Gendarme tué à Mougins : «La France a tué mon mari», accuse sa veuve lors de la cérémonie d’hommage
Marmeladova
il y a 7 mois
pinacolado123
il y a 7 mois
ce genre de reflexion d'idiot avec des "c'est impossible"
C'est impossible la peine de mort, c'est impossible de réguler l'immigration, c'est impossible de faire respecter la justice etc.
Si c'est possible, et c'est même extremement facile a mettre en place en plus.
C'est uniquement les sans couilles gauchistes qui refusent de prendre la moindre responsabilité comme toujours.
"Si c'est facile yaka kon". Merci Célestin pour cette remarque.
Maintenant je t'explique pourquoi c'est impossible :
Premier obstacle : réformer la Constitution
En 1981, la peine de mort est abolie mais ce principe n'a qu'une valeur législative et peut être révoqué par une autre loi qui lui est postérieure. D'où la loi constitutionnelle du 23 février 2007 et la création de l'article 66-1 de la Constitution. L'abolition de la peine a valeur constitutionnelle.
Dès lors, seule une réforme de la Constitution serait susceptible d'y mettre fin. Mais dans le même temps, la France est liée par divers engagements internationaux.
Second obstacle : sortir du Conseil de l'Europe et de l'UE ; quid du système onusien ?
D'une part, la Convention européenne des droits de l'homme (Convention EDH) du 4 novembre 1950 interdit de deux manières le retour à la peine de mort :
- le protocole additionnel n° 6, adopté en 1983, qui interdit la peine de mort sauf en temps de guerre ;
- le protocole additionnel n° 13, adopté en 2002, qui interdit la peine de mort en tous temps et toutes circonstances.
En outre, l'article 2 de la Charte de l'Union européenne du 7 décembre 2000 interdit la peine de mort. Et pour mesurer la sens et la portée de ce principe en particulier et la garantie des droits contenus dans la Charte plus généralement, celle-ci se réfère expressément à la Convention EDH à travers son article 52.
D'autre part, la France a ratifié en 2007 le 2e protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) du 16 décembre 1966 qui abolit la peine de mort en temps de paix.
Il est intéressant de constater que les protocoles additionnels à la Convention EDH et le 2e protocole facultatif au PIDCP interdisent les États parties toute dérogation. La formulation de réserve est également interdite et la France n'a pu pas se prévaloir de l'exception de réserve formulée à l'article 2 du 2e protocole facultatif au PIDCP, dès lors qu'à ce moment-là il n'y avait plus de disposition législative en vigueur prévoyant le recours à la peine de mort (celle-ci ayant été abolie, comme indiqué, en 1981).
Dès lors, seule une dénonciation des engagements serait possible au nom de l'exercice de la souveraineté nationale :
- La Convention EDH et la Charte de l'Union européenne prévoient expressément une clause de dénonciation. Cela revient, en conséquence à sortir du Conseil de l'Europe (comme la Russie actuellement) et à sortir de l'Union européenne (comme le Royaume-Uni actuellement).
La procédure étant particulièrement longue, il faudrait donc que le ou les présidents successifs maintiennent cette volonté de sortie.
- Le 2e protocole de New-York est plus problématique puisque ni celui-ci ni le pacte auquel il est rattaché ne comportent de clause de dénonciation.
La Convention de Vienne de 1969, bien qu'elle n'ait pas été ratifiée par la France, prévoit, en ce cas, qu'une dénonciation est néanmoins possible s'il était « dans la commune intention des parties de l'admettre ou si le droit de dénonciation se déduit de la nature du traité » (art. 56).
