[FEET] J'ai avoué mon fétichisme des pieds à ma psychiatre, je vous raconte
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Mise à jour: il y a 3 mois
jambon-bleu
il y a 3 mois
Léa referma son carnet et croisa à nouveau les jambes, cette fois avec une lenteur calculée. Elle n'avait pas l'habitude de jouer avec ses patients, mais elle sentait chez Thomas une tension qui méritait d'être désamorcée avec subtilité.
« Thomas, je veux que vous réfléchissiez à une chose, » dit-elle en s'appuyant légèrement sur son bureau. « Ce désir, ce fétichisme, est-il une source de plaisir, de honte, ou les deux ? »
Il baissa les yeux, cherchant ses mots. « Les deux, je suppose. C'est… incontrôlable. Et parfois, ça me pousse à éviter les situations où je pourrais… perdre le contrôle. »
Léa sourit doucement. « Vous êtes ici pour apprendre à vivre avec cela, pas pour le fuir. Ce que vous ressentez n'a rien de honteux. C'est une part de vous. Mais il faut que vous compreniez d'où cela vient. »
Elle se leva, se dirigeant vers une petite étagère pour chercher un livre. Thomas ne put s'empêcher de remarquer ses mouvements, gracieux, maîtrisés. Ses escarpins claquaient doucement sur le parquet, et il sentit son cœur s'accélérer.
Revenant vers lui, elle posa un livre devant lui. « Voici un ouvrage sur les désirs atypiques. Lisez-le. Cela vous aidera à voir que vous n'êtes pas seul, et que votre fascination n'a rien de pathologique. »
Thomas hocha la tête, mais son regard resta fixé sur elle, comme s'il cherchait à comprendre si elle le jugeait. Léa, devinant son malaise, s'assit à nouveau, cette fois légèrement plus près.
« Thomas, je vais être franche. Vous semblez projeter beaucoup de choses sur ce que vous voyez chez moi. C'est naturel, surtout dans un cadre comme celui-ci. Mais je veux que vous utilisiez cet espace pour verbaliser ce que vous ressentez, sans crainte. »
Il hésita, puis se lança : « Quand je vous vois… vos chaussures, vos pieds… ça me trouble. Mais je ne veux pas que vous pensiez que je suis irrespectueux. »
Léa posa une main rassurante sur son bras. « Ce que vous ressentez ici, c'est un espace sûr pour l'exprimer. Je ne vous juge pas. Ce trouble, c'est une clé pour mieux vous comprendre. »
Elle se redressa, lui lançant un regard franc. « Mais rappelez-vous, Thomas : je suis là pour vous aider à décoder vos émotions, pas pour en être l'objet. »
Le jeune homme sentit un mélange de soulagement et de frustration. Il comprenait que cette séance marquait un tournant, mais une partie de lui ne pouvait s'empêcher de fantasmer sur cette femme qui, par son professionnalisme et son élégance, semblait incarner tout ce qu'il admirait.
« Nous continuerons à explorer cela la semaine prochaine, » conclut Léa en lui tendant un sourire apaisant.
En sortant du cabinet, Thomas sentait que quelque chose avait changé. Peut-être n'était-il pas encore libéré de ses obsessions, mais pour la première fois, il se sentait capable de les affronter.
jambon-bleu
il y a 3 mois
Lors de la séance suivante, Thomas était plus nerveux que jamais. Il avait passé la semaine à réfléchir aux paroles de Léa, mais une part de lui continuait de fantasmer sur elle. Lorsqu'il entra dans le bureau, elle lui adressa son sourire habituel, mais quelque chose dans son regard semblait différent.
« Bonjour, Thomas. Comment vous sentez-vous aujourd'hui ? » demanda-t-elle en croisant les jambes, ses escarpins noirs encore impeccables.
Il inspira profondément. « J'ai réfléchi à ce que vous avez dit… Et je crois que j'ai besoin d'affronter ce qui me trouble directement. »
Léa haussa un sourcil, intriguée. « Que voulez-vous dire ? »
Il hésita, puis lâcha : « C'est vos pieds. Chaque fois que je viens ici, je lutte pour me concentrer. Je sais que c'est déplacé, mais… je crois que je dois en parler ouvertement. »
Léa resta silencieuse un instant, le jaugeant. Elle posa son carnet sur le bureau. « Très bien. Si vous pensez que cela peut vous aider, parlons-en. Mais je vais vous poser une question importante : que se passerait-il si vous étiez confronté directement à ce qui vous obsède ? »
Thomas rougit, incapable de répondre. Léa, après une brève réflexion, se pencha légèrement en avant.
« Parfois, la confrontation directe peut être une méthode thérapeutique. Mais cela exige une grande maturité émotionnelle. Pensez-vous être prêt ? »
Il hocha la tête, bien qu'un nœud se formait dans son estomac. Léa se redressa et, dans un geste calme et mesuré, glissa un pied hors de son escarpin.
« Regardez, » dit-elle d'une voix posée. « C'est un pied, Thomas. Rien de plus, rien de moins. Pourquoi cela suscite-t-il une telle émotion en vous ? »
Thomas était figé, incapable de détacher ses yeux de la courbe délicate de son pied, de ses orteils soigneusement vernis d'un rouge profond. Son souffle s'accéléra.
« Je… je ne sais pas. C'est comme si tout en moi se concentrait sur ce détail. »
Léa hocha la tête, glissant son autre pied hors de sa chaussure. Elle les posa l'un à côté de l'autre, délibérément détendue.
« Respirez, Thomas. Prenez ce moment pour observer ce que vous ressentez, sans jugement. Est-ce du désir ? De l'angoisse ? De la honte ? »
Il tenta de répondre, mais sa voix se brisa. Léa continua : « Ce n'est qu'un exercice, Thomas. Rien de ce que vous ressentez ici n'est mal. Mais vous devez apprendre à dissocier vos émotions de ce que vous voyez. »
Lentement, il parvint à parler : « C'est comme si c'était… trop intense. »
Elle acquiesça. « C'est le début d'une prise de conscience. Vous n'êtes pas contrôlé par vos émotions, Thomas. Vous pouvez les observer, les comprendre, et les apprivoiser. »
La séance se poursuivit dans un mélange de tension et de soulagement. Léa remit calmement ses chaussures à la fin, comme pour refermer une parenthèse.
« Vous avez fait un grand pas aujourd'hui, » dit-elle en souriant. « Nous continuerons à travailler là-dessus, à votre rythme. »
Thomas quitta le cabinet, bouleversé mais étrangement apaisé. Il avait enfin affronté ce qui le hantait, et, pour la première fois, il sentait qu'il pouvait en reprendre le contrôle.
jambon-bleu
il y a 3 mois
dzfandetrans
il y a 3 mois
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il y a 3 mois