font apparaître un bon verre de 8.6. S'ensuit un copieux dîner de chez Lidl avant de se préparer pour aller au lit et être fin prêt pour le lendemain.
Le chevalier a du mal à trouver le sommeil à cause de l'excitation d'y retourner demain. Une fois apaisé grâce à de la fumée magique, il regarder une dernière fois son bleu de travail avec le sourire.
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
Être essoufflé au simple fait de monter les escaliers, s'effondrer de fatigue, le froid dans la poitrine, l'estomac qui se noue en même temps qu'une migraine glaciale vous serre la tête.
Vouloir fermer les yeux et mourir
Liqueurfine
il y a 2 jours
Et la fatigue et la volatilisation de la volonté, la disparition de la hargne, être terrorisé par l'effort, être angoissé par toute sortie de sa zone de confort, ne plus aspirer qu'à une vie larvaire, le coeur froid qui se serre, l'étau qui comprime le cœur
J'aimerais dormir toute la journée pour quitter cette vie dans un monde de rêve.
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
Perso quand je vois une usine au loin je me dis quel lieu empli de mystères et de magie, je commence à entendre la musique de la comté en voyant les plaines vertes au loin, des satyres, fées et autres créatures fantastiques danser autour de cet endroitEn s'approchant un peu on s'aperçoit que des lutins et des leprechauns jouent à cache-cache pendant que les ouvriers en 3x8 s'avancent le sourire aux lèvres et le dos courbé par tant de savoir magique accumulé jusqu'à leur casiers pour prendre la relève.
Avant d'échanger avec l'équipe en cours, on peut les entendre se dire fièrement "pour la France !" avant de se serrer fermement la main, une odeur magique empli alors les lieux. De la barbe à papa ? Un barbecue ? Sûrement les cadres qui se font plaisir dans leur cantine privée qui les évite de perturber les fiers ouvrier, voulant œuvrer sans distraction pendant 8 heures afin de dédier pleinement leur temps à leur tâche et rendre service à leur pays.
Les pauses sont pointées avec précision grâce à une pointeuse magique (il suffit d'agiter sa baguette en la levant et l'abaissant pour pointer). Une seconde de trop et c'est la crise économique.
Le chef de ligne arrive et demande poliment aux chevaliers de se hâter à la tâche. Lui aussi est fier de servir le royaume d'Eternia et aussi la France.
Dans la hâte, un courageux chevalier se blesse. Merlin n'avait pas vu le pauvre sur son transpalette volant et une palette magique entière lui est tombée dessus. Il est tout de suite évacué dans un carrosse tenu par deux chevaux ailés pour aller recevoir les soins des meilleures fées d'Eternia.
Fin de service, c'est dans la joie et la bonne humeur que ces héros passent à leur tour le relais à la prochaine équipe. Sourires, larmes et camaraderie sont de mise. Une fois après avoir transplané chez eux, ils allument grâce à leur baguette magique une gitane et font apparaître un bon verre de 8.6. S'ensuit un copieux dîner de chez Lidl avant de se préparer pour aller au lit et être fin prêt pour le lendemain.
Le chevalier a du mal à trouver le sommeil à cause de l'excitation d'y retourner demain. Une fois apaisé grâce à de la fumée magique, il regarder une dernière fois son bleu de travail avec le sourire.
Khey j'ai pleurer en riant de rire jaune en lisant nofake
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
J'aimerais dormir toute la journée pour quitter cette vie dans un monde de rêve.
Moi aussi en plus j'étais entrain de rêver que j'étais dans une sonde autour de jupiter
PRPGD_MUSCU
il y a 2 jours
Perso je pars pour porter des cartons jusqu'à 17h Ahi
Bon courage les clés
Chouxfleur
il y a 2 jours
Perso je pars pour porter des cartons jusqu'à 17h AhiBon courage les clés
bon courage a ton dos
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
alaindeloin775
il y a 2 jours
![]()
"Hein euuuuuuh quoi quoi? ah merde... c'est l'heure... 3h35... l'usine"Toujours seul, toujours puceau, toujours triste, personne à côté de moi dans ce grand lit. Je me réveille difficilement et j'allume la lumière dans ma chambre Lidl en bordel et puant le sperme.
Je vire ma couette, assit sur le côté gauche du lit je me lève puis j'enfile un boxer célio et mon jogging, je descends dans la cuisine pour manger vite fait. Dehors il fait nuit noire et sûrement frais. Je vois ces abrutis de papillons de nuit attirés par la lumière, se poser sur les fenêtres. Ils sont vraiment cons ces insectes.Je tremble à cause de la fatigue et de la fraîcheur de l'air, je me verse un café de la veille, je le passe au micro onde vite fait et je l'avale en 3 gorgées. Je mange 2 tranches de brioche et je vais dans la salle de bain.
Je me brosse les dents, il est 3h50, je me lave le visage mais avant ça je m'observe. J'observe ma gueule dépitée de puceau tardif bossant à l'usine. Je suis cerné, calvitié, j'ai aussi des marques rouges de la veille dues à de l'acné et à un rasage trop agressif.
Je soupire et j'ai une grosse pression dans ma poitrine. Bon je taille.