Or le contexte historique et philosophique dans lequel s'inscrit l'adoption dudit protocole exclut d'emblée l'hypothèse où il était dans l'intention des parties d'admettre une possibilité de dénonciation. Quant à l'hypothèse où la possibilité de dénonciation découlerait de la nature même de l'engagement, la position du comité des droits de l'homme, organe chargé de l'application du PIDCP à l'instar de la Cour EDH pour la Convention EDH, va clairement dans le sens d'une impossibilité de dénoncer le pacte et le deuxième protocole facultatif (cf. " Observation générale ", n° 26, Continuité des obligations (soixante et unième session, 1997), U.N. Doc. CCPR/C/21/Rev.1/Add.8/Rev.1 (1997) en date du 29 octobre 1997 : « les rédacteurs du Pacte avaient manifestement l'intention d'exclure toute possibilité de dénonciation » ; « la même conclusion peut être tirée du libellé du deuxième Protocole facultatif d'où toute clause de dénonciation a été délibérément omise » ; « il est clair que le Pacte n'est pas le type de traité qui, en raison de sa nature, implique un droit de dénonciation » ; « [il] n'a pas le caractère provisoire caractéristique des instruments dans lesquels un droit de dénonciation est réputé être admis, nonobstant l'absence d'une clause explicite en ce sens »).
Dit autrement, le protocole et l'interprétation qui en est donné par le comité des droits de l'homme portent atteinte à l'exercice de la souveraineté nationale puisque celui-ci lie irrévocablement la France et ce, même dans circonstances exceptionnelles.
Ce point sensible a été soulevé lors de la ratification dudit protocole et de sa conformité à la Constitution. Il a alors été proposé d'affirmer constitutionnelle que la souveraineté nationale implique, en cas de besoin, de dénoncer un engagement nonobstant le droit des traités. ais le caractère constitutionnel de la règle dite « pacte sunt servanda » fait obstacle à un tel raisonnement (décision n° 92-308 DC du 9 avril 1992, Traité sur l'Union européenne, cons. 7 ; décision n° 98-408 DC du 22 janvier 1999, Traité portant statut de la Cour pénale internationale, cons. 32).
Dans sa décision de 2005, le Conseil constitutionnel a considéré que la ratification du 2e protocole facultatif au PIDCP ne pouvait intervenir qu'après révision de la Constitution (décision n° 2005-524/525 DC du 13 octobre 2005, Engagements internationaux relatifs à l'abolition de la peine de mort).
Ceci explique l'arrivée de la loi constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007. Mais comme exposé plus haut, celle-ci ne vient qu'entériner la valeur constitutionnelle de l'abolition de la peine de mort, sans prévoir une quelconque faculté de dénonciation en cas d'adhésion irrévocable à un engagement international. Et la France a, la même année, ratifié le protocole.
En conséquence, la France ne peut plus juridiquement rétablir la peine de mort sans se mettre ipso facto dans l'illégalité internationale.
[Poubelle07]
il y a 7 mois
CrabySynn
il y a 7 mois
QuentinChapuis
il y a 7 mois
La soif de sang est immigrationnistes est intarissable. Ces gens sont fous. Rien que cette semaine, l'immigration a encore fait couler le sang en Europe, et pourtant sous l'énième vidéo-reportage d'ARTE au sujet de l'estremdrouate t'en avais encore pour te dire que c'est génial.
Pruno_Le_Maire_
il y a 7 mois
Elle a parlé de 81, pas de la peine de mort en tant que tel, la réforme de 81 a été le fer de lance du laxisme judiciaire actuel et de justice non punitive mais de reinsertion en donnant 150 secondes chances aux pauvres petits anges.
Le coupable était un multi-récidivistes qui a déjà eu X possibilités de se ranger et n'en avait rien à faire, c'est légitime de se demander comment cet individu dangereux peut alors être en liberté...
1981 est connu de tous comme l'année durant laquelle la PDM a été abolie. Dire "ouin ouin 1981 était une erreur" est compréhensible par tous.
Pour l'histoire du multi-récidiviste, je suis d'accord qu'il y'a un problème, bien que j'aimerais connaitre les condamnations auxquelles il a eu à faire, peut être justifiaient-elles la prison à vie, j'en sais rien on a pas d'info là dessus.
