"Du coup, comment vous EXPLIQUEZ votre ENVIE de PARTIR ?"
16 messages
Mise à jour: il y a 5 mois
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Qu'est-ce qui vous pousse à vouloir partir ? 
C'est à dire ? 
Vous avez décrit que vous ressentez une pulsion incompressible, quelque chose qui vous pousse à partir constamment, même entouré de vos proches. C'est très puissant, non ? C'est dû à quoi, selon vous ? Vous voulez vous échapper, ou est-ce que c'est autre chose ?
Non... c'est quelque chose d'autre, c'est indescriptible, vous ne pourrez pas comprendre...
Soyez précis, c'est la première fois en trois séances que vous laissez une petite ouverture sur ce qui vous chagrine. Je peux toujours écouter, je suis très intéressé par vos propos.
Les humains ont tous un endroit qu'ils appellent "maison", mais moi, je n'ai pas ça. Je n'ai jamais été attaché à un endroit et, pour dire vrai, j'ai toujours été dans l'anticipation du mouvement. Même quand j'étais enfant, je savais que je ne resterais à la maison que de façon transitoire... Je n'ai jamais eu de 'maison', je ne suis attaché à rien.
C'était avant ou après le divorce de vos parents ?
Même avant... Quand j'étais enfant, je voulais aussi toujours partir, mais j'étais impuissant.
Je vois, donc c'est différent depuis que vous êtes adultes, depuis que vous avez de l'argent et la possibilité d'agir selon vos intentions. Est-ce que c'est lié à l'idée de la liberté ? Vous vous sentez enchaîné par l'endroit où vous vivez ? Ou enchaîné par les autres et l'idée d'accomplir vos responsabilités envers eux ?
Non, vous ne comprenez pas. Je n'ai aucune responsabilité en tant qu'adulte, je ne me sens enchaîné nulle part. J'ai juste envie de partir tout le temps. Par contre, j'étais à la maison dans les bras de mon ex. On tourne en rond, vous ne pouvez pas comprendre.
... On va réessayer.
goethemonstre3
il y a 5 mois
Je n'y arrive simplement pas.
À faire quoi donc ?
Rester à un seul endroit. Voir les mêmes personnes, travailler dans le même boulot. Boucler durant des années sur les mêmes choses. Fréquenter le même supermarché, les mêmes caissiers pendant 10 ans.
Continuez.
Je ne peux pas me poser quelque part. J'en suis incapable. Si vous deviez venir chez moi cet instant, vous verriez un appartement vide. Je ne vis que dans des logements meublés. Il n'y a que le strict essentiel dans mes placards. Toutes mes affaires peuvent rentrer en une seule fois dans ma voiture. Je n'existe ici que dans une petite fenêtre temporelle, et à vrai dire je suis déjà passé à autre chose.
Comment ça ?
De mon point de vue, cette conversation est déjà terminée.
Elle vient juste de commencer.
Oui, la séance va durer le temps habituel.
Et donc ?
Avec tout le respect que je vous dois, vous êtes déjà un lointain souvenir. D'ici deux mois, il me sera impossible de me rappeler des détails de cette conversation. D'ici deux ans, j'aurais complètement oublié votre nom. Peu importe le sujet, je ne vais pas me rappeler de ce qui va être conclu ici. Je ne vois pas l'intérêt de faire tout ça.
Vous êtes venu de votre propre volonté pour essayer de résoudre votre problème.
Et vous me faites réaliser que ce n'est pas un problème. C'est juste une condition avec laquelle je dois vivre éternellement.
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Je n'y arrive simplement pas.
À faire quoi donc ?
Rester à un seul endroit. Voir les mêmes personnes, travailler dans le même boulot. Boucler durant des années sur les mêmes choses. Fréquenter le même supermarché, les mêmes caissiers pendant 10 ans.
Continuez.
Je ne peux pas me poser quelque part. J'en suis incapable. Si vous deviez venir chez moi cet instant, vous verriez un appartement vide. Je ne vis que dans des logements meublés. Il n'y a que le strict essentiel dans mes placards. Toutes mes affaires peuvent rentrer en une seule fois dans ma voiture. Je n'existe ici que dans une petite fenêtre temporelle, et à vrai dire je suis déjà passé à autre chose.
Comment ça ?
De mon point de vue, cette conversation est déjà terminée.
Elle vient juste de commencer.
Oui, la séance va durer le temps habituel.
