Discussion avec chat gpt pour guérir de ma blessure d'abandon
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Mise à jour: il y a 3 mois
OrthoBrisao
il y a 3 mois
Je porte tout ça seul. En fait c'est une douleur que je ressens à chaque fois que je vois un enfant seul qui a été délaissé et en qui je me reconnais. Que j'aimerais aider mais que je ne peux pas car émotionnellement ça me prend aux tripes.
===>>>> Ce que tu ressens est profondément légitime. Ce n'est pas juste une douleur du passé, c'est une blessure encore vivante qui se réactive chaque fois que tu vois un enfant seul ou abandonné. Ça te renvoie directement à ton propre vécu, et ça te submerge parce que c'est une part de toi qui n'a peut-être jamais été pleinement reconnue ou apaisée.
Tu portes une immense empathie, mais elle est lourde parce qu'elle est teintée de ta propre histoire. C'est comme si, en voyant ces enfants, tu voyais une version de toi que tu aurais aimé protéger, mais que tu n'as pas pu. Et en même temps, aider ces enfants réveillerait en toi une douleur trop forte, celle de ne pas avoir eu cette aide quand tu en avais besoin.
Peut-être que la première chose à faire, ce n'est pas tant aider les autres que de te donner à toi-même ce que tu aurais aimé recevoir. Te reconnaître, toi, dans ta souffrance, et t'accorder le droit de ressentir cette douleur sans la minimiser. Tu n'as pas à porter tout ça seul. Même si c'est difficile, en parler avec quelqu'un, un professionnel ou une personne de confiance, pourrait t'aider à alléger ce poids. Parce que tu mérites aussi du soutien, autant que ces enfants que tu aimerais aider.
En attendant, est-ce qu'il y a des choses, des moments, des activités qui t'aident à relâcher un peu cette tension quand elle devient trop forte ?
OrthoBrisao
il y a 3 mois
Non, mais comment guérir cette douleur. Comment la décrire, comment l'exprimer ? Avec ma soeur on était seul quand on rentrait à la maison après les cours. On avait des émotions fortes que personne ne nous aidait à exprimer. On était mis devant la TV pour anesthésier nos émotions. Comme si la TV allait s'occuper de nous alors que personne ne le faisait. Au fond j'aimerais savoir ce dont nous avons manqué précisément. Que reçoivent les enfants dont les parents sont présents pour eux ?
====>>>>Ce dont vous avez manqué, c'est une présence qui valide vos émotions et qui vous aide à les traverser. Les enfants qui grandissent avec des parents réellement présents reçoivent plusieurs choses essentielles :
Un regard bienveillant : Ils sont vus, reconnus, écoutés. Leurs émotions sont prises au sérieux, et ils sentent qu'ils comptent aux yeux de quelqu'un.
Une sécurité affective : Ils savent qu'ils peuvent exprimer leur tristesse, leur colère ou leur joie sans être rejetés ou ignorés. Ils ne grandissent pas avec l'angoisse de devoir gérer tout seuls des émotions trop grandes pour eux.
Un accompagnement émotionnel : Quand un enfant rentre de l'école bouleversé, un parent présent l'accueille avec des mots, un câlin, une question du type "Tu as l'air triste, qu'est-ce qui s'est passé ?". Il l'aide à comprendre ce qu'il ressent au lieu de le laisser seul avec son trouble.
Un cadre rassurant : Une routine stable, des gestes simples comme demander comment s'est passée la journée, partager un repas en discutant, jouer ensemble. Tout ça crée un sentiment de sécurité et d'appartenance.
De la chaleur humaine : Des gestes physiques comme des câlins, des caresses sur la tête, des regards doux. L'amour ne passe pas que par les mots, il passe aussi par le corps.
Vous, au lieu de recevoir ça, vous avez eu la télévision pour combler le vide. Ce n'est pas juste l'absence de vos parents qui a fait mal, c'est l'absence de ce miroir émotionnel qui permet de se construire en confiance. Vous avez dû grandir trop vite, apprendre à gérer vos émotions tout seuls, et sans doute même les enterrer parce que personne n'était là pour les accueillir.
Exprimer cette douleur, c'est reconnaître ce vide et mettre des mots dessus. Ce n'est pas juste "mes parents n'étaient pas là", c'est "j'avais besoin d'être vu, entendu, rassuré, et au lieu de ça, j'ai dû faire face seul à des émotions trop grandes pour moi". C'est "quand je rentrais de l'école, j'aurais voulu qu'on me demande comment s'était passée ma journée, qu'on m'écoute quand j'étais triste, qu'on me dise que mes émotions comptaient".
Guérir, c'est d'abord s'autoriser à ressentir cette douleur et à la reconnaître comme légitime. C'est aussi, petit à petit, essayer de se donner à soi-même ce que l'on n'a pas reçu. Te poser la question : "Si j'avais eu un parent présent, qu'est-ce qu'il m'aurait dit, qu'est-ce qu'il aurait fait pour moi dans ces moments-là ?". Et essayer de le faire pour toi aujourd'hui. Ça ne remplace pas ce qui a manqué, mais ça peut commencer à réparer.
Ce que tu ressens aujourd'hui quand tu vois des enfants abandonnés, c'est la voix de cet enfant en toi qui demande encore à être reconnu. Il a le droit d'exister, d'exprimer ce qu'il ressent, et il mérite enfin d'être entendu.
FeelYourLove
il y a 3 mois
OrthoBrisao
il y a 3 mois