Parce que des délinquants qui sont condamnés pourr vol, vente de shit, bagarre de rue, et tout ce genre de merde, y'en a plein plein plein les taules, et en effet y'a de haut taux de récidive car souvent aucune perspective, ou peine trop légères diront d'autres.
Tavistock28
il y a 7 mois
Hisseo-Santian4
il y a 7 mois
Chiale
PaulMariiuus
il y a 7 mois
ce genre de reflexion d'idiot avec des "c'est impossible"
C'est impossible la peine de mort, c'est impossible de réguler l'immigration, c'est impossible de faire respecter la justice etc.
Si c'est possible, et c'est même extremement facile a mettre en place en plus.
C'est uniquement les sans couilles gauchistes qui refusent de prendre la moindre responsabilité comme toujours.
Rétablir la peine de mort comme sentance capitale qui ne s'appliquerait que pour les crimes les plus important ne servirait à rien oui.
En revanche rétablir la peine de mort en précisant qu'elle peut s'appliquer pour n'importe quel délit de droit commun dès l'instant où il y a un certain nombre de récidive, oui là tu verrais un avant et un après.
Et là il ne s'agirait pas d'une sanction, mais d'une mesure de sauvegarde de la société qui n'a pas à subir les conséquence de la vie d'une personne manifestement inapte à la vie en société.
QuentinChapuis
il y a 7 mois
"Si c'est facile yaka kon". Merci Célestin pour cette remarque.
Maintenant je t'explique pourquoi c'est impossible :
Premier obstacle : réformer la Constitution
kikile1kiki
il y a 7 mois
Hâte de voir la réponse de la "justice" française face au meurtrier.
pinacolado123
il y a 7 mois
Marmeladova a écrit :
[...]
En conséquence, la France ne peut plus juridiquement rétablir la peine de mort sans se mettre ipso facto dans l'illégalité internationale.
Pas besoin de commenter l'intégralité, résumé: il s'agit d'une signature et rien d'autre.
Quand a "l'illégalité", personne en a rien a carrer, il n'y a aucune sanction. Figure toi qu'il se passe pas une année sans qu'un pays fasse un truc illégal, et personne ne fait rien.
Se cacher derrière des papiers à la con pour justifier son manque de couille n'est pas une excuse recevable
Marmeladova
il y a 7 mois
BabybelDeBite
il y a 7 mois
Non non c'est la république Française qui est responsable de ce qui est arrivé.
Moi j'aurai dit un individu qui est seul responsable pénalement. Après moralement, bah c'est à vous d'interpréter et chacun est finalement libre d'avoir son interprétation.
QuentinChapuis
il y a 7 mois
Rétablir la peine de mort comme sentance capitale qui ne s'appliquerait que pour les crimes les plus important ne servirait à rien oui.
En revanche rétablir la peine de mort en précisant qu'elle peut s'appliquer pour n'importe quel délit de droit commun dès l'instant où il y a un certain nombre de récidive, oui là tu verrais un avant et un après.
CrabySynn
il y a 7 mois
BabybelDeBite
il y a 7 mois
C'est le système créé par la république Française qui fait que des migrants peuvent commettre toutes les exactions possibles sans jamais être inquiétés.
[KerVizic]
il y a 7 mois
Marmeladova
il y a 7 mois
"Si c'est facile yaka kon". Merci Célestin pour cette remarque.
Maintenant je t'explique pourquoi c'est impossible :
Premier obstacle : réformer la Constitution
En 1981, la peine de mort est abolie mais ce principe n'a qu'une valeur législative et peut être révoqué par une autre loi qui lui est postérieure. D'où la loi constitutionnelle du 23 février 2007 et la création de l'article 66-1 de la Constitution. L'abolition de la peine a valeur constitutionnelle.Dès lors, seule une réforme de la Constitution serait susceptible d'y mettre fin. Mais dans le même temps, la France est liée par divers engagements internationaux.
