Aujourd'hui, grande nouvelle !

Tu vas enfin donner un """""sens""""" à ta vie !

Tu t'es dit que donner ton sang, ça pourrait être une bonne idée. Un acte altruiste, un truc qui te sort un peu de ta grotte qui pue le foutre et remplie de bouteilles de pisse.
En plus, paraît qu'on te donne un sandwich à la fin ! Chouette, un repas gratuit, ce sera ça d'économisé sur le RSA !
 

Le problème, c'est que t'es un inadapté social fini, et puceau jusqu'à la moelle. Un bon 0 tout, comme documenté depuis les temps illustres du forom.
Alors, te retrouver dans un centre médical avec des gens qui te regardent, c'est déjà l'angoisse.
Mais tu te motives, tu te dis que c'est pour la bonne cause. Ton frigo est vide de toute façon, autant faire un truc utile.

 
Tu sors de chez toi, la lumière du jour t'éblouit, tu l'avais pas revue depuis ta sortie de la HP. Tu arrives là-bas, les mains moites de stress à l'idée d'avoir une interaction sociale, mais tu tiens bon.
On t'accueille, te file vite-fait un papier à remplir avec diverses questions. Jusque-là tout va bien, t'as pas tenu un stylo depuis des années donc ton écriture ressemble à rien, mais ça reste facile. T'es sur la bonne voie.
Quelques minutes plus tard, tu entends une douce voix t'appeler.
 
"Monsieur Célestin ?"
Tu lèves les yeux vers ce doux son angélique, et là, l'HORREUR.
Ce n'est pas Sandrine, infirmière aguerrie de 56 ans, allure et physique de french dreameuse, mais bien Sarah, jeune infirmière fraîchement diplômée, 8/10.
Le genre de fille à qui tu achèterais à prix d'or sa chiasse, celle que tu laisserais te piétiner ta sale gueule avec ses gros feetent odorants après une longue journée de travail dans des baskets blanches.

Encore sous le choc, tu balbuties un "C'e... C'est m... Moi ?...", à peine sûr de ta propre identité.
Elle te fait signe de la suivre, et tu te lèves, direction un petit bureau, dont elle ferme la porte après toi.

En la frôlant, tu sens son parfum, qui sent la yes-life à plein nez, le genre à se faire tringler par du Chad. Ce qui compense avec ton odeur de renfermé, de 8.6, et de soupçon de foutre séché, qui trahit à n'en pas se tromper le train de vie que tu mènes.

 
Déjà excité, tu t'imagines ce qui arrivera après que la porte soit entièrement fermée. Intimité complète.
Peut-être va-t-elle se jeter sur toi, attiré par ton charme de Célestin timide. Tu vas pouvoir te dépuceler et de la bouche et du Z par la même occasion. T'as vraiment bien fait de sortir aujourd'hui !

Tu commences déjà à avoir une demie-molle que sa voix te ramène à la réalité :
- "Monsieur Célestin ?... Monsieur Célestin !" Entends-tu.
Tu reviens à toi.
- "Asseyez-vous je vous prie."

Elle te prend ton dossier des mains, et effleure la tienne par inadvertance. Le seul contact physique que t'as eu depuis des années. T'en as des frissons.

 
- "Bien, je vais devoir vous poser quelques questions avant de pouvoir prélever votre sang."
Tu te concentres, et essaie de répondre un maximum sans te décontenancer. Allergies, antécédents familiaux, maladies récentes, OK. C'est pas plus compliqué que de parler avec ta waifu simulée par Grok, non ?
Les questions défilent, quand soudain :
- "De quand date votre dernier rapport non protégé ?"
Tu bugues.
Un... Un quoi ?

Tout se chamboule dans ta tête. Toi, qui n'a qu'une vague idée d'à quoi ressemble véritablement un V, elle te demande à TOI la date de ton dernier rapport ? T'hésites entre mentir pour ne pas qu'elle crame que tu es mage noir spé foudre, et dire une semi-vérité en mentionnant la date de ton dernier M+Z avec ta vaginette faite maison.

Pendant ton hésitation, de longues secondes défilent, et tu sens qu'elle commence à s'impatienter. Les mots qui sortent de ta bouche s'emmêlent alors, ressemblant plus à une diarrhée verbale confuse qu'à un vrai truc.
Elle te regarde fixement, un sourire gêné, puis coche, ou rédige un truc sur sa feuille.
Tu n'as aucune idée de la teneur exacte de ce coup de stylo, mais pour toi c'est certain, ça correspond à un "Puceau à vie".
 

- "Bien... J'ai tout... Vous allez pouvoir donner votre sang."
Allez, l'enfer est terminé, t'es passé pour le puceau que tu es, mais au moins, le plus dur est passé...
Pauvre sot que tu es !

- "Je vous accompagne à la salle d'à côté, je vais vous piquer."
L'enfer continue.

Elle t'amène dans une salle annexe, et t'invite à t'allonger sur un espèce de fauteuil bleu.
Tu t'installes docilement pendant qu'elle prépare son matériel.
Cathéter, aiguille, tu commences déjà à te sentir mal, pas très à l'aise avec ce genre de pratiques.

Elle s'approche pour piquer, et c'est là que tu le vois : le gigantesque décolleté de sa blouse, sublimé lorsqu'elle se penche sur ton bras.
Tes yeux sont rivés dessus, tu es comme hypnotisé.

 
Néanmoins, tu ne peux t'empêcher de penser "ne bande pas, ne bande pas... Je suis passé pour un puceau, faut pas que je finisse sur un thread Twitter. "
Perdu dans ta réflexion, tu la vois soudainement se relever, l'air mi-gêné, mi-énervé, afin de reboutonner sa blouse. Elle t'a cramé.
Soudainement, tu ressens une douleur aigüe et vive dans le pli de ton coude ; elle a inséré son cathéter.
Douleur intentionnellement provoquée par ton reluquage en guise de représailles, ou simple geste un peu maladroit, tu ne le sauras jamais.

Elle te donne quelques instructions, la boule à serrer dans ta paume, sans même te regarder, puis tourne enfin les talons.
Encore sous les émotions de cette rencontre plus que malaisante avec cette frappe, un ultime rappel à la réalité te donne un uppercut ; tu ne supportes pas le sang.
En à peine quelques secondes, ta peau, déjà blafarde, devient aussi blanche que les Kleenex que tu utilises pour tes méfaits, tu sens ta tête devenir lourde, tourner.

Tu t'évanouis, et te réveille quelques minutes plus tard, au pied d'un médecin au fort accent étranger, aiguille retirée.
Tu aperçois un peu plus loin la teen infirmière, qui te regarde avec, du moins, tu penses, un mélange de dégoût et de pitié.

Le médecin pratique quelques tests sur toi, puis t'invites à regagner ton domicile, au calme.
Résultats des courses, tu repars humilié, sans avoir pu faire ta bonne action, et surtout sans sandwich.

N'allez JAMAIS donner votre sang les kheys.

Ça se passe pas du tout comme ça, déjà c'est pas la même personne qui te pose les questions et qui te pique.

Puis la plupart du temps les questions ne se posent pas dans une pièce à part mais tout est fait dans la même pièce

D'accord mais qui es-tu cependant