Tout d'abord, permettez-moi de vous dire que je me serais bien passé de faire partie de votre (ou plutôt notre) club. On croit nager dans le bonheur et finalement, tout ça, c'est du vent...

Voici mon histoire :
Je suis avec ma femme depuis 1999 et nous nous sommes mariés en 2004. Je pensais être un homme heureux, mais je me trompais assez lourdement. Lors des préparatifs de notre mariage, j'ai bien senti ma femme à cran, et je pensais que le stress en était la cause, étant moi-même assez stressé. Après tout, je pensais à l'époque que le mariage était une union pour la vie et ce n'était pas rien. Quel con !
Lors des invitations, elle a insisté pour inviter à l'apéro un de ces collègues de travail. Après la cérémonie, j'ai eu un sale pressentiment en les voyant discuter tous les 2. En effet, elle négligeait les autres invités et passait beaucoup de temps avec lui. Bref, la soirée se passe, puis arrive le moment tant attendu de la nuit de noce. Et bien, ce fut une nuit blanche... dans le sens où rien ne s'est passé, car elle était très fatiguée. J'ai été choqué, car pour moi, c'était justement le moment où jamais pour consacrer notre couple.

Mon sentiment de malaise s'est accentué lorsque nous avons fait l'amour pour la 1ère fois en tant que mari et femme, plusieurs semaines plus tard ! J'ai mis ça sur le compte de la fatigue, du stress, bref j'ai trouvé toutes les excuses possibles. Puis elle a commencé à passer le week-end chez des amies (oui, au féminin !)... Ha, quelle bonne blague. Je ne suis pas fier de moi, mais j'avais des doutes et j'ai fouillé son portable. Il y avait des messages équivoques dedans. Mon monde s'écroulait. Le soir même, je convoquais sa mère afin qu'elle ne soit pas seule et je lui ai demandé de partir, ce qu'elle a fait.

Quelques temps plus tard, elle eut un petit accident de voiture, sans gravité. Elle me dit que cet accident lui a ouvert les yeux, qu'elle regrette, bref les violons ! Et moi, bonne pomme, j'ai écouté mon cœur au lieu de ma tête et je l'ai reprise.

Les années passèrent dans un bonheur relatif, une vie de couple normale. Elle voulait des enfants, je n'étais pas très chaud, nous avons eu deux enfants. Elle voulait une maison à nous, je préférais louer un appartement, nous avons construit une maison l'année passée. Pour pouvoir avoir notre chez-nous, nous avons du faire passablement de travaux nous-mêmes, avec l'aide de la famille et d'amis de la famille. Cela n'a pas suffi et nous avons eu un dépassement de budget assez conséquent.

Au mois de février, mon épouse a littéralement pété les plombs. Entre la construction, les artisans qui bougent pas, les ennuis financiers, et le fait que je n'étais pas souvent là (j'ai eu une année très chargée au travail et le reste du temps, j'étais sur le chantier). Elle n'en pouvait plus. J'étais moi-même au bout du rouleau et n'en pouvais plus. Elle me demanda de partir de la maison quelques temps, car elle estimait que j'étais responsable de la situation. Je ne voulais qu'une chose, c'était que ça aille mieux entre nous, alors j'ai accepté. J'ai donc passé un mois chez sa mère, qui est venu habiter chez nous. Début avril, de retour à la maison, elle m'adresse à peine la parole. Puis je découvre sur sa session Facebook des messages. Elle discutait avec un ami de son frère, qui nous a aidé dans les travaux. Pendant que je me morfondais chez ma belle-mère, elle allait chez lui !!! Le pire : elle lui a écrit qu'elle l'aime, alors qu'elle est incapable de me le dire à moi, à moins de faire l'amour. Le soir même, mon sac était fait et j'étais de retour chez belle-maman. J'y suis resté jusqu'à mi-mai. Depuis, je suis de retour à la maison, mais nous sommes comme 2 étrangers. Elle m'a soutenu qu'elle avait rien fait avec lui, qu'elle s'était contenté de fumer des joints avec.

Je ne sais plus quoi faire, je pense aux enfants qui ont souffert de nous voir ainsi. Des amis communs disent qu'elle aussi souffre de la situation, mais elle ne me parle pas.

Je suis fatigué de cette situation, j'en ai assez de vivre avec cette femme si différente de celle que j'ai aimé. ça me fait mal à un point que j'ai envie de tout fracasser, mais j'essaye de rester digne pour nos petits.

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout, ça fait du bien de lâcher ce qu'on a sur le cœur.