Second obstacle : sortir du Conseil de l'Europe et de l'UE ; quid du système onusien ?
D'une part, la Convention européenne des droits de l'homme (Convention EDH) du 4 novembre 1950 interdit de deux manières le retour à la peine de mort :
- le protocole additionnel n° 6, adopté en 1983, qui interdit la peine de mort sauf en temps de guerre ;
- le protocole additionnel n° 13, adopté en 2002, qui interdit la peine de mort en tous temps et toutes circonstances.
En outre, l'article 2 de la Charte de l'Union européenne du 7 décembre 2000 interdit la peine de mort. Et pour mesurer la sens et la portée de ce principe en particulier et la garantie des droits contenus dans la Charte plus généralement, celle-ci se réfère expressément à la Convention EDH à travers son article 52.D'autre part, la France a ratifié en 2007 le 2e protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) du 16 décembre 1966 qui abolit la peine de mort en temps de paix.
Il est intéressant de constater que les protocoles additionnels à la Convention EDH et le 2e protocole facultatif au PIDCP interdisent les États parties toute dérogation. La formulation de réserve est également interdite et la France n'a pu pas se prévaloir de l'exception de réserve formulée à l'article 2 du 2e protocole facultatif au PIDCP, dès lors qu'à ce moment-là il n'y avait plus de disposition législative en vigueur prévoyant le recours à la peine de mort (celle-ci ayant été abolie, comme indiqué, en 1981).
Dès lors, seule une dénonciation des engagements serait possible au nom de l'exercice de la souveraineté nationale :
- La Convention EDH et la Charte de l'Union européenne prévoient expressément une clause de dénonciation. Cela revient, en conséquence à sortir du Conseil de l'Europe (comme la Russie actuellement) et à sortir de l'Union européenne (comme le Royaume-Uni actuellement).
La procédure étant particulièrement longue, il faudrait donc que le ou les présidents successifs maintiennent cette volonté de sortie.- Le 2e protocole de New-York est plus problématique puisque ni celui-ci ni le pacte auquel il est rattaché ne comportent de clause de dénonciation.
La Convention de Vienne de 1969, bien qu'elle n'ait pas été ratifiée par la France, prévoit, en ce cas, qu'une dénonciation est néanmoins possible s'il était « dans la commune intention des parties de l'admettre ou si le droit de dénonciation se déduit de la nature du traité » (art. 56).
Or le contexte historique et philosophique dans lequel s'inscrit l'adoption dudit protocole exclut d'emblée l'hypothèse où il était dans l'intention des parties d'admettre une possibilité de dénonciation. Quant à l'hypothèse où la possibilité de dénonciation découlerait de la nature même de l'engagement, la position du comité des droits de l'homme, organe chargé de l'application du PIDCP à l'instar de la Cour EDH pour la Convention EDH, va clairement dans le sens d'une impossibilité de dénoncer le pacte et le deuxième protocole facultatif (cf. " Observation générale ", n° 26, Continuité des obligations (soixante et unième session, 1997), U.N. Doc. CCPR/C/21/Rev.1/Add.8/Rev.1 (1997) en date du 29 octobre 1997 : « les rédacteurs du Pacte avaient manifestement l'intention d'exclure toute possibilité de dénonciation » ; « la même conclusion peut être tirée du libellé du deuxième Protocole facultatif d'où toute clause de dénonciation a été délibérément omise » ; « il est clair que le Pacte n'est pas le type de traité qui, en raison de sa nature, implique un droit de dénonciation » ; « [il] n'a pas le caractère provisoire caractéristique des instruments dans lesquels un droit de dénonciation est réputé être admis, nonobstant l'absence d'une clause explicite en ce sens »).
