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Le négationnisme et le révisionnisme sont deux termes qui se rapportent à des attitudes ou des pratiques liées à l'interprétation de l'histoire, mais ils ont des significations et des implications distinctes.

1. Négationnisme
Le négationnisme est une négation volontaire et délibérée de faits historiques établis, en particulier ceux qui concernent des événements tragiques ou des crimes contre l'humanité, comme la Shoah (Holocauste).

Caractéristiques principales :

Il s'agit d'un rejet catégorique des preuves historiques.
Souvent motivé par des idéologies politiques extrêmes (racisme, antisémitisme, etc.).
Ignorance ou manipulation délibérée des sources historiques.
Souvent illégal dans certains pays, comme en France, où il est puni par la loi (loi Gayssot).
Exemple :

Affirmer que les chambres à gaz des camps de concentration nazis n'ont jamais existé.
2. Révisionnisme
Le révisionnisme, en revanche, est une approche historiographique qui consiste à réexaminer des faits historiques en fonction de nouvelles données, interprétations ou découvertes. Cette démarche, lorsqu'elle est honnête, fait partie intégrante du travail des historiens.

Caractéristiques principales :

Objectif : enrichir ou corriger la compréhension historique.
Basé sur des preuves vérifiables et des méthodologies rigoureuses.
Ne vise pas à nier les faits, mais à les recontextualiser ou à les analyser sous un angle différent.
Exemple :

Réévaluer le rôle d'un personnage historique à la lumière de nouveaux documents d'archives.
Cependant, le terme révisionnisme est parfois utilisé de manière péjorative pour désigner une tentative de manipuler ou déformer l'histoire, surtout lorsqu'il s'agit de minimiser ou justifier des crimes passés. Dans ce cas, il peut se rapprocher du négationnisme.