Et donc ?
Avec tout le respect que je vous dois, vous êtes déjà un lointain souvenir. D'ici deux mois, il me sera impossible de me rappeler des détails de cette conversation. D'ici deux ans, j'aurais complètement oublié votre nom. Peu importe le sujet, je ne vais pas me rappeler de ce qui va être conclu ici. Je ne vois pas l'intérêt de faire tout ça.
Vous êtes venu de votre propre volonté pour essayer de résoudre votre problème.
Et vous me faites réaliser que ce n'est pas un problème. C'est juste une condition avec laquelle je dois vivre éternellement.
goethemonstre3
il y a 5 mois
Vous partez du principe qu'un après existe. C'est bien cela ?
Oui.
Et si la mort venait soudainement toquer à la porte, si un proche venait à tomber malade, comment vous vous sentiriez ?
Je vois ce que vous essayez de faire.
Qu'est-ce que j'essaye de faire ?
Vous essayez de me faire comprendre que les gens normaux vivent dans le présent, sauf que je viens de vous dire que je ne suis pas normal.
Je vous arrête tout de suite monsieur monstre, la normalité n'existe pas. Cela fait 25 ans que je suis psy, et je n'ai jamais vu une seule personne normale.
Quelqu'un de normal ne viendrait pas vous voir.
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Vous partez du principe qu'un après existe. C'est bien cela ?
Oui.
Et si la mort venait soudainement toquer à la porte, si un proche venait à tomber malade, comment vous vous sentiriez ?
Je vois ce que vous essayez de faire.
Qu'est-ce que j'essaye de faire ?
Vous essayez de me faire comprendre que les gens normaux vivent dans le présent, sauf que je viens de vous dire que je ne suis pas normal.
Je vous arrête tout de suite monsieur monstre, la normalité n'existe pas. Cela fait 25 ans que je suis psy, et je n'ai jamais vu une seule personne normale.
Quelqu'un de normal ne viendrait pas vous voir.
goethemonstre3
il y a 5 mois
Je vous trouve tout à fait normal, mais je vois que le sujet vous agace. Revenons à ma question initiale. Comment vous réagiriez si un proche venait à décéder ?
Je serais triste.
Allez-vous avoir des regrets ?
Très probablement.
Le terme que vous avez utilisé, les fenêtres temporelles dans lesquelles vous semblez exister de façon subreptice, m'intéresse. Est-ce que vous considérez vos proches dans vos fenêtres ? Ou est-ce que le futur que vous anticipez en permanence n'inclut que vous et vos intérêts personnels ?
Je n'existe pas dans le présent, je suis toujours ailleurs. Donc je préfère ne pas y penser. Je pense assez régulièrement à ce que je ferais dans un autre pays par exemple, ce à quoi ressemblerait mon travail et mon quotidien. Je ne pense pas à mes proches, les liens de sang sont importants à mes yeux mais je ne suis pas proche d'eux. Je n'ai jamais été proche de personne à part mon ex.
D'accord. Vous avez mentionné votre ex, qu'est-ce que vous pouvez me dire sur elle par rapport à votre condition ?
Elle était ma maison. C'était la seule personne qui comptait et c'est toujours aujourd'hui la seule personne qui occupe véritablement mes pensées. Je voyais le futur avec elle. C'était mon ancre.
C'était votre ancre ? C'est-à-dire ?
Vous avez une personne qui compte à vos yeux ?
Mes enfants.
Quand vous rentrez du travail, vous passez du temps avec eux ?
J'essaye, je sais que le temps que nous avons ensemble est précieux. Au-delà de l'enfance, je ne vais sûrement plus les voir quand ils seront adultes.
Exactement.
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Je vous trouve tout à fait normal, mais je vois que le sujet vous agace. Revenons à ma question initiale. Comment vous réagiriez si un proche venait à décéder ?
Je serais triste.
Allez-vous avoir des regrets ?
Très probablement.
Le terme que vous avez utilisé, les fenêtres temporelles dans lesquelles vous semblez exister de façon subreptice, m'intéresse. Est-ce que vous considérez vos proches dans vos fenêtres ? Ou est-ce que le futur que vous anticipez en permanence n'inclut que vous et vos intérêts personnels ?
