B) Entrer dans la cafeteria pour assouvir votre curiosité.

- Je suis déjà assez perdu comme ça après tout, je serais pas étonné d'en voir d'autres derrière ces portes...

Vous lancez un regard derrière vous pour vous assurer que la voie est libre, au cas-où. Sans trop hésiter, vous retirez la planche qui bloque les portes et vous ouvrez celles-ci prudemment.

- Je sens que...

Oups.

- Oh m*rde... oh m*rde... oh m*rde !

- Bweeeauuuarggh ! Bweearrgggh !

- Aaaaahhhhh !

La cafeteria était infestée. Et grâce à vous, ces individus sont libres, et foncent droit sur vous ! Sans rester une seconde de plus à regarder cette nuée de créatures monstrueuses, vous courez le plus vite possible à la recherche d'une issue. Vous disposez des civières sur toute la largeur du couloir de sorte à les ralentir. Heureusement pour vous, ils se déplacent lentement.

- Vite ! Je dois me barrer d'ici !

Paniqué, vous trouvez finalement une issue de secours qui vous conduit dehors, sur un escalier. À l'extérieur, des barricades, des poubelles et des sacs mortuaires se dévoilent à vous. Un lieu digne d'un film de catastrophe. Vous ne comprenez toujours pas ce qui s'est passé ici mais une chose est sûre : vous devez vous mettre en sécurité et fuir l'hôpital.

- Harrison Memorial Hospital... King County ! c'est bien ma ville ! Mais tout le monde a disparu !

Au loin, vous apercevez d'autres infectés qui ne semblent pas vous remarquer immédiatement. Vous trouvez une voiture de police, abandonnée derrière une ambulance. Le corps d'un policier, avec d'affreuses blessures sur le cou et sur l'abdomen, qui ne ressemblent en rien à l'œuvre d'un humain, git à côté du véhicule. Tirant une grimace mêlée d'effroi et de dégoût, avec une immense peine pour ce qu'a bien pu subir ce malheureux collègue, vous fouillez son uniforme et en sortez les clés.

- D... désolé ! Bordel, qui a fait ça ? Ou quoi ? Horrible !

Votre coeur bat la chamade. Tout se passe si vite. Cela ne fait même pas 20 minutes que vous êtes sorti du lit. Vous vous installez au volant de la voiture de police et vous démarrez en trombe. Vroum ! Vous vous dirigez vers la sortie, attirant les regards d'autres infectés. Dans la panique, vous renversez l'un d'entre eux qui s'étale sur l'avant du véhicule avant de tomber sur le côté, laissant un éclat de sang sur le pare-brise.

Une fois que vous êtes suffisamment éloigné, au milieu d'une petite route déserte, vous prenez le temps de retrouver vos esprits et réfléchir à ce que vous venez de vivre.

- Oh, mon dieu... dites moi que c'est un mauvais rêve... ça... ça peut pas être possible ! C'est quoi, un virus ? Un démon ? Et qu'est ce qui s'est passé, avant que je...

Et soudain, tout vous revient. Les derniers événements dont vous vous souvenez avant de tomber dans le coma se répètent dans votre tête.

- ... Je... oui, je me rappelle... la fusillade...

- ... J'ai survécu, ils m'ont sauvé... Et eux, ils sont où ?! Et... et... Lori ! Carl ! Oh !

Des frissons vous parcourent le corps comme un éclair. Vous avez presque oublié votre famille. Votre femme Lori, et votre fils de 10 ans, Carl. S'ils sont encore à votre domicile, vous devez absolument les rejoindre. C'est votre priorité absolue.

- Lori, Carl ! Pitié, faites qu'ils soient en sécurité ! Je dois les rejoindre !

Complètement tourmenté par les événements, vous vous mettez à genoux. Mains sur le visage, vous essayez de vous rassurer le plus possible.

- Oh, pitié... mon dieu... faites qu'ils aillent bien, faites que...

Un bruit attire votre attention. Vous entendez une voix stridente pousser des petits sons similaires à ceux d'un animal. Vous vous levez pour aller voir d'où ça vient, et à quelques mètres de vous, vous faites la découverte macabre.

- Nan... oh, mon dieu...

- ... Gwwargh !

Une femme coupée en deux. Pas coupée, mais dévorée. Elle git par terre, sans jambes. Il ne reste plus que son tronc, ses bras, et sa tête. Et malgré ça, cette pauvre femme est toujours là. En vous voyant, elle agite faiblement ses bras et vous fait un regard plein de détresse et de souffrance.

- Comment... comment c'est... possible, une barbarie pareille ?

- Gwwark.

- ...

Vous ne retenez pas vos larmes. Vous en avez vu déjà trop.