Résumé : Les boissons alcoolisées contiennent non seulement de l'alcool, mais aussi de nombreuses autres substances (c'est-à-dire des congénères) qui peuvent contribuer aux effets physiologiques de ces boissons. Les plantes utilisées pour produire des boissons alcoolisées contiennent des substances similaires aux œstrogènes (c'est-à-dire des phytoestrogènes). Des observations ont suggéré que les hommes atteints de cirrhose alcoolique présentent souvent une insuffisance testiculaire et des symptômes de féminisation, ce qui laisse penser que les boissons alcoolisées peuvent contenir des phytoestrogènes biologiquement actifs en tant que congénères. Des analyses biochimiques ont identifié plusieurs phytoestrogènes dans les congénères du bourbon, de la bière et du vin. Des études menées sur des sujets ne produisant pas d'œstrogènes eux-mêmes (par exemple, des rats dont les ovaires avaient été retirés et des femmes ménopausées) ont montré que les phytoestrogènes présents dans les congénères des boissons alcoolisées exerçaient des effets similaires à ceux des œstrogènes chez les animaux et les humains. Ces effets étaient observés même à des niveaux de consommation modérés.