Évidemment je n'oublie pas mon sac d'usiniste. A l'usine tout le monde a un sac, souvent un sac kipsta éclaté ou un décathlon pas cher, à l'intérieur on y met le casse dalle, dans une boîte en plastique souvent. Je prépare le mien la veille, j'y mets toujours la même chose : un jambon beurre éco+, un sachet de chips Lidl, une brioche aux pépites de chocolat noir maître Jean-Pierre (cimer chef), une banane, une pomme. Quand je suis à l'usine j'ai tout le temps faim.4h00 il est l'heure que j'y aille. Habitant dans le nord, il fait toujours moins de 15°C la nuit et j'ai donc froid, j'ai froid dehors, j'ai froid dans ma caisse. J'allume les feux et je démarre, je fous le chauffage à fond puis je roule tranquille direction l'usine, j'ai environ 8 minutes de trajet et je prends tout le temps la même route. Le chauffage souffle de l'air froid tout le long du trajet, il se réchauffe un peu juste avant l'arrivée sur le parking de l'usine.
Je ne roule ni vite ni lentement, des fois j'éteins mes feux et j'essaie de rouler à la lumière de la lune comme les truands dans les films mais je ne fais ça que 3 secondes car je ne vois vraiment rien.
Une fois arrivé à l'usine je me gare puis j'arrive au tourniquet, je sors mon badge j'entre dans le site (tout est grillagé) puis je vais aux vestiaires. L'enfer commence.
En général peu de gens disent bonjour. On s'en branle on veut juste que les 8 heures d'enfer se terminent le plus rapidement. Travaillant dans l'agro, je dois porter un pantalon en coton blanc ainsi qu'une veste en coton blanc. Je me dirige vers les cintres ou sont rangés les habits propres et comme d'habitude, rien à ma taille. Je suis de taille normale et de poids normal mais les habits à ma taille sont soit troués ou volatilisés, merci aux cons qui prennent 3 chemises et 3 pantalons puis qui les planquent dans leur casier. Du coup je me retrouve avec un futal qui traîne par terre et une chemise qui me sert de voile, je suis grotesque.
J'ai aussi mes chaussures de sécurité bien sûr, inconfortables au possible et qui défoncent le dos.Je passe devant les chiottes, je quitte les vestiaires puis je pointe. Prise de poste à 4h30 mais je dois arriver à 4h25 afin que le collègue avant moi me donne la relève. Souvent la journée se passe normalement, des fois c'est la merde et dans ce cas la je suis tout seul à gérer des pannes, des commandes à rattraper ou d'autres trucs chiants.
Si je devais résumer mon travail ce serait : courir partout dans l'atelier et courir encore plus quand ça merde. Rien de plus. Je m'occupe de 4 lignes de production, je dois avoir l'oeil sur tout et à tout moment, parfois je fais de la manutention. C'est très chiant et aliénant, personne ne parle car il y a trop de bruit dans l'atelier.
De toute façon de quoi parler et avec qui ? On parle souvent de la boucle sur ce forum mais la plus grosse boucle c'est l'usine et de loin. Les mecs qui viennent la tous les jours depuis des années sont atteints mentalement. Je les estime mais ils ont un grain. Certains n'ont qu'un seul sujet de conversation, leur jardin, leurs achats (la plupart sont de gros consuméristes), les voitures ou les jeux vidéos. Ça s'arrête la. Des fois on rencontre des gens intéressants et assez malins, on se demande comment ils ont pu atterrir ici, dans ce merdier.
Les pires sont ceux qui ne parlent QUE de l'usine, c'est rare mais c'est le cas de certains, si on a le malheur de les rencontrer au café ou au supermarché, ils parleront des pannes, des commandes à venir, des erreurs commises par tel ou tel employé, de la conjoncture économique dans l'industrie agroalimentaire (des remarques qui ne viennent pas d'eux mais qu'ils répètent sans cesse et de jours en jours).Du coup j'attends la pause, et je pense. Je pense énormément car c'est la seule chose à faire. Je pense à Karl Marx et au surtravail, je pense aux gamins dans les usines d'allumettes au XVIIIe siècle en Angleterre, je me dis que c'est pas si mal ici finalement.
Puis je pense à mes collègues du lycée, certains sont ingénieurs, d'autres profs, d'autres sont partis en médecine et je me dis que je devrais en finir. Je pense à une fille en particulier qui est en 6e année de médecine. La question du déterminisme m'obsède et me terrifie. Et si j'avais fait si, si à ce moment là j'avais fait ça est ce que j'aurais pu ...? Souvent je me dis, non. Trop pauvre, trop moche, trop faible, trop con, trop prolo.
J'aurais pu lancer les dés 100 fois de suite j'aurais tout de même fini ici dans cette usine atroce, et elle aurait toujours finie pédiatre et dans les bras de son bg 8/10.8h20 je taille en pause. Mon poids a tendance à chuter dangereusement depuis que je suis à l'usine, alors je mange beaucoup contrairement à certains. Je me tape souvent des réflexions amicales des boomeurs matrixés "eh bah je t'emmènerai pas au resto avec moi!" ou encore "tu vas dormir tout à l'heure avec tout ce que tu manges". Je mange vite, je suis crevé, j'ai envie d'hurler et de pleurer. J'ai envie d'attraper mon voisin par le col, de le secouer et de lui dire "pourquoi on est la? Pourquoi on subit ça ??? C'est donc CA notre existence?"
