C'est l'heure du PAVÉ FLUNCH :

La tristesse du menu, de la pub, la tristesse d'un flunch en règle générale entre le jeune couple et ses deux jumeaux intenables qui ne font que hurler et s'agiter, le couple de vieux qu'on entend pas et qui met 1h30 à bouffer son assiette de riz blanc/cabillaud parce qu'il y a une pause pipi toutes les deux bouchées, le conglomérat de couples allemands/hollandais qui parlent fort en mode sandales+chaussettes, les employés qui sont conscients de leur médiocrité et de l'aspect profondément pathétique de leur condition de salarié de flunch... Flunch, la cafet' du désespoir

J'crois que j'en fais encore des cauchemars, vraiment... Quand mes parents disaient "on va au mcdo" c'était la fête, une surprise, un privilège, un luxe. Aller à flunch, c'était une foutue punition. Faites pas ça à vos enfants, manger sain a un prix, une enfance morne et sans saveur, à l'image de leurs légumes bouillis.

Flunch... même en guise de repas de condamné à mort j'en voudrais pas, même leur mascotte veut rien dire, bosser à flunch pue la tristesse, bouffer à flunch pue le masochisme ou la fin de vie qui sent la naphtaline. Flunch... Même le nom j'le trouve moche, flunch... ils en ont fait un verbe les bougres du service marketing, jamais vu un aussi mauvais calcul, quand j'entends "on va fluncher" je pense "on va flancher", c'est plutôt ce qui devrait arriver à quelqu'un pour qu'il décide de lui-même d'aller bouffer là-bas. j'hésite entre le plus triste, y aller en famille, sous-entendu y aller avec des otages, ou y aller tout seul, en mode "chantre de la solitude et du mauvais gout puisque j'viens manger chez-vous".

Flunch, la chaine du malaise.