Je n'existe pas dans le présent, je suis toujours ailleurs. Donc je préfère ne pas y penser. Je pense assez régulièrement à ce que je ferais dans un autre pays par exemple, ce à quoi ressemblerait mon travail et mon quotidien. Je ne pense pas à mes proches, les liens de sang sont importants à mes yeux mais je ne suis pas proche d'eux. Je n'ai jamais été proche de personne à part mon ex.
D'accord. Vous avez mentionné votre ex, qu'est-ce que vous pouvez me dire sur elle par rapport à votre condition ?
Elle était ma maison. C'était la seule personne qui comptait et c'est toujours aujourd'hui la seule personne qui occupe véritablement mes pensées. Je voyais le futur avec elle. C'était mon ancre.
C'était votre ancre ? C'est-à-dire ?
Vous avez une personne qui compte à vos yeux ?
Mes enfants.
Quand vous rentrez du travail, vous passez du temps avec eux ?
J'essaye, je sais que le temps que nous avons ensemble est précieux. Au-delà de l'enfance, je ne vais sûrement plus les voir quand ils seront adultes.
Exactement.
goethemonstre3
il y a 5 mois
J'ai du mal à comprendre. Vous semblez toujours avoir une longueur d'avance sur moi.
C'est le cas.
...
Mon ex était la seule personne qui avait une véritable influence sur mon présent. J'allais la voir et je ne pensais pas à l'après. J'allais simplement la voir et passer une journée avec elle. Parce que notre temps ensemble était précieux.
Elle vous maintenait dans le présent.
Exactement. Elle est arrivée dans ma vie, puis j'ai soudainement arrêté d'être obsédé par le futur. Je lui faisais des surprises en sachant qu'elle allait les oublier des années plus tard, je prenais sur moi et je me retenais de dire des choses blessantes parce que je savais que le futur était incertain. Je voulais passer un maximum de temps possible avec elle. Je voulais lui faire des enfants, vieillir avec. Rendre chaque moment inoubliable, même en sachant que le présent allait disparaître.
Le présent disparaît, pour vous ?
Il n'existe que dans votre tête. Il a une influence sur le futur, mais les moments insignifiants peuvent être ignorés. Je sais que vous allez être tenté de dire "ah, mais votre logique pue la merde monsieur monstre, on ne vit que pour 80 ans puis basta donc plus rien n'a d'importance !"
Je n'allais pas dire ça.
Goethemonstre3
il y a 5 mois
J'ai du mal à comprendre. Vous semblez toujours avoir une longueur d'avance sur moi.
C'est le cas.
...
Mon ex était la seule personne qui avait une véritable influence sur mon présent. J'allais la voir et je ne pensais pas à l'après. J'allais simplement la voir et passer une journée avec elle. Parce que notre temps ensemble était précieux.
Elle vous maintenait dans le présent.
Exactement. Elle est arrivée dans ma vie, puis j'ai soudainement arrêté d'être obsédé par le futur. Je lui faisais des surprises en sachant qu'elle allait les oublier des années plus tard, je prenais sur moi et je me retenais de dire des choses blessantes parce que je savais que le futur était incertain. Je voulais passer un maximum de temps possible avec elle. Je voulais lui faire des enfants, vieillir avec. Rendre chaque moment inoubliable, même en sachant que le présent allait disparaître.
Le présent disparaît, pour vous ?
Il n'existe que dans votre tête. Il a une influence sur le futur, mais les moments insignifiants peuvent être ignorés. Je sais que vous allez être tenté de dire "ah, mais votre logique pue la merde monsieur monstre, on ne vit que pour 80 ans puis basta donc plus rien n'a d'importance !"
Je n'allais pas dire ça.
goethemonstre3
il y a 5 mois
D'accord.
Je trouve ça intéressant. Je vais faire un résumé, mais après cela est-ce que vous pouvez confirmer que j'ai bien compris votre situation ?
Allez-y.
Vous déclarez avoir envie de partir en permanence, on est bon ?
(soupir) Oui.
Vous ne pensez pas que vous existez dans le présent, et vous êtes selon vos propres mots 'obsédé par le futur', on est bon ?
Oui.
Vous pensez que c'est une partie immuable de votre nature, et que ce n'est pas un problème.
...
Alors ?
Non, c'est un problème, mais...
Allez-y.
Goethemonstre3
il y a 5 mois
D'accord.
Je trouve ça intéressant. Je vais faire un résumé, mais après cela est-ce que vous pouvez confirmer que j'ai bien compris votre situation ?
Allez-y.
