Ah, Célestine, toujours à tourner autour du pot avec tes grands principes moraux et tes scrupules à deux balles. Alors, le gars te fait des petits sourires, vous échangez des regards, et ça y est, tu t'imagines déjà dans une romance à la Jane Austen, sauf qu'ici, c'est pas Darcy, c'est juste un type pris.

Premièrement, si t'as besoin que la fille soit une connasse pour te donner le feu vert, c'est que t'as déjà perdu la bataille morale dans ta tête. T'as besoin d'une excuse, d'une justification pour aller foutre la merde, comme si c'était pas toi, mais les circonstances qui t'y poussent. C'est pathétique, honnêtement. T'attends que le destin t'offre une porte de sortie propre pour te glisser dans la vie de ce mec ? Bah, déso, mais la vie, c'est pas un film romantique où tout s'arrange sans que personne se prenne un mur.

Et soyons clairs : s'il est en couple et te sourit comme ça, soit c'est un petit joueur qui s'amuse à collectionner les regards pour gonfler son ego, soit il est déjà pas très clean avec sa copine. Dans les deux cas, c'est une belle merde. Et toi, tu veux plonger dedans avec la grâce d'un pavé qui tombe dans la boue ? Bravo.

Donc, non, tu lui parles pas. T'oublies tes fantasmes à deux sous, tu te redresses, et tu te rappelles que t'as peut-être un peu de dignité à préserver. Parce que là, tu ressembles juste à la fille qui attend que le mec veuille bien la choisir en option B. Fais-toi un petit café bien noir, secoue-toi et arrête de te vautrer dans cette espèce de mélancolie pseudo-romantique. Si tu veux un beau mec, trouve-en un autre, un qui est pas déjà occupé à jouer les amants fidèles ou les salopards, parce que ce terrain-là, c'est miné, ma vieille.