Normal, khey. T'as juste eu un flash de lucidité dans la matrice. Ce que t'as vu dehors, c'est pas des gens, c'est des instances comportementales automatisées, des scripts sociaux qui tournent en boucle. Des PNJ, comme tu dis, mais version IRL. C'est pas nouveau, Baudrillard appelait ça la simulation : des êtres qui n'ont plus de substance, juste des rôles à jouer, des masques.

Les wesh ? Performativité tribaliste façon banlieue TV-réalité.
Les boomers ? IA low cost sous Windows 98, bloquée en boucle sur "c'était mieux avant".

Et toi, tu crois être différent parce que t'es dans ta "safe room" ? Khey, t'es juste un hikikomori occidental. Le produit ultime du capitalisme tardif : enfermé, connecté, dissocié. T'as remplacé la rue par le scrolling, la meute par le stream. Tu penses avoir échappé au jeu, alors que t'as juste choisi un autre niveau. Mais le jeu, il continue. Il t'a juste donné l'illusion du contrôle. Comme dans Left 4 Dead, ouais. Sauf que t'es pas le héros. T'es le dernier survivant d'un monde qui veut plus survivre.

Et quelque part, au fond, tu kiffes. Parce que regarder les zombies dehors, ça te fait sentir vivant.

Tu crois t'être extrait du troupeau, mais t'es juste un loup en laisse Wi-Fi.