Dit autrement, le protocole et l'interprétation qui en est donné par le comité des droits de l'homme portent atteinte à l'exercice de la souveraineté nationale puisque celui-ci lie irrévocablement la France et ce, même dans circonstances exceptionnelles.Ce point sensible a été soulevé lors de la ratification dudit protocole et de sa conformité à la Constitution. Il a alors été proposé d'affirmer constitutionnelle que la souveraineté nationale implique, en cas de besoin, de dénoncer un engagement nonobstant le droit des traités. ais le caractère constitutionnel de la règle dite « pacte sunt servanda » fait obstacle à un tel raisonnement (décision n° 92-308 DC du 9 avril 1992, Traité sur l'Union européenne, cons. 7 ; décision n° 98-408 DC du 22 janvier 1999, Traité portant statut de la Cour pénale internationale, cons. 32).
Dans sa décision de 2005, le Conseil constitutionnel a considéré que la ratification du 2e protocole facultatif au PIDCP ne pouvait intervenir qu'après révision de la Constitution (décision n° 2005-524/525 DC du 13 octobre 2005, Engagements internationaux relatifs à l'abolition de la peine de mort).Ceci explique l'arrivée de la loi constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007. Mais comme exposé plus haut, celle-ci ne vient qu'entériner la valeur constitutionnelle de l'abolition de la peine de mort, sans prévoir une quelconque faculté de dénonciation en cas d'adhésion irrévocable à un engagement international. Et la France a, la même année, ratifié le protocole.
En conséquence, la France ne peut plus juridiquement rétablir la peine de mort sans se mettre ipso factodans l'illégalité internationale.
lrak_Djefregal
il y a 7 mois
1981 est connu de tous comme l'année durant laquelle la PDM a été abolie. Dire "ouin ouin 1981 était une erreur" est compréhensible par tous.
Pour l'histoire du multi-récidiviste, je suis d'accord qu'il y'a un problème, bien que j'aimerais connaitre les condamnations auxquelles il a eu à faire, peut être justifiaient-elles la prison à vie, j'en sais rien on a pas d'info là dessus.
Parce que des délinquants qui sont condamnés pourr vol, vente de shit, bagarre de rue, et tout ce genre de merde, y'en a plein plein plein les taules, et en effet y'a de haut taux de récidive car souvent aucune perspective, ou peine trop légères diront d'autres.
Multi-récidivistes pour délits routier et refus d'obtempérer il n'était pas à son premier coup d'essai. Et rien ne l'empêchera de recommencer quand il sera relâché...
LaCafTombe21
il y a 7 mois
CrabySynn
il y a 7 mois
Avant d'arriver a renverser un gendarme on a des outils pour remettre en question et suivre la personne, la prison en est une déjà, il a tout les red flag, énorme casier judiciaire + OQTF mais se balade plus librement que ceux qui ont pris du ferme pour une ratonade foireuse (que je condamne bien évidément c'était stupide) en l'honneur de Thomas dont ils ont tous un casier vierge
BabybelDeBite
il y a 7 mois
Si cette personne n'avait pas pu entrer sur le territoire Français elle n'aurait pas pu tuer quelqu'un sur le territoire Français. Point.
pinacolado123
il y a 7 mois
Pattatarte53
il y a 7 mois
Maintenant je t'explique pourquoi c'est impossible :
Premier obstacle : réformer la Constitution
En 1981, la peine de mort est abolie mais ce principe n'a qu'une valeur législative et peut être révoqué par une autre loi qui lui est postérieure. D'où la loi constitutionnelle du 23 février 2007 et la création de l'article 66-1 de la Constitution. L'abolition de la peine a valeur constitutionnelle.Dès lors, seule une réforme de la Constitution serait susceptible d'y mettre fin. Mais dans le même temps, la France est liée par divers engagements internationaux.
Second obstacle : sortir du Conseil de l'Europe et de l'UE ; quid du système onusien ?
