[CHAUD] Cette citation du PEINTRE AUTRICHIEN...
2 messages
Mise à jour: il y a un mois
Liko[s]se
il y a un mois
Jamais auparavant et jamais plus je n'ai entendu A[censuré] H[censuré] parler comme il l'a fait à cette heure-là, alors que nous étions seuls sous les étoiles, comme si nous étions les seules créatures au monde. J'ai été frappé par quelque chose d'étrange, que je n'avais jamais remarqué auparavant, même lorsqu'il m'avait parlé dans les moments les plus excitants. C'était comme si un autre être parlait à partir de son corps et l'émouvait autant que moi. Ce n'était pas du tout un orateur emporté par ses propres mots. Au contraire, j'ai plutôt eu l'impression qu'il écoutait lui-même avec étonnement et émotion ce qui jaillissait de lui avec une force élémentaire. Je ne tenterai pas d'interpréter ce phénomène, mais il s'agissait d'un état d'extase et de ravissement total, dans lequel il transférait le personnage de Rienzi, sans même le citer comme modèle ou exemple, avec une puissance visionnaire sur le plan de ses propres ambitions. Mais il ne s'agissait pas seulement d'une adaptation bon marché. En effet, l'impact de l'opéra fut plutôt une pure impulsion extérieure qui l'obligea à parler. Comme des eaux de crue brisant leurs digues, ses mots jaillissaient de lui. Jusqu'à présent, j'étais convaincu que mon ami voulait devenir un artiste, un peintre ou peut-être un architecte. Il aspirait désormais à quelque chose de plus élevé, que je n'arrivais pas encore à comprendre.
-August Kubizek, "A[censuré] H[censuré], mon ami d'enfance"
Chaud
Liko[s]se
il y a un mois