Je m'ennuyais, donc j'ai écrit un poème pour me désennuyer. Sur la forme c'est merdique, mais je ne suis pas Baudelaire. Merci de donner vos avis objectifs, quitte à me chier dessus, mais plus sur le fond que sur la forme, svp.

" Un jour j'irai sur Mars,
En attendant je réécris le Kamasutra
Sous cana solo, sous taz parmi les autres,
J'fais du sur place, en gros.

150 de Q.I et j'ai failli raté le bac,
Faut dire que j'avais séché l'annéé
Nique sa mère, j'ai eu 17 dans la matière,
De la prof que j'avais passé l'année à insulter.

Je sais tout mieux que tout le monde,
En tout cas mieux que les sachants,
Et j'emmerde tout le monde,
Surtout les sachants.

Ouvrir une école, c'est remplacer une prison par une autre,
Et encore, je dis remplacer, je suis gentil, je pourrais dire rajouter,
Car rien dans la culture n'empêche le crime de se perpétuer,
Et ceux qui manient les mots avec brio ne s'en servent que pour mieux se vendre aux autres.

Un jour j'irai sur Mars,
En attendant je réécris le Kamasutra
Sous cana solo, sous taz parmi les autres,
J'fais du sur place, en gros.

Je relis Proust au quotidien pour me souvenir,
Du peu d'importance qu'ont les filles.
Celles que j'ai méprisé m'ont adoubé, celle que j'ai adulé m'a fait condamné.
J'ai essayé de comprendre, puis j'ai recommencé à me branler.

Quitte à choisir, je préfère m'intoxiquer à loisir que de subir,
La levrette, où les visages disparaîssent, remplacé par la rencontre entre mon ventre flasque et un dos svelte.
Le plaisir de la chair a cela de subtil qu'il séduit avant de détruire,
Comme tous les plaisirs, en fait, je dis probablement de la merde.

Mais le don de soi ? Plutôt péter dedans.
Mais les sacrifices ? Aux oubliettes.
Mais la loyauté ? Sous contrat.
Après tout, le confort permet le choix.

Fort heureusement, le contact féminin est une corvée qu'on peut remplacer par la sodomie,
Dieu a bien fait les choses, je regrette juste qu'il nous ait réduit en cendre,
Mais, après tout, on interprètre toujours un texte qu'on lit,
Et dans le Nouveau Testament, peut-être bien que Jésus baisait Jean, en tout cas l'info me plait, donc j'y crois.

Un jour j'irai sur Mars,
En attendant je réécris le Kamasutra
Sous cana solo, sous taz parmi les autres
J'fais du sur place, en gros.

J'ai fait l'HP et j'ai fait la prison,
C'était pas mal, on m'a offert des drogues, le toit et le couvert,
Mais si l'idée est ce qu'ils appellent la "réinsertion",
Et bien Booba avait raison.

Les institutions sont naucives.
Les jugements ont autant de valeurs que les diplômes, que les diagnostics ; Ce ne sont que des feuilles distribuées par des dépositaires de la Raison,
Des feuilles qui ne méritent en aucun cas mon approbation.

Je peux boire 2 bouteilles de whisky et me réveiller frais comme un gardon,
Tout le monde n'y verra que du feu, mais si je révèle que j'ai bu 2 bouteilles de whisky la veille,
On me traîtera d'alcoolique.
Alors je mens, je truque mes prises de sang et je neutralise mon haleine à l'aide de bicarbonate alimentaire.

Ils ont tort et j'ai raison.
Je suis vivant et ils sont morts.
Je me détruis au fil des saison.
Mieux vaut abdiquer que de suivre les ordres.

Un jour j'irai sur Mars,
En attendant je réécris le Kamasutra
Sous cana solo, sous taz parmi les autres
J'fais du sur place, en gros.

Le monde est un ensemble de faux-semblants,
Je n'ai d'autre choix que d'y participer.
Je suis né, il est trop tard pour me suicider,
Mais je ne marcherai que pour la patrie des enfants.

Hélas, la pureté et l'innocence m'ont épargné,
Internet m'a soigné et je suis devenu un putain de dégénéré,
Si je m'écoutais je ne ferais pas le tour du monde, je le réduirais en poussière,
J'hésite encore à pirater une sonde pour dévier la trajectoire d'un astéroïde et le rediriger sur Terre.

J'emmerde les profs, j'emmerde les psys, j'emmerde les juges, et j'emmerde les autres.
Je vis dans mes déchets pour m'habituer au contact humain.
Le mépris donne de l'énergie, je m'en méfie,
Mais le dégoût confère une certaine sérénité, donc je m'y livre.

Je mourrai entouré de livres, de bières vides, d'un bout de shit et de mégôts.
Je suis né riche et je mourrai pauvre.
Comme tous les marginaux, dans la fosse commune,
Car, dans une fosse au lion, se distinguer est une honte.

Un jour j'irai sur Mars,
En attendant je réécris le Kamasutra
Sous cana solo, sous taz parmi les autres,
J'fais du sur place, en gros.

Le mieux à faire serait se brûler les banques, de caillaisser les fliques, de buter le président.
Mais j'ai perdu mon courage.
Tout à l'heure, j'ai décolé un sticker de l'Action française.
Ne m'en demandez pas davantage.

Mon mode de vie n'est dû qu'à l'exploitation des prolétaires,
Et je n'ai pas les moyens de donner de pouboire aux livreurs,
Je préfère m'acheter des clopes, de l'alcool et du shit,
Plutôt qu'en être une grosse, j'ai choisi d'être une petite merde.

Il paraît qu'enfant j'étais joyeux,
Sauf que, tous les cadeaux que la vie m'a fait, elle s'est empressée de me les retirer,
Écorché vif ? Sans doute.
Luicidité ? Approximative.

J'ai 4 yachts dans mon Wallet mais je n'ai pas l'audace de blanchir cet argent,
Je suis millionaire mais je taxe toujours mon père et passe l'essentiel de mon temps à découvert,
Je ne participerai plus à aucune bulle spéculative, j'aspire à en devenir une,
Qui ferait faillite.

Un jour j'irai sur Mars,
En attendant je réécris le Kamasutra
Sous cana solo, sous taz parmi les autres,
J'fais du sur place, en gros."

Bien entendu, tout cela n'est que fiction.