Retour au boulot, rien de nouveau rien de surprenant, vivement midi trente que je me casse. Une fois l'heure arrivée je passe la relève à mon collègue, je lui souhaite bon courage et je taille, je me change en vitesse puis je sors. Lorsqu'il fait beau le soleil me fait mal aux yeux.
J'arrive chez moi, je dois préparer à bouffer mais j'ai qu'une envie c'est de mourir sur mon canapé et c'est ce que je fais souvent, du moins jusqu'à 14h. Le reste de l'après midi je somnole, comme lors d'un réveil après une anesthésie générale. Des fois je vais faire les courses, le reste du temps je reste chez moi. Je suis trop crevé pour go muscu, je ne connais personne et n'ai personne dans ma vie. Le week end est identique à la semaine sauf que je suis moins fatigué.
Le seul point intéressant est le fric, je gagne pas loin de 2k net par mois et je dépense peu : bouffe, clio de prolo, location de prolo, alcool et c'est tout. Du coup je fais comme mes collègues : je consomme.
En ce moment j'achète des fringues, ça ne me sert à rien car je ne sors jamais, mais j'ai toujours aimé porter des vêtements qui me plaisent, alors j'achète. Lorsque je reçois un colis je me sens heureux et pendant 15 minutes j'oublie presque ma vie misérable d'usiniste dépressif.
Le début de soirée est souvent alcoolisé, ça m'aide à m'endormir. Sous ma couette je rêve d'une autre vie ou d'un cataclysme nucléaire vaporisant toute forme d'existence sur Terre, puis je culpabilise, me disant que les autres n'ont pas une vie aussi merdique et méritent davantage de vivre que moi.
C'est ainsi que se poursuit ma vie, plate et sans saveur, aliénante, frustrante et déprimante. C'est ainsi que fonctionne l'industrie.
Demain ce sera pire.
kheyou
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
MeilleurGeneral
il y a 2 jours
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
change de taf et fais pas chier
Déjà fait
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
Grippette-21
il y a 2 jours
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
Ferme là
Je veux mourir
macronSacrifice
il y a 2 jours
PassifloraInc
il y a 2 jours
A partir du moment où j'ai accepté de manager des gens. Depuis c'est l'enfer. J'ai la charge mentale d'une mère de 10 enfants dont aucun ne fait d'efforts pour s'émanciper.
Je ne supporte pas, j'y vais en mode robot parce qu'il faut que je paye les couches de mon fils. De toute façon je ne suis pas désirée dans le monde du travail donc obligée de rester dans cette boite de merde. C'est ma punition pour avoir été mauvaise dans une ancienne je suppose.
Courage khey.
Traped002
il y a 2 jours
Hurler
aya
Dit toi que jeudi c'est férié, c'est déjà ça
perouaki
il y a 2 jours
perouaki
il y a 2 jours
Anti_medecin
il y a 2 jours
Galleylacompagn
il y a 2 jours
Physiquement je n'arrive plus a suivre je rampe, je traîne d'un pas lourd, je suis au bout du rouleau
Tu manges mal khey faut manger équilibrer sinon tu tiens pas, et du fromage du lait de la viande etc. Et fais tes prières
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
Chaque 15 jours je dois remplir cette fiche et la donner à la RH :
1. Fiertés de la quinzaine
2. Forces / ressources qui ont pu être utilisées
3. Opportunités pour le futur
4. Aspirations qui ont été bien couvertes
5. Résultats à voir dans la période à venir
6. Questions / Points à clarifier
7. Informations à apporter
Sauf que quels fiertés putains moi je suis là pour mon salaire, et puis quelle putain de fierté ou ressource tu mobilise à remplir des excels et des ppt de la journée
Galleylacompagn
il y a 2 jours
Let's go pour 1h30 de transport pour se rendre s l'open Space
S'ils est pas en banlieue parisienne let's go petite voiture
Galleylacompagn
il y a 2 jours
Chaque 15 jours je dois remplir cette fiche et la donner à la RH :
1. Fiertés de la quinzaine
2. Forces / ressources qui ont pu être utilisées
3. Opportunités pour le futur
4. Aspirations qui ont été bien couvertes
5. Résultats à voir dans la période à venir
6. Questions / Points à clarifier
7. Informations à apporterSauf que quels fiertés putains moi je suis là pour mon salaire, et puis quelle putain de fierté ou ressource tu mobilise à remplir des excels et des ppt de la journée
Ouah quelle calamité remplir une fiche
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours
Ouah quelle calamité remplir une fiche
Mais qu'est ce que tu veux que je raconet dans cette putain de fiche, fiche qui va servir à ma RH comme base de discussion autour de moi car les équipe de managers se réunissent chaque quinzaine pour échanger autour de chacun des esclaves sur la base de sa fiche
RifsonFRIEREN
il y a 2 jours