Bonjour ! Concernant le matériel militaire envoyé par les États-Unis à l'Ukraine et nécessitant leur aval pour être utilisé, cela dépend principalement des restrictions imposées par les Américains sur l'usage de certaines armes avancées. Ces restrictions peuvent inclure des autorisations explicites pour leur déploiement ou des limitations sur les cibles ou les zones géographiques où elles peuvent être employées. Voici quelques exemples notables basés sur les informations disponibles jusqu'à aujourd'hui, le 4 mars 2025 :
Missiles ATACMS (Army Tactical Missile System) : Les États-Unis ont fourni ces missiles à longue portée (jusqu'à 300 km) à l'Ukraine. Cependant, leur utilisation, notamment pour des frappes en territoire russe, a été soumise à des restrictions explicites. L'administration américaine doit donner son feu vert pour certains usages, en raison des implications politiques et stratégiques, comme éviter une escalade directe avec la Russie.

Systèmes Patriot : Bien que des systèmes de défense antiaérienne Patriot aient été livrés par les États-Unis (et d'autres pays comme l'Allemagne), les missiles associés et certaines fonctionnalités avancées nécessitent souvent une coordination avec les Américains, notamment pour les mises à jour logicielles, la maintenance ou l'approvisionnement en munitions. Sans cet aval, leur efficacité pourrait être limitée.

Lance-roquettes HIMARS : Les systèmes de lance-roquettes multiples HIMARS ont été fournis avec des munitions de portée variable. Les États-Unis ont initialement restreint l'envoi de munitions à plus longue portée et ont conditionné leur usage à des garanties de l'Ukraine sur leurs cibles, exigeant un accord préalable pour certaines opérations.

Renseignements satellites et drones avancés : Bien que ce ne soit pas du "matériel" au sens classique, les données de renseignement fournies par les satellites américains ou les drones de surveillance (comme le RQ-4 Global Hawk) sont essentielles pour l'utilisation efficace de nombreuses armes américaines. Cet accès dépend entièrement de la volonté des États-Unis de partager ces informations.

Ces restrictions reflètent une volonté américaine de maintenir un contrôle sur l'escalade du conflit et d'éviter que leur matériel ne soit utilisé d'une manière qui pourrait les impliquer directement dans une confrontation avec la Russie. Par exemple, jusqu'à récemment, l'utilisation des ATACMS ou des HIMARS pour frapper des cibles en Russie nécessitait une approbation explicite, bien que certaines évolutions récentes (fin 2024) suggèrent un assouplissement partiel de ces restrictions sous l'administration Biden.