C'est faux de dire que la droite, dans son ensemble, prône de telles mesures extrêmes et inhumaines. D'abord, les mesures économiques libérales ne signifient pas automatiquement l'exploitation des ouvriers. Les politiques de droite visent souvent à stimuler l'économie, créer des emplois et améliorer les conditions de travail via l'investissement et l'innovation. Quant à la suppression de la sécurité sociale, la droite prône plutôt une réforme pour une meilleure efficacité et une gestion plus responsable des ressources, pas une abolition pure et simple laissant les plus vulnérables sans aide.

Le droit naturel et l'eugénisme ne sont pas des idées représentatives de la droite moderne, mais plutôt des distorsions grossières. La droite respecte l'ordre public et les droits individuels, et ne cautionne ni le harcèlement scolaire ni la discrimination systématique. De même, le conservatisme ne signifie pas l'abandon des plus faibles. Beaucoup de politiques de droite soutiennent les familles et les associations caritatives pour qu'elles jouent un rôle clé dans le soutien des personnes en difficulté.

Concernant les discriminations ethniques, la droite, dans une grande majorité, condamne le racisme et prône l'égalité des chances. Limiter l'accès des personnes racisées ou interdire la double nationalité sont des caricatures éloignées des principes de la droite républicaine et démocratique. La droite peut être empathique et humaniste, valorisant le travail, l'initiative individuelle et la solidarité organisée.

Quelques exemples pour appuyer mes propos :

- Angela Merkel (Allemagne) : La chancelière allemande, bien qu'étant à la tête d'un parti de droite, a montré une grande empathie lors de la crise des réfugiés en 2015, en ouvrant les frontières de l'Allemagne à plus d'un million de réfugiés. Cette décision a été motivée par des considérations humanitaires et a prouvé que les politiques de droite peuvent être compatissantes envers les populations vulnérables.

- Nicolas Sarkozy (France) : Lors de son mandat, il a mis en place le RSA (Revenu de Solidarité Active) en 2009, une mesure destinée à soutenir les revenus des travailleurs pauvres et à favoriser leur réinsertion dans l'emploi. Cette initiative visait à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale, montrant que des politiques sociales peuvent être compatibles avec une vision libérale de l'économie.

- David Cameron (Royaume-Uni) : Sous son gouvernement, des initiatives comme le National Citizen Service ont été mises en place. Ce programme vise à encourager les jeunes à participer à des projets communautaires, développant ainsi un sens de la responsabilité civique et de la solidarité.

- Mitt Romney (États-Unis) : En tant que gouverneur du Massachusetts, Romney a mis en place une réforme de santé, souvent considérée comme un précurseur de l'Affordable Care Act (Obamacare). Cette réforme visait à fournir une couverture médicale universelle aux résidents de l'État, démontrant une volonté de la droite de s'occuper des besoins de santé de la population.

- Sebastián Piñera (Chili) : Lors de son premier mandat, il a lancé des programmes sociaux importants, comme le "Ingreso Ético Familiar," un programme de soutien aux familles les plus pauvres, et des initiatives pour améliorer l'éducation publique. Ces actions montrent une préoccupation pour la réduction des inégalités et l'amélioration des conditions de vie des plus démunis.