Histoire de l'art : choisissez une oeuvre...
37 messages
Mise à jour: il y a 10 mois
Anatolius80
il y a 10 mois
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Anatolius80
il y a 10 mois
La grande énigme ! On ne connaitra jamais l'artiste évidemment, mais ce qu'il faut souligner c'est la qualité extrême de l'art pariétal du paléolithique dès son apparition. Il faut savoir que la grotte Chauvet date d'il y a 37 000 ans (Lascaux date de 20 000 ans) et qu'on ne connait presque pas de forme artistique plus ancienne. Les Préhistoriques semblent avoir dès le début de leur art été des excellents artistes. Pour la symbolique, il y a plein d'interprétation mais on n'aura jamais le fin mot. Ce qui est intéressant c'est de dire qu'il y a des centaines d'animaux représentés avec beaucoup de réalisme, et une seule représentation humaine, très mal faite. Ca a sans doute une signification, mais qui nous échappe.
Anatolius80
il y a 10 mois
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lumiere2jour
il y a 10 mois
« The Proom » facile
Anatolius80
il y a 10 mois
« The Proom » facile
Cest quoi ?
Anatolius80
il y a 10 mois
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lumiere2jour
il y a 10 mois
C'est un tableau de Norman Rockwell du XXe
Après je suis plutôt intéressé par l'art moderne du genre Basquiat ou Pollock mais chacun ses goûts
boulogneFOU
il y a 10 mois
La grande énigme ! On ne connaitra jamais l'artiste évidemment, mais ce qu'il faut souligner c'est la qualité extrême de l'art pariétal du paléolithique dès son apparition. Il faut savoir que la grotte Chauvet date d'il y a 37 000 ans (Lascaux date de 20 000 ans) et qu'on ne connait presque pas de forme artistique plus ancienne. Les Préhistoriques semblent avoir dès le début de leur art été des excellents artistes. Pour la symbolique, il y a plein d'interprétation mais on n'aura jamais le fin mot. Ce qui est intéressant c'est de dire qu'il y a des centaines d'animaux représentés avec beaucoup de réalisme, et une seule représentation humaine, très mal faite. Ca a sans doute une signification, mais qui nous échappe.
Malaise chatgpt
Anatolius80
il y a 10 mois
La Ronde de nuit de Rembrandt, 1642, conservé au Rijksmuseum à Amsterdam
Bon déjà il faut oublier le titre. Ce tableau ne se passe pas vraiment de nuit. Il faut savoir que pendant la guerre d'indépendance des Pays Bas contre l'Espagne (1568-1648), les néérlandais s'organisaient en milice bourgeoise et étaient régulièrement appelés à combattre. Au fil des années 1620, avec la paix relative qui se met en place et les combats qui deviennent moins intenses, les réunions de compagnie de miliciens étaient surtout devenus de sympathiques réunions de sociabilité entre camarade. On tirait quelques coups de fusil dans un chant, puis on bouffait et picolait entre copains. On avait pris l'habitude de commander un portrait collectif de l'assemblée, ces portraits étaient ensuite accrochés dans les hôtels de ville.
Ici c'est une milice d'Amsterdam dirigée par les deux personnages au centre, je me souviens plus de leur nom, qui a contacté Rembrandt pour peindre leur compagnie. Le genre du portrait de groupe était assez stéréotypé, comme une sorte de frise qui présentait tous les personnages les uns à côtés des autres, dans des attitudes diverses, mais sans réel effort de composition globale. Le génie de Rembrandt dans ce tableau c'est d'avoir fait d'une "photo de classe" une vraie composition animée avec un vrai souffle. Il révolutionne le genre avec cette toile.
C'est le plus grand tableau de Rembrandt, qui devient l'artiste dominant et le plus ambitieux à Amsterdam dans ce temps là. Dans son tableau, il arrive à suggérer l'ordre donné par le capitaine de mettre en mouvement la compagnie, comme un instantanné très évocateur. Les personnages semblent prêts à se mettre en marche, et la lumière en clair obscur contribue à cette animation dramatisée. En haut à droite, il y a un médaillon avec le nom des membres de la compagnie. Il y a quelques détails prosaïques amusant : la jeune fille lumineuse avec sa poularde attachée à la ceinture, le nain en bas à gauche, le chien à droite, qui augmentent cet effet de réel.
