Bien sûr, c'est une question intéressante qui mérite d'être explorée. Comparons les deux approches :
Collecte de dons devant les magasins :
* Avantages :
* Faible coût initial pour l'association (principalement du temps de bénévoles).
* Visibilité et sensibilisation du public à la cause de l'association.
* Peut générer des dons importants, surtout lors de campagnes spécifiques.
* Création d'un lien direct avec les donateurs.
* Inconvénients :
* Dépendance forte à la générosité spontanée des passants, donc revenus potentiellement variables et imprévisibles.
* Nécessite une présence régulière et potentiellement longue de bénévoles.
* Peut être perçu comme du "racolage" par certains.
* Les montants des dons individuels peuvent être faibles.
* Exposition aux conditions météorologiques.

Travail en intérim pour l'association :
* Avantages :
* Source de revenus plus stable et potentiellement plus élevée qu'une journée de collecte de dons (salaire horaire fixe).
* Permet de valoriser le temps des personnes qui souhaitent aider l'association.
* Les compétences des personnes peuvent être utilisées dans divers domaines (manutention, administratif, etc.).
* Moins dépendant de la bonne volonté immédiate des passants.
* Inconvénients :
* Nécessite une organisation pour trouver des missions d'intérim et gérer les contrats.
* Peut engendrer des coûts pour l'association (cotisations sociales, frais administratifs de l'agence d'intérim).
* Moins de visibilité directe pour la cause de l'association auprès du grand public pendant ce temps de travail.
* Le type de travail en intérim disponible peut ne pas correspondre aux compétences ou aux envies de tous les bénévoles.
* Le revenu net pour l'association dépendra des coûts associés à l'intérim.

Analyse de la rentabilité :
Pour déterminer si l'intérim serait plus rentable, il faudrait considérer plusieurs facteurs :
* Le coût horaire moyen d'un intérimaire : Salaire brut, charges patronales, frais d'agence.
* Le montant moyen des dons collectés par une personne en une journée : Cela varie énormément en fonction du lieu, de l'heure, de la cause, et de la motivation des passants.
* Le nombre de personnes disponibles pour faire de l'intérim et pour collecter des dons.
* La disponibilité de missions d'intérim adaptées aux besoins et aux compétences des personnes souhaitant aider.
* Les coûts administratifs et d'organisation liés à chaque méthode.
Conclusion provisoire :
Il est difficile de donner une réponse définitive sans une analyse chiffrée spécifique à chaque association et contexte. Cependant, on peut faire les observations suivantes :
* L'intérim pourrait être plus rentable financièrement si le coût horaire pour l'association (après déduction des charges et frais) est inférieur au montant moyen des dons qu'une personne pourrait collecter pendant le même temps. Cela dépend fortement de l'efficacité de la collecte de dons.
* L'intérim pourrait offrir une source de revenus plus stable et prévisible.
* La collecte de dons a un avantage en termes de visibilité et de sensibilisation.

Pistes à explorer :
* Combiner les deux approches : Les associations pourraient avoir une équipe de bénévoles dédiée à la collecte de dons pour la visibilité et une autre équipe qui effectue des missions d'intérim pour générer des revenus plus stables.
* Évaluer le coût réel de la collecte de dons : Prendre en compte le temps des bénévoles (même s'il n'est pas payé, il représente une valeur), les éventuels frais de déplacement, etc.
* Se renseigner sur les dispositifs d'intérim solidaire : Certaines agences d'intérim ont des offres spécifiques pour les associations.
En conclusion, l'idée de l'intérim est intéressante et pourrait être plus rentable dans certains cas, mais elle nécessite une analyse approfondie des coûts et des bénéfices par rapport à la collecte de dons traditionnelle. Il est probable qu'une combinaison des deux approches soit la solution la plus efficace pour de nombreuses associations.