Comme je le disais dans un autre sujet :

J'avais trouvé la même planque, mais j'ai fini par changer, car ça me menait droit à la dépression. Je n'arrivais plus à me lever le matin. J'ai quitté ce poste et me retrouve maintenant au chômage, après avoir signé un faux CDI.

Avec du recul, ce chômage m'a fait du bien. J'en avais besoin pour me reposer et réfléchir à ma vie. Mais je sais aussi que je ne retrouverai probablement pas une planque aussi bien payée et aussi tranquille.

Le mieux, dans ce genre de situation, c'est d'utiliser son temps de "travail" pour développer des compétences utiles, que ce soit dans son métier actuel ou dans un autre domaine qui t'intéresse. Apprendre et faire ce que tu aimes, tout simplement. Tu as sept heures par jour à disposition, tout en étant payé. C'est un luxe dont on ne se rend compte qu'une fois parti.

Cela dit, je comprends qu'une planque puisse générer de l'ennui, un sentiment d'inutilité, voire l'impression de régresser. J'ai ressenti exactement la même chose. Mais au final, si tu investis ce temps intelligemment, en développant de nouvelles compétences, tu seras gagnant. Tu pourrais même lancer une petite activité pour arrondir tes fins de mois. Ce qu'un collègue à fait : il était graphiste, il a apprit le développement web puis le développement 3D. En alliant les trois compétences, il sait maintenant crée n'importe quoi sans l'aide de quelqu'un (il a une imagination et créativité qui manque à un développeur).

Moi, je n'ai pas réussi à en profiter. J'avais besoin d'une pause, de prendre du recul sur ma vie, ma situation. Je savais que j'avais un poste tranquille, mais je n'arrivais pas à dépasser ce mal-être ni à me motiver pour investir mon temps. Je n'avais plus envie de rien, même me lever le matin était une épreuve. Je retardais le moment au maximum, jusqu'à arriver en retard d'une heure trente. C'était probablement et très certainement une forme de dépression.

Avec du recul, je pense que le vrai problème, c'est l'absence de tâches stimulantes. On ne nous donne que des missions simples ou peu engageantes, ce qui crée un vide. La clé, c'est de se donner et trouver soi-même ses objectifs, ses tâches, ses missions et de travailler pour soi.

Dans n'importe quel autre boulot, tu travailleras pour ton patron, pour l'enrichir, en sacrifiant ton temps. Là, tu as une opportunité rare : être payé tout en développant des projets personnels sur ton temps de travail (et/ou apprends des nouvelles compétences pour d'autres choses).

Finalement, c'est une question de tempérament. Il faut réussir à se motiver sans attendre qu'un patron nous donne une raison d'agir. Avec du recul, j'aurais dû utiliser mon temps de travail pour avancer sur mes propres objectifs, sans scrupule ni remords ; avoir le recul qu'il faut pour se dire : "Ce n'est pas grave que je ne fasse rien au travail ou des choses peu gratifiante qui ne mène à rien. Ce n'est pas grave de se sentir inutile. Je fais ce que je veux et pour moi.". Parce qu'au final, aujourd'hui, je fais ce que j'aurais pu faire à ce moment-là au chômage.

Mais de nombreux facteurs extérieurs influençaient mon envie et ma motivation à ce moment là. Surtout quand on se dit et réalise : "Bordel, je suis coincé 8 heures au boulot, plus 2 heures de transport par jour minimum… Ça fait au moins 10 heures perdues quotidiennement, pour rien." Mais, au chômage, tu ne fais pas plus, car tes amis sont au travail, donc c'est un peu une boucle.