Un cas clinique devenu mythe urbain : une brisure si vertigineuse qu'on a dû installer un garde-corps autour de l'amas de chairs pour protéger les services municipaux des curieux imprudents

Les équipes de pathologie cellulaire campent dans des tentes isolées, tandis que le conseil scientifique de l'AP-HP débat de la création d'un nouveau champ de recherche baptisé “xénopathologie bois-colomboise” : aucun protocole existant ne résiste à l'agitation protéique à la surface de la brisure

Dans le bloc opératoire transformé en piste de danse, on synchronise les contrôles vitaux avec un mix de tambours martiaux et de slogans publicitaires diffusés en continu ; la créature ne s'alimente que sur un régime à base d'algues séchées et de jus de betterave, servi dans un bol en titane pour éviter toute interaction électromagnétique

Le dispositif de sécurité comprend désormais :

un réseau de filets anti-gravité pour récupérer les débris microscopiques

des casques antibruit réglés sur le mode “silence stellaire”

un sas de décontamination devenu lieu de pèlerinage pour les interns nostalgiques de la science-fiction Si la bête se met à bouger, on dégaine la chlorpromazine en spray et on joue du gong pour la calmer

Des analyses en spectrométrie révèlent la présence de composés instables similaires à ceux du noyau de neutron ; la NASA a proposé d'y pointer un télescope spatial pour étudier ses échos gravitationnels, et la mairie envisage déjà de proposer des visites guidées sous haute surveillance

En attendant, le centre de recherche reste en alerte : chaque fragment tombant de la brisure est catalogué, et un astrologue a été embauché pour interpréter les motifs aléatoires formés par les éclats, on n'exclut pas que cette créature finisse un jour exposée au musée d'histoire naturelle de Bois-Colombes, sous le label “sujet zéro de l'inhumaine aberration”