Les films en général sont des divertissements, comme le mot le dit bien, ils divertissent, ils détournent, mais de quoi détournent ils? du chemin radical de vraie vie. Marx disait que la religion est l'opium du peuple, en ces temps de fin de religion on peut dire que le cinéma est l'opium du peuple

certains films pourront vouloir prétendre à être autre chose qu'un divertissement, à interroger sur des sujets profonds, mais il n'y a qu'un sujet profond: comment on retrouve la vraie vie en dehors de l'esclavage salariale?

fight club bouscule les golems désireux de se divertir, il leur montre leur vie d'esclave, et finit par exploser la société à la fin du film, voilà pourquoi fight club marque les gens, voilà pourquoi fight club n'est pas un film, c'est plus qu'un film, c'est un anti film, un anti divertissement, un anti détournement puisqu'il montre le chemin pour supprimer l'art tout en le réalisant, faire de nos vies des chefs d'oeuvres

certains ont voulu dépasser la peinture en la détruisant, mais seulement dans la forme(picasso etc), jusqu'aux monochromes, dans les films nous avons isidore isou, mais seuls les situationnistes dans certains tableaux et films sont allés au bout du dépassement de l'art comme compensation à la vraie vie, mais la forme était médiocre et le fond trop compliqué. Fight club est une super production hollywoodienne à la forme soignée, le contenu n'est pas le plus conscient sur la réalité de l'art et de l'aliénation, avec sa croyance en l'action révolutionnaire disjointe de la réalité de la crise capitaliste et des luttes de classe, mais le message est là et parle à tous: critique du travail et de l'absurdité de la société, vision d'un autre monde et explosion de la société existante