Vous déclarez avoir envie de partir en permanence, on est bon ?
(soupir) Oui.
Vous ne pensez pas que vous existez dans le présent, et vous êtes selon vos propres mots 'obsédé par le futur', on est bon ?
Oui.
Vous pensez que c'est une partie immuable de votre nature, et que ce n'est pas un problème.
...
Alors ?
Non, c'est un problème, mais...
Allez-y.
goethemonstre3
il y a 5 mois
Je ne pense pas avoir envie de changer. Je sais que ce n'est pas une façon saine de penser mais...
Vous êtes heureux dans le présent ?
C'est-à-dire ?
Ici, présentement. Est-ce que vous sentez l'air frais de la clim ? L'odeur de votre café ? La texture agréable du cuir du canapé ? Vous vous sentez écouté ? Qu'est-ce que ça vous fait ressentir ?
La clim est agréable, les sensations... sont agréables. Mais je ne suis pas heureux.
Pourquoi ?
Je dois retourner au travail demain, et j'ai un million de choses à prévoir pour être tranquille. D'ailleurs, la séance est bientôt finie.
Arrêtez de penser au futur, monsieur monstre.
Mais la séance va...
La temporalité de la séance n'importe pas. Qu'est-ce qui vous fait dire que je ne vais pas repousser ou annuler mes prochaines séances pour ajouter une conclusion satisfaisante à cette discussion ?
Vous êtes un professionnel sérieux, avec des obligations et une réputation à tenir, vous n'oseriez pas.
Votre problème n'est pas votre tendance à vous projeter dans le futur, c'est votre tendance à croire que le monde fonctionne exactement comme vous l'imaginez.
De façon réaliste, vous allez mettre un terme à la séance dans les prochaines minutes et je vais devoir faire face aux problèmes que j'ai mis de côté pour la journée. Ce n'est pas mon imagination.
Je vais annuler la prochaine séance.
Ne le faites pas.
Je vais le faire.
Pourquoi ?
Parce que vous êtes une énigme que j'ai envie de résoudre, et que cela m'agacerait de vous laisser partir.
J'ai à faire après cette séance, aussi.
Rien n'a d'importance, vous allez rester ici.
Pardon ?
Le psy sort une arme.
Si vous sortez, je vous tue.
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Je ne pense pas avoir envie de changer. Je sais que ce n'est pas une façon saine de penser mais...
Vous êtes heureux dans le présent ?
C'est-à-dire ?
Ici, présentement. Est-ce que vous sentez l'air frais de la clim ? L'odeur de votre café ? La texture agréable du cuir du canapé ? Vous vous sentez écouté ? Qu'est-ce que ça vous fait ressentir ?
La clim est agréable, les sensations... sont agréables. Mais je ne suis pas heureux.
Pourquoi ?
Je dois retourner au travail demain, et j'ai un million de choses à prévoir pour être tranquille. D'ailleurs, la séance est bientôt finie.
Arrêtez de penser au futur, monsieur monstre.
Mais la séance va...
La temporalité de la séance n'importe pas. Qu'est-ce qui vous fait dire que je ne vais pas repousser ou annuler mes prochaines séances pour ajouter une conclusion satisfaisante à cette discussion ?
Vous êtes un professionnel sérieux, avec des obligations et une réputation à tenir, vous n'oseriez pas.
Votre problème n'est pas votre tendance à vous projeter dans le futur, c'est votre tendance à croire que le monde fonctionne exactement comme vous l'imaginez.
De façon réaliste, vous allez mettre un terme à la séance dans les prochaines minutes et je vais devoir faire face aux problèmes que j'ai mis de côté pour la journée. Ce n'est pas mon imagination.
Je vais annuler la prochaine séance.
Ne le faites pas.
Je vais le faire.
Pourquoi ?
Parce que vous êtes une énigme que j'ai envie de résoudre, et que cela m'agacerait de vous laisser partir.
J'ai à faire après cette séance, aussi.
Rien n'a d'importance, vous allez rester ici.
Pardon ?
Le psy sort une arme.
Si vous sortez, je vous tue.
goethemonstre3
il y a 5 mois
Vous n'allez pas me tuer avec cette arme.
Je ne vais pas vous tuer, mais je vais vous blesser. Peut-être vous tirer dans le dos, et vous paralyser à vie. Votre futur entier serait compromis.
