Le meilleur empereur de la crise du IIIème siècle selon moi, malheureusement peu connu du grand public qui n'a de yeux que pour Aurélien ou Dioclétien.

C'était pourtant un homme remarquable. Ses vertus méritent d'être pleinement célébrés avec une emphase particulière. Malgré la perte cruelle de son père Valérien, capturé par les Perses et retenu dans l'humiliation, et la mort prématurée de son fils, honteusement mis à mort, Gallien n'a jamais faibli dans son dévouement pour Rome. Dans une pareille situation, dans une Rome déchirée par ces invasions barbares qui se déversaient presque annuellement sur le territoire et les séditions qui achevaient d'affaiblir davantage l'empire, n'importe qui se serait effondré, se serait défilé, se serait dérobé à ses fonctions. Impuissant devant des évènements d'une violence inouïe, excédé par le poids des responsabilité qui pèsent sur l'office d'empereur, moralement épuisé par un monde en pleine mutation, n'importe qui aurait fui ses fonctions tel un lâche, abandonnant l'empire à un désordre plus profond encore.

Mais pas lui. Pas Gallien. Pas cet homme d'une probité remarquable. Chaque revers personnel aurait pu briser sa volonté, mais il a choisi de continuer à lutter avec ténacité pour préserver l'intégrité de l'Empire. Ce courage face à l'adversité témoigne d'une grandeur d'âme et d'un sens profond du devoir, qui surpassent les épreuves personnelles pour se consacrer au salut de Rome. En ce sens, il est le symbole même du dévouement impérial, un homme porté par la volonté de sauvegarder une civilisation malgré des défis insurmontables.

Repose en paix Gallien. On ne t'oubliera jamais. Aussi longtemps que nous vivrons, nous continuerons d'honorer la mémoire de l'un des plus grands empereurs que Rome a jamais eu l'honneur de porter. Honteusement trahi et lâchement assassiné par ceux que tu estimais pourtant le plus, tu sièges aujourd'hui parmi les dieux, jouissant pleinement du bonheur dont tu as été privé en ce bas monde.