La libéralisation de l'amour est au détriment des garçons.

On te dit de courir plusieurs filles à la fois, ce que seuls des beaux et extrovertis arrivent à faire. A l'inverse les filles semblent par conséquent avoir plusieurs prétendants à la fois, et peuvent vite t'évincer si tu leur donnes pas envie.

On ne persévère plus dans les relations, c'est satisfaction immédiate ou ça dégage. Et en plus, même si ça aboutit, tu n'es jamais à l'abri de te faire jeter à terme si la fille s'ennuie de toi.

Comment tu veux construire des familles stables et durables, avec des enfants équilibrés dans ces conditions ?

Chez les celtes, l'amour était considéré comme une maladie. Les mariages étaient essentiellement de raison. C'est à dire des unions de famille pragmatique, selon la richesse ou l'intérêt politique, pour former des alliances protectrices dans un monde dangereux.

Aujourd'hui on ne dépend plus de l'autre pour vivre, il n'y a plus d'esprit de corps. Nous sommes des individus indépendants et indifférenciés, dans une société où nous n'avons que des rapports contractuels entre nous, étrangers à tous. Seule la recherche personnelle du profit motive le rapprochement momentané. On a ainsi supprimé les frontières des échanges pour créer d'autres frontières entre individus même.

On se sert des autres pour notre satisfaction personnelle au lieu de se donner à la communauté. On prend, on jouit, on jette. On fait des enfants pour combler un vide mais pas trop car ça coute cher. On cède à leurs caprices ou on les méprise, et ça donne des citoyens peu productifs, plus enclin à réclamer de l'argent public qu'à travailler. C'est la décadence civilisationnelle.

En vérité, on devrait se donner à une femme pour ensemble, se donnant mutuellement à l'autre, fonder une famille au sein de laquelle on se sacrifie pour le bien de nos enfants auxquels on apprend le don de soi pour former des citoyens d'excellence qui enrichiront la nation.