L'élite se prend pour Dieu, elle façonne le monde dans lequel nous vivons et pourrait le détruire en sept jours. Nous garantissons son confort en consommant ses produits, en utilisant ses services sans trop avoir conscience de cet asservissement, et c'est là tout son art : avec la complicité des médias et des industries culturelles, cette sujétion s'est inscrite dans l'ordre des choses. Nous employons la majorité de notre temps pour subvenir à nos besoins et tout irait très bien si nos besoins étaient restés primaires mais nos besoins sont devenus des voitures, des voyages, des appareils électroniques, des vêtements, nos nécessités sont devenus futiles et en même temps vitales, privez-en nous et nous pleurerons, impuissants. Car en même temps que nos besoins se sont transformés, l'individualisme s'est imposé et plus personne n'est prêt à mourir pour défendre sa terre et ses droits. Les dissidents ont été matés et ridiculisés, nos égos ne veulent plus prendre le risque de perdre leur épargne et la carotte choisie pour la faire avancer. Tout allait bien en Occident, hormis quelques affrontements çà et là, c'était the place to be, à tel point qu'on traversait terres et mers pour nous rejoindre, jusqu'à ce que…