Le tableau s'est assombri avec le temps à cause de certains pigments qui se sont assombri et ont donné ce côté nocturne à la scène.
Anatolius80
il y a 10 mois
Je fais pas le cinéma
poiio
il y a 10 mois
Le Leviathan de Kapoor
Anatolius80
il y a 10 mois
Ne mettez pas les noms, je vous les trouve, ou du moins j'essaye.
En effet, les prisons de Piranèse, un des recueil les plus populaires de gravures au XVIIIe siècle.
Piranèse est originaire de Venise mais fait carrière à Rome au coeur du XVIIIe siècle. Avec sa formation d'architecte, il propose des compositions qui insistent sur la démesure des ruines de l'Antiquité. Il exprime un des grands concepts esthétiques du XVIIIe siècle : le concept de sublime. Le beau est harmonieux mais le sublime exprime la démesure. Piranèse utilise la ruine pour exprimer cette démesure en présentant les monuments de Rome en gigantesque face à de tout petit visiteurs.
Les Carcere d'invenzione est son recueil le plus fameux. Il y invente un monde étouffant et sous terrain où il fait un usage très tranché et heurté de la perspective comme du clair obscur, notamment de la perspectives à double points de fuite lattéraux. Il utilise la technique de l'eau forte, une technique de gravure qui donne un côté vibrant à l'image (je peux expliquer si tu veux). Ce recueil rencontre un énorme succès en Europe. Il fait de Piranèse un des champions de la défense, dans le goût européen, d'un retour à la grande tradition de l'Antiquité, qui se produira avec l'émergence du style néoclassique. Piranèse vivait via del Corso, non loin de l'Académie de France à Rome, et a eu une très grande influence sur nombre d'artistes français, à commencer par Hubert Robert. Au XIXe siècle, à l'époque romantique, Victor Hugo louera "le noir cerveau de Piranèse" en admirant ses prisons imaginaires.
Lysgol
il y a 10 mois
Arrêtez de déranger l'op il a dépassé le nombre maximum de requêtes à chatgpt pour aujourd'hui
Anatolius80
il y a 10 mois
Le Christ conduit à sa Croix (ou un truc comme ça) par Gustave Doré, vers 1865, je ne sais plus, musée des Beaux-Arts de Strasbourg je crois. La photo est juste un détail par contre.
C'est une composition très efficace et finalement assez classique, sans doute inspirée des noces de Cana de Véronèse, d'autant que le tableau est énorme. Gros coup de projecteur sur le Christ au centre, deux groupes à gauche et à droite qui ouvrent l'espace comme les rideaux d'une scène, la Croix qui attend le Christ au centre, de grandes architectures en haut pour cadrer la composition. Une oeuvre comme un décor de scène de théâtre, bien composée, avec des expressions poignantes (les saintes femmes à droite). Voilà.
Anatolius80
il y a 10 mois
Alors là c'est une des gravures de l'édition illustrée de la Divine Comédie de Dante, encore par Gustave Doré, grandiose suites de lithographies très expressives qui ont fait la célébrité de l'artiste. Ici Dante et Virgile regardent le fond lumineux de l'abime qui évoque les flammes de l'enfer. Une belle composition bien verticale, avec de grande lignes dressée qui donnent le vertige. Un très beau sens du contraste, du clair obscur, avec l'ombre dressée des deux personnages. Et le caractère inquiétant de nous montrer deux personnages qui regardent l'enfer sans nous montrer l'enfer lui même, ce qui renforce l'angoisse et la curiosité.
Anatolius80
il y a 10 mois
La Tentation de saint Antoine de Martin Schongauer, gravure au burin, ça date de 1470 ou 1480 je sais plus.
Schongauer est un des pionniers de la gravure sur cuivre au burin au XVe siècle. La gravure est une invention toute récente à cette époque, d'abord sur bois, puis perfectionnée sur cuivre. Schongaueur est issue d'une famille d'orfèvre donc de gens qui ont l'habitude d'utiliser un poinçons et va se montrer hyper virtuose dans la gravure au burin. A noter qu'il était aussi peintre.
