Titre : Rencontre Inattendue à la Gare du Nord

Scène : Gare du Nord, un endroit vibrant et animé avec des voyageurs qui vont et viennent en continu. À l'une des extrémités du quai, près des escaliers qui mènent aux quais, Célestin, un jeune homme dans la trentaine, élégant mais excentrique, s'exerce à faire des tractions sur une barre métallique qu'il a installée dans un coin. Vêtu d'un pantalon en velours côtelé et d'une chemise soigneusement repassée, il dégage une aura d'aristocratie décalée. Magalax, une jeune femme au look provocateur, habillée de manière voyante avec des baskets de marque, des bijoux tape-à-l'œil, et une attitude sans filtre, traîne dans la gare, un chewing-gum à la bouche. Elle passe devant Célestin, le remarquant d'abord avec curiosité, puis avec amusement.

Magalax : (en riant bruyamment, s'approchant de Célestin) Eh bah, c'est quoi ça, mon gars ? T'as cru t'étais dans une salle de sport ou quoi ? Sérieux, qui vient faire des pompes dans une gare ?

Célestin : (s'arrêtant en plein milieu d'une traction, descendant gracieusement de la barre, un sourire pincé sur les lèvres) Ah, mademoiselle, quelle charmante surprise que d'être interpellé ainsi ! Sachez que je ne me livre pas à de vulgaires pompes, mais à des tractions, une discipline essentielle pour le maintien de ma stature noble et distinguée. Un esprit raffiné dans un corps sain, comme le disait mon précepteur.

Magalax : (éclatant de rire, mâchant bruyamment son chewing-gum) Non mais t'es sérieux là ? T'es sorti d'un vieux film ou quoi ? Franchement, t'as une de ces têtes, on dirait t'as gobé un balai. Mais vas-y, fais voir, c'est quoi ton truc là, t'essaies de draguer les meufs en faisant des tractions ? T'es chelou, toi !

Célestin : (avec un air faussement surpris, redressant son dos comme pour s'exhiber davantage) Draguer ? Que nenni, ma chère, je suis ici pour entretenir la vigueur qui sied à ma condition. Cependant, il est vrai qu'une présence féminine telle que la vôtre, bien que… colorée, pourrait apporter un certain… piment à cet exercice quotidien. Peut-être pourriez-vous m'accompagner dans cette quête de l'excellence physique ?

Magalax : (le dévisageant avec un mélange de dégoût et d'amusement) Hé, p'tit bourge, tu t'es cru où là ? Genre, je vais commencer à faire des tractions avec toi comme si on était au club de gym du coin. Franchement, tu devrais redescendre sur terre, mec. En plus, ton style, c'est quoi ? On est en 2024, pas au bal du 19ème siècle !

Célestin : (soufflant avec une élégance calculée, ignorant la pique) Ah, mademoiselle, il est évident que vous n'avez pas encore goûté aux plaisirs des traditions nobles. Mais, je dois dire que votre franc-parler est… revigorant. Permettez-moi de vous inviter à partager une collation raffinée après cet exercice. Peut-être un petit verre de Chablis dans un salon privé, où je pourrais vous instruire sur les plaisirs de la grande vie ?

Magalax : (se penchant en avant, souriant de manière provocante) Non mais attends, t'as capté que t'as aucune chance avec moi, là, hein ? Chablis ? Salon privé ? Mec, je bois du rhum à la bouteille, et le seul salon que je connais, c'est celui de chez ma daronne. Mais toi, t'es tellement perché, j'te kiffe presque. Vas-y, continue à me faire marrer, on verra où ça mène.

Célestin : (affichant un sourire narquois, se redressant davantage) Votre spontanéité est une bouffée d'air frais dans cette société stérilisée par le conformisme. Je me réjouis de vous divertir, mademoiselle. Peut-être que cette étrange alchimie qui nous lie pourrait nous mener vers des horizons insoupçonnés, où le raffinement et la crudité se rencontrent dans une danse aussi inattendue que délicieuse.

Magalax : (secouant la tête, impressionnée malgré elle) T'es vraiment perché, toi. Bon, tu sais quoi, j'suis curieuse de voir où tes conneries vont nous mener. Mais si tu crois que j'vais te suivre dans ton délire de noble dégénéré, tu te fous le doigt dans l'œil. Par contre, si t'as un plan plus réaliste, genre un kebab ou un truc comme ça, on peut discuter.

Célestin : (laissant échapper un petit rire raffiné) Ah, un kebab ! Quelle audace, quelle simplicité désarmante ! Soit, mademoiselle, je m'incline devant cette suggestion. Il se pourrait bien que ce modeste festin devienne une expérience gastronomique mémorable en votre compagnie. Après tout, même un aristocrate éclairé sait apprécier les plaisirs de la rue.

Magalax : (souriant de manière complice) T'es grave bizarre, mais j'avoue, t'as un truc. Allez, viens, p'tit bourge, on va voir si t'es capable de survivre à un bon grec de la Gare du Nord. Mais préviens tes potes aristos que t'as changé de game, là !

Les deux se dirigent vers la sortie de la gare, Magalax marchant avec son attitude décontractée et provocante, tandis que Célestin, bien que gardant son port aristocratique, semble étrangement à l'aise dans ce nouvel environnement, prêt à découvrir un monde qui lui est totalement étranger.