D'aprés Le Monde, les fachos feraient semblant d'être chrétien.
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saveurnoisettes
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Pipouyoulechat
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UncleEd
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Il convient d'abord de rappeler, avec la componction propre aux esprits véritablement pénétrés de la majesté doctrinale, que le jeune catholique contemporain, dans son zèle post-moderne, n'est rien d'autre qu'un palimpseste ambulant de crispations dogmatiques et de nostalgies liturgico-militantes.
Loin de se contenter d'un catholicisme tiède, oecuménique ou vaguement scout, il aspire à une forme d'orthodoxie hystérisée, un néo-intégrisme de salon, drapé dans l'encens frelaté d'une messe tridentine rêvée, mais jamais véritablement comprise.
Son adhésion au fascisme - qu'il nommera ordre naturel, hiérarchie spirituelle ou sagesse de la Tradition - ne procède pas d'une analyse politique, mais d'un tropisme affectif. Il y a dans son cœur un vide ecclésial que seule la verticalité autoritaire semble capable de combler. Le Christ-Roi devient alors une figure paradoxalement césarienne, un souverain botté, brandissant la crosse comme un sceptre impérial. L'Évangile ? Un prétexte pour affirmer l'antériorité ontologique du patriarcat et du latin.
Ce n'est donc pas tant par choix que par structure interne que le jeune catholique est fasciste : il ne pense pas, il ressuscite. Il ne doute pas, il cite Pie XII. Il ne débat pas, il excommunie. Et dans ce théâtre d'ombres où le Concile de Vatican II n'a jamais existé, il se pavane, persuadé d'incarner l'avant-garde d'une reconquête spirituelle, alors qu'il n'est que le figurant hargneux d'un opéra-bouffe contre-révolutionnaire.
Splenda
il y a un jour