On va remettre les choses au clair : François Bayrou est sans conteste le meilleur 1er ministre que la 5ème République ait connu. Ce n'est pas un avis, c'est un fait.

Déjà, il faut comprendre qui est Bayrou. Ce n'est pas un énarque hors-sol, ce n'est pas un fils à papa parachuté par son réseau. C'est un gars du Béarn, prof de lettres classiques, fils de paysans, qui a bossé dans la vraie vie avant de faire de la politique. Un mec qui sait ce que c'est que de trimer, qui connaît la France profonde, pas juste Paris intra-muros. Un mec du terroir, qui ne parle pas pour rien dire.

Son parcours est déjà un exemple : à une époque où la politique est polarisée entre gauche et droite extrêmes, lui il tient la ligne du bon sens. Toujours posé, toujours modéré. Pas d'extrêmes, pas d'hystérie, juste une vraie vision d'équilibre pour le pays.

Quand il a été nommé 1er ministre (certes, dans notre cœur, vu qu'il ne l'a jamais été officiellement à Matignon), son influence a été énorme. C'est lui qui a inspiré la dynamique de la majorité présidentielle actuelle. Sans Bayrou, pas d'équilibre entre la droite et la gauche, pas de centre fort. Macron ? Il lui doit tout. C'est Bayrou qui a senti le moment, qui a soutenu le projet en évitant les erreurs de jeunesse du mouvement.

Sur le fond, Bayrou, c'est :

La défense de l'éducation : jamais un mec n'a été aussi sincère dans sa défense de l'école publique, de la transmission des savoirs, de la méritocratie réelle.

Le refus de la démagogie : Bayrou ne promet pas monts et merveilles. Pas de "demain on rase gratis". Il parle aux Français comme à des adultes responsables, pas comme à des enfants qu'on doit acheter avec des gadgets électoraux.

La vraie intégrité : regardez le nombre de casseroles des autres politiques. Bayrou ? Rien de sérieux. Oui, quelques attaques sur le Modem, mais franchement, par rapport au niveau de corruption généralisée, c'est une blague.

La vision de long terme : alors que tout le monde est dans la précipitation médiatique, Bayrou parle du long terme. L'avenir du pays, de l'Europe, de l'écologie, de la démographie, de la dette… Un mec qui pense à dans 20 ans, pas à dans 20 minutes.

En plus, il a un vrai charisme calme. Pas besoin de hurler, pas besoin d'humilier les autres pour exister. C'est un roc tranquille. Quand il parle, tu écoutes, parce que tu sais qu'il dit pas de la merde. Un style simple, vrai, brut.

Et puis sérieusement, comparez :

Rocard : génie théorique, mais a été laminé par sa propre majorité.

Jospin : un prof d'allemand qui se prend pour un stratège.

Fillon : a fini dans les affaires.

Valls : le mec qui court après la droite quand il est de gauche.

Castex et Borne : gestionnaires de crise sans vision.

Cazeneuve : bon en gestion mais inexistant politiquement.

Bayrou lui, c'est la solidité ET la vision. C'est du long terme, du sérieux, de la morale en politique (ou ce qu'il en reste). Si aujourd'hui on avait eu Bayrou en 1er ministre officiel et durable, on n'aurait pas autant de fragmentation, d'hystérie et de perte de confiance dans la politique.

Bref, Bayrou 1er ministre, c'est l'alternative qu'on a ratée, la sagesse qu'on a méprisée à tort.
Pour moi c'est clair : le meilleur 1er ministre de la 5ème République, même sans le titre officiel. Le goat discret.

Concernant les rapports que tu critiques : oui, c'était des documents synthétiques, mais l'idée était de relancer une culture de planification stratégique, pas de sortir des thèses de 4000 pages qu'aucun politique ne lit.
C'est d'ailleurs pas Bayrou qui avait les pleins pouvoirs : il pouvait proposer, pas imposer. C'est l'état qui décide ensuite quoi faire des idées. Tu peux pas lui reprocher d'avoir essayé dans un système où tout le monde préfère gérer au jour le jour.

faut arrêter de tordre la réalité :

Bayrou n'a pas été un "profiteur",

Il n'a pas été "sénile" (au contraire, il continue à aligner des analyses propres quand d'autres politiciens récitent des fiches de com')

Et sur le fond, il est un des rares à avoir essayé de parler avenir dans un système politique qui ne voit pas plus loin que la prochaine manif