Le droit du sol en France, appelé "jus soli", a effectivement connu des modifications au fil du temps. Voici un résumé de la situation actuelle :

1. **Principes de base** :
- Historiquement, la France a été l'une des nations européennes à appliquer le principe du droit du sol, permettant à toute personne née sur son territoire d'obtenir la nationalité française. Toutefois, ce principe a été restreint au fil des réformes législatives.

2. **Évolution et législation actuelle** :
- La loi du 9 janvier 1973 a marqué un tournant, introduisant la notion de "double droit du sol". Pour qu'un enfant né en France de parents étrangers puisse devenir français automatiquement à la naissance, au moins un de ses parents doit également être né en France.
- Actuellement, la majorité des enfants nés en France de parents étrangers n'acquièrent pas automatiquement la nationalité française à la naissance. Ils peuvent néanmoins prétendre à la nationalité française sous certaines conditions une fois qu'ils atteignent leur majorité.

3. **Acquisition de la nationalité à la majorité** :
- Les enfants nés en France de parents étrangers peuvent demander la nationalité française à leur majorité, à condition qu'ils aient résidé en France de manière continue ou discontinue pendant au moins cinq ans depuis l'âge de onze ans.
- Cette démarche est volontaire : l'individu doit manifester son désir de devenir français et prouver son intégration dans la société française.

4. **Conditions et procédures** :
- La demande de nationalité française doit être accompagnée de preuves de résidence, d'intégration et, souvent, de connaissances suffisantes de la langue française.
- La procédure peut inclure un entretien à la préfecture, durant lequel l'administration évalue le degré d'assimilation du demandeur à la communauté française.

5. **Débats et perspectives** :
- Le droit du sol continue de faire l'objet de débats politiques en France, certains plaidant pour des restrictions supplémentaires afin de limiter l'accès à la nationalité, tandis que d'autres défendent ce principe comme un pilier de l'intégration républicaine.

En résumé, le droit du sol en France n'est plus aussi automatique qu'il a pu l'être par le passé, et l'obtention de la nationalité française à la majorité est conditionnée par des critères stricts d'intégration et de résidence.