Cette déclaration intervient dans un contexte tendu. Evincé fin mars, Luc Rémont doit être remplacé le 5 mai par Bernard Fontana, actuel directeur général de Framatome, filiale d'EDF. Ce changement de direction met un terme à plusieurs mois de frictions entre l'énergéticien public et son principal actionnaire, l'Etat, mais aussi avec les industriels électro-intensifs, qui réclament des contrats à long terme à des prix plus compétitifs.

Face à ces revendications, Luc Rémont a justifié les niveaux tarifaires actuels : le prix du mégawattheure sur les marchés de gros pour 2026 tourne autour de 60 euros, un seuil à peine suffisant pour couvrir les coûts de production du parc nucléaire français, selon lui. Et d'ajouter que « ce n'est pas à EDF de compenser par ses tarifs les hausses du prix du gaz », importé de pays comme les Etats-Unis, la Norvège ou encore la Russie.