Schongaueur illustre ici la légende qui veut que l'Ermite saint Antoine, qui était un ermite vivant dans le désert d'Egypte au IVe siècle après Jésus Christ, a été tenté et torturé par des démons qui ont cherché à le faire renoncer à sa foi. C'est un thème très courant dans l'art. Ici Schongaueur représente le saint qui se fait tirer dans le ciel par des démons. En plus de l'imaginaire monstrueux et fantastique que propose l'artiste, il fait surtout la preuve d'une virtuosité exceptionnelle dans la technique de la gravure, en jouant sur l'intensité des noirs, en jouant des hachures, des points, pour suggérer le volume et les formes de manière très convaincantes.
Albrecht Dürer, qui sera un des plus grands graveurs après Schongaueur, révait de rencontrer le maître mais arrive à Colmar à peine quelques jours après sa mort, à son grand regret.
Anatolius80
il y a 10 mois
Pallas Athéna de Rembrandt, vers 1655 je dirais, je sais plus dans quel Musée.
C'est un tableau tardif de Rembrandt, à l'époque où il peint de manière très franche, en suggérant les formes plutôt quand les modelant, en utilisant le couteau plutôt que le pinceau, ainsi que des pigments chauds et un clair obscur puissant qui donne ce côté très mystérieux à ses tableaux tardifs.
On reconnait Athéna à la tête de Méduse sur le bouclier et la chouette sur le casque. Alors que le personnage est féminin, il a sûrement fait poser son fils Titus, dont on pense reconnaitre le visage. C'est un très bel exemple du talent de Rembrandt à explorer les sujets antiques en développant un art qui n'a aucune référence à l'art antique, mais qui développe un langage pictural extrêmement personnel et vraiment virtuose dans son usage très libre de la matière picturale. Le reflets métallique de l'armure et du casque est obtenu avec de gros empatements de peinture blanche, en relief, qui donne un effet très tactile à la peinture.
Anatolius80
il y a 10 mois
connais pas
Anatolius80
il y a 10 mois
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Alcinado
il y a 10 mois
La Tentation de saint Antoine de Martin Schongauer, gravure au burin, ça date de 1470 ou 1480 je sais plus.
Schongauer est un des pionniers de la gravure sur cuivre au burin au XVe siècle. La gravure est une invention toute récente à cette époque, d'abord sur bois, puis perfectionnée sur cuivre. Schongaueur est issue d'une famille d'orfèvre donc de gens qui ont l'habitude d'utiliser un poinçons et va se montrer hyper virtuose dans la gravure au burin. A noter qu'il était aussi peintre.
Schongaueur illustre ici la légende qui veut que l'Ermite saint Antoine, qui était un ermite vivant dans le désert d'Egypte au IVe siècle après Jésus Christ, a été tenté et torturé par des démons qui ont cherché à le faire renoncer à sa foi. C'est un thème très courant dans l'art. Ici Schongaueur représente le saint qui se fait tirer dans le ciel par des démons. En plus de l'imaginaire monstrueux et fantastique que propose l'artiste, il fait surtout la preuve d'une virtuosité exceptionnelle dans la technique de la gravure, en jouant sur l'intensité des noirs, en jouant des hachures, des points, pour suggérer le volume et les formes de manière très convaincantes.
Albrecht Dürer, qui sera un des plus grands graveurs après Schongaueur, révait de rencontrer le maître mais arrive à Colmar à peine quelques jours après sa mort, à son grand regret.
Génial ! Merci pour ce commentaire très intéressant, clef !
iudicium
il y a 10 mois
Alors là c'est une des gravures de l'édition illustrée de la Divine Comédie de Dante, encore par Gustave Doré, grandiose suites de lithographies très expressives qui ont fait la célébrité de l'artiste. Ici Dante et Virgile regardent le fond lumineux de l'abime qui évoque les flammes de l'enfer. Une belle composition bien verticale, avec de grande lignes dressée qui donnent le vertige. Un très beau sens du contraste, du clair obscur, avec l'ombre dressée des deux personnages. Et le caractère inquiétant de nous montrer deux personnages qui regardent l'enfer sans nous montrer l'enfer lui même, ce qui renforce l'angoisse et la curiosité.
C'est vraiment un chouette artiste Gustave Doré, ses gravures sont saisissantes
chombo_loco
il y a 10 mois
j'ai pas eu de réponse...
Anatolius80
il y a 10 mois