Foutaises. Vous avez des enfants en bas âge et le faire vous enverrait en prison. Qu'on soit bien clair, vous n'avez aucun pouvoir sur moi.
Je suis très sérieux.
Prouvez-le.
Vous ne voulez pas que je le prouve.
...
... Vous avez gagné un peu de mon intérêt.
C'est réciproque.
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Vous n'allez pas me tuer avec cette arme.
Je ne vais pas vous tuer, mais je vais vous blesser. Peut-être vous tirer dans le dos, et vous paralyser à vie. Votre futur entier serait compromis.
Foutaises. Vous avez des enfants en bas âge et le faire vous enverrait en prison. Qu'on soit bien clair, vous n'avez aucun pouvoir sur moi.
Je suis très sérieux.
Prouvez-le.
Vous ne voulez pas que je le prouve.
...
... Vous avez gagné un peu de mon intérêt.
C'est réciproque.
Fox_McCloud45
il y a 5 mois
goethemonstre3
il y a 5 mois
Le psy joue avec son arme.
Je disais donc, arrêtez de penser au futur.
Ce n'est pas aussi simple.
Vous me permettez d'émettre quelques hypothèses ?
Allez-y.
Certaines personnes ont une créativité et une imagination très développée, d'ailleurs c'est symptomatique chez les patients comme vous qui sont sur le spectre de la schizoïdie. Votre imagination est tellement développée que vous êtes incapables d'associer le moment présent avec le futur hypothétique vers lequel vous essayez de vous diriger.
Vous insinuez que je suis schizoïde ? Je suis malade ? Ce sont des foutaises.
C'est un spectre, dont les symptômes sont quasi-strictement émotionnels. C'est une condition qui touche environ 1 à 5% de la population. Rien de dangereux pour vous ni pour les autres. Vous êtes parfaitement fonctionnel et vous êtes capables de vous intégrer en société. Pourquoi dire que vous êtes malade ?
Ne pas être neurotypique, c'est être malade.
C'est vous le psy, ou moi ?
... Continuez.
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Le psy joue avec son arme.
Je disais donc, arrêtez de penser au futur.
Ce n'est pas aussi simple.
Vous me permettez d'émettre quelques hypothèses ?
Allez-y.
Certaines personnes ont une créativité et une imagination très développée, d'ailleurs c'est symptomatique chez les patients comme vous qui sont sur le spectre de la schizoïdie. Votre imagination est tellement développée que vous êtes incapables d'associer le moment présent avec le futur hypothétique vers lequel vous essayez de vous diriger.
Vous insinuez que je suis schizoïde ? Je suis malade ? Ce sont des foutaises.
C'est un spectre, dont les symptômes sont quasi-strictement émotionnels. C'est une condition qui touche environ 1 à 5% de la population. Rien de dangereux pour vous ni pour les autres. Vous êtes parfaitement fonctionnel et vous êtes capables de vous intégrer en société. Pourquoi dire que vous êtes malade ?
Ne pas être neurotypique, c'est être malade.
C'est vous le psy, ou moi ?
... Continuez.
goethemonstre3
il y a 5 mois
Corrigez-moi si je me trompe, mais vous passez énormément de temps seul, non ?
C'est exact, mais je ne vois pas le rapport avec l'objet principal de ma condition.
Vous passez trop de temps seul, et c'est ce qui cause votre situation actuelle ainsi que la situation dans laquelle vous vous trouviez lorsque vous n'étiez pas avec votre ex-compagne.
Je ne souffre pas de ma solitude, je peux vivre comme ça jusqu'à ma mort.
Les êtres humains sont des êtres sociaux, que vous le vouliez ou non. Même lorsqu'ils étaient nomades, même avant l'invention des premières grandes villes, les êtres humains ont toujours existé en petites communautés. Les personnes réellement solitaires au point de la marginalité volontaire sont extrêmement rares. Je sais que vous pouvez vivre comme cela, mais si vous désiriez vivre comme cela toute votre vie alors vous ne seriez pas venu ici. Vous confirmez ?
Oui.
Monsieur le monstre--- ce que je vais dire n'est pas une mauvaise chose, et c'est à prendre avec des pincettes--- vous êtes trop seul. Je vais essayer de m'exprimer en des termes simples: La solitude agit comme une sorte de graine pour l'imagination, si vous préférez. Il y a, en réalité, très peu de situations sociales dans lesquelles un humain va développer de nouvelles idées. Mon hypothèse concernant votre condition, c'est que vous passez trop de temps isolé.
