[FIC] Le short de Brian

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BA

baukebave

il y a un mois

Célestin, vingt-cinq ans, développeur informatique, avait fait du sous-sol son royaume. Grand puceau aux cheveux en vrac, il portait encore les stigmates de l'abandon maternel, se réfugiant dans une solitude volontaire, rythmée par le cliquetis de son clavier et les allers-retours entre sa main et son caleçon. Le monde extérieur lui semblait hostile, et il préférait de loin l'univers aseptisé de son écran, où tout était prévisible, contrôlable, et en animation japonaise.

Il vivait avec sa demi-sœur Lucie, à peine majeure, qui incarnait son parfait opposé. Rayonnante capitaine des cheerleaders du lycée, elle illuminait les couloirs de la maison de sa présence solaire. Sa chevelure dorée et son combo taille fine-gros cul faisaient d'elle le centre de gravité de toutes les attentions. Lucie était l'incarnation même de la vie que Célestin n'osait pas vivre.

L'équilibre précaire de leur coexistence bascula le jour où Brian fit son apparition. Coach sportif de trente ans, il possédait cette assurance naturelle des hommes qui semblent nés pour dominer. Sa rencontre avec Lucie à la salle de sport fut un véritable coup de foudre, et les séances d'assistance à la barre au squat se transformèrent vite en hip thrust collectif dans les vestiaires, loin des regards indiscrets.

Un soir de février, en plein hiver, Célestin descendit à la buanderie pour s'acquitter de ses corvées habituelles. Dans le sèche-linge encore tiède, il découvrit, entremêlés, le short de sport de Brian et la culotte blanche de Lucie. L'odeur vanillée caractéristique de sa demi-sœur, mêlée à celle plus musquée, de Brian, provoqua en lui un mélange de fascination et de répulsion.

Il était horny, mais ne savait pas lequel des deux tissus redirigeait l'afflux sanguin vers sa queue. Dans sa main gauche, le polyester molletonné de Brian, épais et rugueux, qu'il avait dû baisser à de si nombreuses reprises. Dans sa main droite, la culotte XS de Lucie, douce, soyeuse, immaculée, à s'en lécher les doigts.

Il resta un moment à frotter machinalement les deux sous-vêtements, tiraillé par l'idée d'un choix impossible, comme un drogué face à plusieurs poisons. Finalement, il fit son choix et emporta son trésor de guerre avec lui, le cœur battant.

Cette nuit-là, allongé dans son lit, le short Nike dissimulé sous son oreiller comme un secret honteux, Célestin fut assailli par une éruption de désirs contradictoires. Les rires étouffés et les grincements provenant de la chambre de Lucie, juste à côté, éveillaient en lui des sentiments qu'il n'osait nommer. Il se mit à se branler frénétiquement, imaginant des scènes toutes faites, stimulé par l'ambiance sonore qui filtrait à travers les murs.

Il se voyait à la place de Brian, devant Lucie toute nue, cambrée comme un arc, attendant sa flèche. En la voyant ainsi, il ne pouvait s'empêcher de penser à quelle chanceuse elle était. Se faire remplir par un dieu grec, se noyer dans une extase sans limites ni contrôle, les cheveux tirés et le visage écrasé contre la tête de lit. C'en était trop pour Célestin, qui vécut l'orgasme de sa vie avant de s'effondrer d'épuisement, le short de Brian fermement enroulé autour de sa queue.

À l'aube, Célestin se réveilla, peu sûr de lui. Il chancela vers la salle de bain, différent. Dans le miroir, son reflet lui renvoya l'image d'un homme au bord d'une métamorphose. Derrière la façade impassible du quotidien qui reprenait ses droits, une tempête intérieure grondait, porteuse d'une vérité encore inavouée. Il imaginait les lettres "D" et "P" écrites à l'envers au rouge à lèvres sur le miroir.

Le jeune homme franchit le seuil de la cuisine, où Lucie et Brian déjeunaient, absorbés dans leur bulle. Célestin prit place sans bruit, les épiant du coin de l'œil. Lucie rayonnait, croquant dans sa tartine beurrée tout en échangeant avec Brian des regards complices.

Une sensation d'étau enserra la gorge de Célestin. Sous la table, ses doigts frémissaient imperceptiblement, agrippés à sa cuillère comme à une bouée de sauvetage. Son regard plongea dans son bol de céréales, mais son esprit vagabondait ailleurs, hanté par les réminiscences de la nuit, par ce parfum scorpio du short de Brian qui semblait avoir imprégné chaque recoin de sa mémoire olfactive.

C'est alors que son attention fut captée. Là, sur la table, à coté de l'assiette de Lucie, un détail jusqu'alors invisible s'imposa à lui : une infime trace écarlate maculait le rebord d'une serviette en papier. Rouge carmin, comme du rouge à lèvres. Rouge sang, comme ces lettres qu'il avait cru apercevoir dans le miroir de ses cauchemars.

Son cœur s'emballa dans sa poitrine.

Est-ce qu'ils savent ? se demanda-t-il, glacé d'effroi.

La tension s'épaissit dans l'air matinal, aussi palpable que la vapeur s'échappant des tasses de café. Le silence devint assourdissant, uniquement ponctué par le tintement des couverts et le bruissement des pages du journal que Brian tournait avec une lenteur calculée.

NB : Je me suis aidé de l'IA pour faire la FIC