Remplacer les personnages historiques ou de fiction emblématiques par des acteurs d'une autre couleur de peau, sans créer de nouveaux mythes ou de nouvelles figures fortes, donne malgré soi une image de substitution, de "vol", au lieu de bâtir une vraie reconnaissance. Cela dessert l'intégration et renforce des sentiments d'illégitimité ou de rejet.
Qui vient avec ses histoires es bienvenue.

Le sentiment de "vol" plutôt que de création
Lorsqu'on remplace des personnages blancs emblématiques (issus d'un imaginaire historique ou mythologique déjà structuré) par des acteurs noirs ou non blancs sans construire de nouveaux mythes, cela donne l'impression qu'on "prend" ce qui existe, plutôt que d'apporter une richesse propre.

Résultat : le public, même sans être raciste, ressent un malaise, un sentiment d'artifice.

Cela donne inconsciemment l'idée que ces nouveaux acteurs n'ont pas leur propre grandeur légitime, mais doivent "emprunter" celle des autres.

Blocage de l'émergence de nouvelles figures

En privilégiant la réécriture d'anciens récits avec des castings forcés, on empêche l'apparition de nouvelles œuvres où des acteurs non blancs pourraient devenir naturellement des figures incontournables, "irremplaçables" dans l'imaginaire collectif de ces histoires, de la même manière que remplacé James Bond semble absurde.

Un effet contre productif sur la perception publique

Forcer la diversité dans des univers préexistants où l'imaginaire est déjà profondément ancré rend ces apports maladroits ou "ridicules", non pas par essence, mais par la manière.

Le public ressent l'ajout comme artificiel ou déplacé, ce qui renforce, malgré de bonnes intentions présumer, des barrières émotionnelles.

Les acteurs victimes de la mauvaise stratégie

En cas d'échec d'une œuvre "réadaptée", les critiques sont déplacées : au lieu de questionner la qualité de l'écriture ou du projet, on accuse "le public" d'être raciste ou le choix des acteurs ridicules et malvenue (Comme si, d'ailleurs, la place des noirs dans les oeuvres était d'être ridicule, malvenue, raciste encore.)

Cela fait porter injustement sur les épaules des acteurs non blancs la responsabilité d'une mauvaise stratégie culturelle.

L'intégration réussie ne passe pas par la réécriture maladroite du passé qui lui prend alors quelque chose et renforce les querelles, mais par l'extension de l'imaginaire collectif avec de nouvelles créations puissantes.
Créer des héros, des récits, des mythes originaux où tous puissent s'incarner naturellement est la voie véritable pour enrichir la culture commune sans clivages

Critique rapide.