Quand j'avais la neige qui me montait jusqu'au nombril et que l'épuisement se faisait ressentir. Je n'ai rien trouvé d'autre que rire et continuer mon chemin. Quand je me suis retrouvé bloqué pendant une ascension sur cet escarpement, je n'avais que le courage pour me faire continuer. Quand j'avais l'impression de mourir de froid, avec les doigts tellement meurtris que le simple fait de les bouger me faisait atrocement souffrir, je n'avais que l'espoir pour me faire continuer.
Combien de fois ai-je failli mourir ? Combien de fois j'ai consciemment fait des choses dangereuses ?
Ces moments de ma vie sont les plus beaux. Sans ça, je ne serais pas qui je suis. Je ne pourrai pas sourire tous les jours. Je ne chérirai pas un simple plat de spagettie avec un peu d'huile.
Je n'aurais jamais compris l'importance des petites choses qui font de notre vie ce qu'elle est.
Il n'existe aucun mot pour décrire ce qu'on ressent quand on arrive à franchir ce qui paraît insurmontable.

Je plains ceux qui ne connaîtront jamais ce sentiment. Ceux qui se tournent toujours vers le confort, alors que l'effort les appelle.

J'ai été malade pendant plusieurs années. J'arrivai parfois à peine à tenir debout. Mais dès que j'y arrivais, je m'entraînais. La souffrance induite par mes efforts m'a fait pleurer bon nombre de fois. Je me suis demandé quelquefois pourquoi je m'obstinais autant.
Aujourd'hui, je comprends de mieux en mieux.
C'est par mes actes que je me construis.

Je suis une véritable lumière de volonté irascible. Par mes actes, par qui je suis, j'inonderai la planète de mon amour pour la vie.
Je n'abandonnerai jamais mes rêves utopiques d'enfant.
L'humanité est faite d'hommes comme moi. Nous sommes les étincelles galvanisâtes. Perdus dans des abymes d'obscurité, nos actes provoquent des éboulements et des civilisations. Nous sommes l'espèce humaine rayonnante ; aujourd'hui si occultée par les forces du mal.

C'est beau ce que tu écris