D'une part, la Convention européenne des droits de l'homme (Convention EDH) du 4 novembre 1950 interdit de deux manières le retour à la peine de mort :
- le protocole additionnel n° 6, adopté en 1983, qui interdit la peine de mort sauf en temps de guerre ;
- le protocole additionnel n° 13, adopté en 2002, qui interdit la peine de mort en tous temps et toutes circonstances.
En outre, l'article 2 de la Charte de l'Union européenne du 7 décembre 2000 interdit la peine de mort. Et pour mesurer la sens et la portée de ce principe en particulier et la garantie des droits contenus dans la Charte plus généralement, celle-ci se réfère expressément à la Convention EDH à travers son article 52.D'autre part, la France a ratifié en 2007 le 2e protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) du 16 décembre 1966 qui abolit la peine de mort en temps de paix.
Il est intéressant de constater que les protocoles additionnels à la Convention EDH et le 2e protocole facultatif au PIDCP interdisent les États parties toute dérogation. La formulation de réserve est également interdite et la France n'a pu pas se prévaloir de l'exception de réserve formulée à l'article 2 du 2e protocole facultatif au PIDCP, dès lors qu'à ce moment-là il n'y avait plus de disposition législative en vigueur prévoyant le recours à la peine de mort (celle-ci ayant été abolie, comme indiqué, en 1981).
Dès lors, seule une dénonciation des engagements serait possible au nom de l'exercice de la souveraineté nationale :
- La Convention EDH et la Charte de l'Union européenne prévoient expressément une clause de dénonciation. Cela revient, en conséquence à sortir du Conseil de l'Europe (comme la Russie actuellement) et à sortir de l'Union européenne (comme le Royaume-Uni actuellement).
La procédure étant particulièrement longue, il faudrait donc que le ou les présidents successifs maintiennent cette volonté de sortie.- Le 2e protocole de New-York est plus problématique puisque ni celui-ci ni le pacte auquel il est rattaché ne comportent de clause de dénonciation.
La Convention de Vienne de 1969, bien qu'elle n'ait pas été ratifiée par la France, prévoit, en ce cas, qu'une dénonciation est néanmoins possible s'il était « dans la commune intention des parties de l'admettre ou si le droit de dénonciation se déduit de la nature du traité » (art. 56).
Or le contexte historique et philosophique dans lequel s'inscrit l'adoption dudit protocole exclut d'emblée l'hypothèse où il était dans l'intention des parties d'admettre une possibilité de dénonciation. Quant à l'hypothèse où la possibilité de dénonciation découlerait de la nature même de l'engagement, la position du comité des droits de l'homme, organe chargé de l'application du PIDCP à l'instar de la Cour EDH pour la Convention EDH, va clairement dans le sens d'une impossibilité de dénoncer le pacte et le deuxième protocole facultatif (cf. " Observation générale ", n° 26, Continuité des obligations (soixante et unième session, 1997), U.N. Doc. CCPR/C/21/Rev.1/Add.8/Rev.1 (1997) en date du 29 octobre 1997 : « les rédacteurs du Pacte avaient manifestement l'intention d'exclure toute possibilité de dénonciation » ; « la même conclusion peut être tirée du libellé du deuxième Protocole facultatif d'où toute clause de dénonciation a été délibérément omise » ; « il est clair que le Pacte n'est pas le type de traité qui, en raison de sa nature, implique un droit de dénonciation » ; « [il] n'a pas le caractère provisoire caractéristique des instruments dans lesquels un droit de dénonciation est réputé être admis, nonobstant l'absence d'une clause explicite en ce sens »).
