Ou bien s'agit-il d'un acte hypocrite ?

Je suis dans une impasse dans ma vie. Je n'ai ni famille, ni ami depuis mes années de lycée, je suis sans emploi depuis 2017 et je perçois tristement l'AAH (dépression sévère - chimiquement résistante + des vieux relent d'épilepsie). Il m'est difficile de sortir plus de 2 à 3 fois par semaine, je ne peux pas même conduire.

Je suis en détresse tant sur le plan émotionnel que mental. Depuis quelques années, je prie de plus en plus et j'en ai honte. Depuis plusieurs mois, je consulte ici et là des ouvrages et vidéos de catéchisme pour adulte. 

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On m'a baptisé lorsque j'avais 1 an. Mon oncle, qui était également mon parrain, a mis fin à ses jours à l'âge de 32 ans, alors que j'avais seulement 14 ans. C'était la seule personne que j'aimais. En grandissant, je n'ai pas eu d'éducation religieuse. En ce qui concerne ma mère, elle avait la foi, mais elle maintenait sa pratique religieuse en toute discrétion et ne parlait jamais de cela. Ma foi s'est effacée progressivement alors que je grandissais en solitaire dans le cadre des services publics. Un juge m'a placé, adolescent, loin de ma famille, pour assurer ma sécurité après la mort de ma mère.

Je ne peux pas éviter de ressentir un sentiment d'illégitimité. Je crois que ce désir de retrouver mes origines catholiques est associé à mon manque de perspectives et à l'envie égoïste de rencontrer dans l'église la famille que j'ai perdue, ainsi qu'une communauté qui pourrait atténuer ma solitude. Au lieu d'être un acte de croyance sincère et pure.

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Il existe une multitude d'itinéraires et de routes de pèlerinage en France et à travers l'Europe que j'aimerais parcourir à pied. Notamment en Espagne. Originaire du sud-ouest, j'aimerais entreprendre le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, Le Camino. J'aimerais faire un tour des cathédrales de France, un sac sur le dos. Je souhaiterais aussi simplement assister à la messe du dimanche, mais je n'ai pas mis les pieds dans une église depuis mon enfance. Je ne possède pas les codes et je pense être une fraude.

Je ne peux m'empêcher de penser que je suis un 0 tout, un déchet complet qui cherche refuge dans la religion pour se rattraper. Car j'ai raté ma vie, ma jeunesse et que j'arrive vers la fin de la vingtaine, sans victoires ni hauts faits.

Cependant, il y a toujours eu en moi une petite étincelle, un faible éclat qui n'a jamais cessé de briller. Que ce soit à la maison, en foyer, en centre, en fugue ou en internat, je priais en secret avant de me coucher presque chaque nuit. J'invoquais pour ceux que j'avais rencontrés au cours de la journée, ceux qui suscitaient ma compassion ou qui avaient été gentils avec moi pendant la journée. Je priais sans grande conviction, une prière de piètre qualité.

Marie est venue me voir la nuit où j'envisageais de me supprimer. L'expérience est en spoiler, cela paraît fou l'impression donc pouvez l'ignorer. Je n'ai pas envie de passer pour un dingue.

J'ai aussi noté la présence d'un individu qui n'aurait pas dû être là le jour où j'ai sérieusement envisagé de mettre fin à ma vie (la corde était nouée sous mon lit et la poutre au plafond repérée), et non, ce n'était pas une illusion. Mes perceptions étaient confuses, la sensation était indescriptible, telle une aura qui vous enveloppe, chaleureuse, apaisante : le temps semblait suspendu et la nuit s'est déroulée sans que je ne m'en rende compte. Je conserve en mémoire l'image de Marie face à la fenêtre, la tête inclinée. Je serais capable de réaliser une peinture tant le souvenir reste vivace dans ma mémoire. La raison impose que ce ne soit qu'un rêve, qui suis-je pour mériter un tel honneur ? C'est insensé. Entre temps, cela m'a aidé à passer la nuit. Soudain, c'était le matin ; j'avais dormi et je m'étais réveillé avec un brin plus de raison.

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Des gens dans le même cas ? Qu'en pensez-vous ? Soyez honnêtes et sans filtre? Des conseils?