Avant ces aides, l'alternance avait une image modeste, souvent associée à des niveaux d'études inférieurs, sauf pour certains diplômes comme les écoles d'ingénieur. Les rémunérations étaient faibles, et les entreprises devaient financer la formation, ce qui limitait le nombre de contrats.

Aujourd'hui, un alternant peut toucher jusqu'à 1700 € net, avec de multiples aides (APL, prime d'activité, Mobili Jeune, etc.) et des avantages fiscaux. Ce système coûte cher à l'État avec environ 1 million d'alternants. Il en résulte une situation où être en alternance est parfois plus avantageux qu'un CDI à 2200 € net.

Les entreprises, motivées par les aides, préfèrent souvent recruter des alternants plutôt que de jeunes diplômés, ce qui réduit les opportunités en CDI. Elles considèrent souvent les alternants comme une main-d'œuvre bon marché, sans fournir l'accompagnement adéquat. Beaucoup d'alternants se retrouvent donc avec des tâches peu enrichissantes et une faible valeur ajoutée sur le plan de l'expérience.

Par ailleurs, des écoles privées ont développé des programmes spécifiques pour tirer profit de ces aides, et il est probable qu'elles fermeraient ces formations si le soutien de l'État s'arrêtait.