Dit autrement, le protocole et l'interprétation qui en est donné par le comité des droits de l'homme portent atteinte à l'exercice de la souveraineté nationale puisque celui-ci lie irrévocablement la France et ce, même dans circonstances exceptionnelles.Ce point sensible a été soulevé lors de la ratification dudit protocole et de sa conformité à la Constitution. Il a alors été proposé d'affirmer constitutionnelle que la souveraineté nationale implique, en cas de besoin, de dénoncer un engagement nonobstant le droit des traités. ais le caractère constitutionnel de la règle dite « pacte sunt servanda » fait obstacle à un tel raisonnement (décision n° 92-308 DC du 9 avril 1992, Traité sur l'Union européenne, cons. 7 ; décision n° 98-408 DC du 22 janvier 1999, Traité portant statut de la Cour pénale internationale, cons. 32).
Dans sa décision de 2005, le Conseil constitutionnel a considéré que la ratification du 2e protocole facultatif au PIDCP ne pouvait intervenir qu'après révision de la Constitution (décision n° 2005-524/525 DC du 13 octobre 2005, Engagements internationaux relatifs à l'abolition de la peine de mort).Ceci explique l'arrivée de la loi constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007. Mais comme exposé plus haut, celle-ci ne vient qu'entériner la valeur constitutionnelle de l'abolition de la peine de mort, sans prévoir une quelconque faculté de dénonciation en cas d'adhésion irrévocable à un engagement international. Et la France a, la même année, ratifié le protocole.
En conséquence, la France ne peut plus juridiquement rétablir la peine de mort sans se mettre ipso facto dans l'illégalité internationale.
D'où la nécessité de quitter tous les traités internationaux/supranationaux.
J'adore la formulation "se mettre dans l'illégalité internationale" la phrase pseudo-menaçante pour tout simplement dire "sortir des traités".
gosedi_3
il y a 7 mois
Oui sauf que les faits divers et les prisons semblent indiquer que la délinquance ne touche pas de façon aléatoire.
Même à gauche, on s'accorde sur une sur représentation carcérale de certains profils.
CrabySynn
il y a 7 mois
[KerVizic]
il y a 7 mois
pinacolado123
il y a 7 mois
Non mais même les traités internationaux sont inférieurs à la Constitution
D'ailleurs dans le monde normal personne ne prend un traité comme source créatrice de droits
Sinon ça te donne le monde actuel où les juges et "juges" sortent des règles tout droit de leur cul pour faire leur agenda politique
pinacolado123
il y a 7 mois
PaulMariiuus a écrit :
Rétablir la peine de mort comme sentance capitale qui ne s'appliquerait que pour les crimes les plus important ne servirait à rien oui.
En revanche rétablir la peine de mort en précisant qu'elle peut s'appliquer pour n'importe quel délit de droit commun dès l'instant où il y a un certain nombre de récidive, oui là tu verrais un avant et un après.
Et là il ne s'agirait pas d'une sanction, mais d'une mesure de sauvegarde de la société qui n'a pas à subir les conséquence de la vie d'une personne manifestement inapte à la vie en société.
Ah mais je suis d'accord, je suis totalement pour une Justice façon Judge Dread.
Un grand nettoyage est nécessaire, trier est une perte de temps
lrak_Djefregal
il y a 7 mois
Multi-récidivistes des delits routiers et refus d'obtempérer et toujours dehors, à avoir une énième possibilité de récidiver jusqu'à tuer quelqu'un au volant, pour toi le pouvoir regalien n'a aucune responsabilité là?
Marmeladova
il y a 7 mois
pinacolado123
il y a 7 mois
Pas besoin de commenter l'intégralité, résumé: il s'agit d'une signature et rien d'autre.
Quand a "l'illégalité", personne en a rien a carrer, il n'y a aucune sanction. Figure toi qu'il se passe pas une année sans qu'un pays fasse un truc illégal, et personne ne fait rien.Se cacher derrière des papiers à la con pour justifier son manque de couille n'est pas une excuse recevable
Je veux bien en discuter, mais d'abord lis ce que est écrit.
gosedi_3
il y a 7 mois
Sinon, on lancerait pas une cagnotte pour la femme du policier ?
CrabySynn
il y a 7 mois