Non, rien n'y fait, je ne comprends toujours par le rapport. Ce que vous voulez dire, c'est qu'être seul me donne trop d'imagination et m'empêche de vivre dans le moment présent ? Vous m'excuserez, mais c'est de la pseudoscience ce que vous racontez, non ?
Vous êtes addict à la solitude. C'est un cycle : vous vous projetez constamment dans le futur parce que même un futur incertain est plus stimulant que votre présent. Et cela cause votre la solitude, et le tort que vous accusez.
Ma solitude est causée par des facteurs que je ne peux pas contrôler.
C'est faux.
Personne ne veut d'un monstre.
Vous vous mentez à vous-même.
Prouvez-le.
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Corrigez-moi si je me trompe, mais vous passez énormément de temps seul, non ?
C'est exact, mais je ne vois pas le rapport avec l'objet principal de ma condition.
Vous passez trop de temps seul, et c'est ce qui cause votre situation actuelle ainsi que la situation dans laquelle vous vous trouviez lorsque vous n'étiez pas avec votre ex-compagne.
Je ne souffre pas de ma solitude, je peux vivre comme ça jusqu'à ma mort.
Les êtres humains sont des êtres sociaux, que vous le vouliez ou non. Même lorsqu'ils étaient nomades, même avant l'invention des premières grandes villes, les êtres humains ont toujours existé en petites communautés. Les personnes réellement solitaires au point de la marginalité volontaire sont extrêmement rares. Je sais que vous pouvez vivre comme cela, mais si vous désiriez vivre comme cela toute votre vie alors vous ne seriez pas venu ici. Vous confirmez ?
Oui.
Monsieur le monstre--- ce que je vais dire n'est pas une mauvaise chose, et c'est à prendre avec des pincettes--- vous êtes trop seul. Je vais essayer de m'exprimer en des termes simples: La solitude agit comme une sorte de graine pour l'imagination, si vous préférez. Il y a, en réalité, très peu de situations sociales dans lesquelles un humain va développer de nouvelles idées. Mon hypothèse concernant votre condition, c'est que vous passez trop de temps isolé.
Non, rien n'y fait, je ne comprends toujours par le rapport. Ce que vous voulez dire, c'est qu'être seul me donne trop d'imagination et m'empêche de vivre dans le moment présent ? Vous m'excuserez, mais c'est de la pseudoscience ce que vous racontez, non ?
Vous êtes addict à la solitude. C'est un cycle : vous vous projetez constamment dans le futur parce que même un futur incertain est plus stimulant que votre présent. Et cela cause votre la solitude, et le tort que vous accusez.
Ma solitude est causée par des facteurs que je ne peux pas contrôler.
C'est faux.
Personne ne veut d'un monstre.
Vous vous mentez à vous-même.
Prouvez-le.
goethemonstre3
il y a 5 mois
Durant nos dernières séances, vous avez souligné le fait que vous avez un emploi.
Oui.
Vos collègues organisent-ils des réunions en dehors du cadre du travail parfois ?
Oui.
Vous y allez ?
Non.
Vous pouvez m'expliquer pourquoi ?
Aller dans des bars ne m'intéresse pas. Les bars sont bruyants, l'alcool agresse mes sens, et je me sens toujours aliéné dans ce genre d'attroupements. Je sens que je suis différent, je peux sentir que les autres le savent aussi. D'ailleurs (le monstre sourit), ça va vous étonner...
Quoi donc ?
Aux premières invitations, je dis souvent oui. Vous voulez savoir ce que m'a dit un collègue d'un autre département, et donc quelqu'un que je vois deux fois par an, la dernière fois que je suis venu dans un bar ?
Continuez.
"Tu as l'air anxieux." Je me tenais là, avec un verre à moitié plein dans les mains, en train d'essayer de suivre une conversation entre deux collègues qui parlaient du dernier festival auquel ils étaient allés. Et la seule chose qu'on a trouvé à me dire, c'est "Tu as l'air anxieux". Ça faisait des mois que je n'étais pas sorti de chez moi, et le premier péquenaud venu a complètement vu à travers moi.
...
Vous êtes troublé ?
Je...
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Durant nos dernières séances, vous avez souligné le fait que vous avez un emploi.
Oui.
Vos collègues organisent-ils des réunions en dehors du cadre du travail parfois ?
Oui.
