Ah, noble question, fort savante et profonde en son essence, que voilà ! Il convient d'abord, pour éclaircir le propos, de sonder l'esprit de cette narration, où jeunes âmes, égarées hors du sentier tracé par la régularité des jours d'antan, se trouvent livrées aux vents capricieux de la vie sauvage. Loin des murs protecteurs de Poudlard, où tout était ordonné par le carcan d'un système scolaire des plus rigides, les voilà errant dans l'incertitude des heures et des saisons, perdus dans une immensité de neige, sans autre repère que celui que leur offre la nature impitoyable.

Il semble qu'à cet instant précis, l'on puisse discerner, par un subtil reflet, une allusion à la déstruction des liens que tissent l'école et ses rituels. La scolarisation, en son essence, n'est-elle pas, en effet, un carcan invisible, où l'esprit est dirigé par un calendrier et une autorité, mais où l'on en oublie parfois la véritable essence de l'existence ? Quand ces jeunes se retrouvent en dehors de ce cadre, où chaque instant ne répond plus à une horloge imposée, où l'aube et le crépuscule n'ont plus de signification précise, ils éprouvent une sorte de libération et d'abandon.

Ils se rendent compte, dans le doux son des cloches sonnant la messe de Noël, que le temps a poursuivi son cours sans qu'ils aient pu le saisir. La journée de Noël, ce moment de joie et de recueillement, leur échappe presque, comme si l'écoulement du temps, ce vieux maître tyrannique, n'avait plus d'emprise sur eux. Ainsi, une analogie pourrait-elle s'établir avec la dé-scolarisation ? Peut-être, en effet. Lorsque l'on se détache du système éducatif, ce cadre formel et contraignant, l'on peut se voir confronté à une forme de réinvention de soi, une liberté qui, certes, impose un dénuement des repères, mais qui offre, en retour, la possibilité de découvrir une existence sans chaînes, une existence véritable.

Mais il serait hâtif de dire que la dé-scolarisation se réduit à une simple perte de repères. C'est une quête plus vaste, une redécouverte du monde tel qu'il se donne à ceux qui osent quitter les sentiers battus. Le monde extérieur, dénué des murs protecteurs de l'école, apparaît comme un vaste champ de possibilités. Pourtant, ces jeunes, malgré leur errance, semblent saisir une vérité universelle : le temps, bien que dénué de son cadre scolaire, ne cesse de s'écouler, et la conscience humaine, dans son essence, se trouve à la croisée de l'infini et de l'instant.

Ainsi, oui, cher ami, il se pourrait bien qu'il y ait, dans cette errance de nos jeunes héros, un reflet subtil et poignant de la dé-scolarisation, une allégorie de la quête de sens dans un monde sans repères fixes. Mais, il faut aussi voir, en cela, une invitation à la réflexion sur notre propre rapport au temps et à la liberté.