Vous y allez ?
Non.
Vous pouvez m'expliquer pourquoi ?
Aller dans des bars ne m'intéresse pas. Les bars sont bruyants, l'alcool agresse mes sens, et je me sens toujours aliéné dans ce genre d'attroupements. Je sens que je suis différent, je peux sentir que les autres le savent aussi. D'ailleurs (le monstre sourit), ça va vous étonner...
Quoi donc ?
Aux premières invitations, je dis souvent oui. Vous voulez savoir ce que m'a dit un collègue d'un autre département, et donc quelqu'un que je vois deux fois par an, la dernière fois que je suis venu dans un bar ?
Continuez.
"Tu as l'air anxieux." Je me tenais là, avec un verre à moitié plein dans les mains, en train d'essayer de suivre une conversation entre deux collègues qui parlaient du dernier festival auquel ils étaient allés. Et la seule chose qu'on a trouvé à me dire, c'est "Tu as l'air anxieux". Ça faisait des mois que je n'étais pas sorti de chez moi, et le premier péquenaud venu a complètement vu à travers moi.
...
Vous êtes troublé ?
Je...
goethemonstre3
il y a 5 mois
Ça me rappelle simplement que je ne suis pas normal.
On a déjà parlé de la normalité, je n'aime pas ce terme. Ça m'arrangerait si vous ne l'utilisiez pas.
Toc toc toc
(soupir) Entrez ?
La secrétaire entre et regarde le monstre sur le canapé, puis le psy.
Je suis navrée pour le dérangement. Je voulais vous dire qu'une patiente à l'entrée m'a prévenu qu'elle a un rendez-vous médical après sa séance... Vous avez plus de retard que d'habitude. 
Toutes les personnes présentes jettent un coup d'oeil à leur montre, sauf le monstre, qui fixe le plafond. L'horloge indique treize heures 45. La séance aurait dû finir à treize heures 30.
Le temps passe vite. Vous pouvez lui dire de se rendre à son rendez-vous médical. Aussi, annulez les deux prochaines séances.
... D'accord, il y a une raison particulière que je pourrais donner aux patients ?
Une urgence.
La secrétaire regarde pour la première fois les objets sur le bureau du psy. La crosse du glock-18 sur la table est légèrement visible.
...
... D'accord.
La secrétaire quitte la pièce.
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Ça me rappelle simplement que je ne suis pas normal.
On a déjà parlé de la normalité, je n'aime pas ce terme. Ça m'arrangerait si vous ne l'utilisiez pas.
Toc toc toc
(soupir) Entrez ?
La secrétaire entre et regarde le monstre sur le canapé, puis le psy.
Je suis navrée pour le dérangement. Je voulais vous dire qu'une patiente à l'entrée m'a prévenu qu'elle a un rendez-vous médical après sa séance... Vous avez plus de retard que d'habitude.
Toutes les personnes présentes jettent un coup d'oeil à leur montre, sauf le monstre, qui fixe le plafond. L'horloge indique treize heures 45. La séance aurait dû finir à treize heures 30.
Le temps passe vite. Vous pouvez lui dire de se rendre à son rendez-vous médical. Aussi, annulez les deux prochaines séances.
... D'accord, il y a une raison particulière que je pourrais donner aux patients ?
Une urgence.
La secrétaire regarde pour la première fois les objets sur le bureau du psy. La crosse du glock-18 sur la table est légèrement visible.
...
... D'accord.
La secrétaire quitte la pièce.
goethemonstre3
il y a 5 mois
Goethemonstre3
il y a 5 mois
goethemonstre3
il y a 5 mois
Fox_McCloud45 a écrit :
Continue, j'attends de voir le prix de la séance.
j'ai explosé merci, j'avoue que ça m'a traversé l'esprit mais je pensais pas que ça serait un point d'intérêt 
Goethemonstre3
il y a 5 mois
Fox_McCloud45 a écrit :
Continue, j'attends de voir le prix de la séance.
j'ai explosé merci, j'avoue que ça m'a traversé l'esprit mais je pensais pas que ça serait un point d'intérêt
Goethemonstre3
il y a 5 mois
J'ai relu et bordel les fautes de ouf
Ce forum m'a rendu illettré, je vais essayer d'en faire moins mais vous m'en excuserez, le temps passé à me corriger c'est du temps de cerveau disponible pour écrire en moins
goethemonstre3
il y a 5 mois