Il me pèse de raconter l'histoire qui va suivre sur le forum, mais je me vois contraint de le faire, ne serait-ce que pour soulager mon âme.

Il y a quelques temps je suis parti en vacances en Crète avec des "potes".
Je ne suis pas du genre à faire ce type de sortie, ou plutôt, on m'invite rarement mais passé 31 ans, il faut savoir se faire force et accepter de sortir de son train train quotidien. Chaque occasion est bonne à prendre.

On était 8, dont 3 couples :
Moi et une autre meuf que je ne connaissais pas, la cousine d'une des nanas d'un de mes "pote". La fine équipe en soit.

J'ai toujours tout fait pour cacher ma pucellerie auprès de mes potes, par honte évidemment mais toujours sans mentir. Avec une habileté hors pair, j'éludais les questions gênantes par des pirouettes et autres jeux de mot, changeant sans cesse de sujet de conversation aux moments opportuns.

J'ai toujours eu des facilités avec les mots, "vous avez le verbe facile" me félicitaient jadis mes professeurs de lettre.

Je pensais que ce serait suffisant.
Je pensais naivement qu'il était facile de cacher ce jardin si secret.
Je me trompais.
Lourdement.

Vous l'aurez compris je me suis rapproché de l'autre fille, je ne vais pas vous noyer dans des détails inutiles, diront nous qu'étant les seuls célibataires du groupe nous étions souvent ensemble, pour laisser les autres vaquer à leurs occupations respectives.
Un jour nous étions tous sur le bord de mer, nous jouions dans l'eau, et pour une raison qui m'échappe encore la dite fille me glissa un baiser furtif sur la joue droite. Inexpérimenté comme je l'étais, je n'ai pu contrôler l'érection naissante dans mon short de bain si bien qu'en deux temps trois mouvements, d'aucuns ne pouvaient ignorer l'enorme bosse qui déformait les plis de celui-ci. Je bandais comme un animal au milieu de l'eau turquoise de cette île Grecque.

C'est à ce moment précis que la situation a dégénérée :

POTE1 : - " Ah bah dis donc Celestin, mais tu bandes ! Mais je croyais que tu étais Gay ? Tu m'as caché ça !"
POTE2 : - "Non il n'est pas Gay il est juste puceau, mais j'ai déjà vu son historique internet crois moi il aime les femmes, beaucoup même il m'a fallu bien 10min pour scroller l'historique d'une seule journée ! Ahah "
MEUF1 : - "Ah le porc ..."

Ce a quoi ajouta la fameuse fille qui m'adressa tantôt le bisou qui me valla cette altercation :
MEUF7: -"Ah mais tu... mais ... quoi ? tu es vraiment ? JE... AHAHAHAHAHHAHAHAHAHAHHAHAHAHAHAH"

Et là tout le monde se mis à rire, tous autour de moi, mes prétendus amis, la fille, même les autres baigneurs proche, un groupe d'espagnol, a été mis au courant en un rien de temps :

BAIGNEUR1 : - "Qué pasa ? Por qué te ríes los franceses?

POTE1: -" El es virgen !"

BAIGNEUR1: -"No te creo !!!!

POTE1 : -Claro que si !! AYA ! "

Mon sang commença à bouillir, je les fusillais tous du regard, pas un n'échappa à mon regard noir, j'étais humilié, encore une fois, par mes propres amis, humilié d'être ce que j'étais, humilié de vivre ma propre vie.
Déterminé je lançais alors la litanie suivante :

- "Oui c'est vrai. Et j'ai aussi 31ans"

POTE2: - "Putain et en PLUS tu as 31ans ! Mais MERDE ! AHAHA"
POTE1: - "Je ....non arretez..."
POTE2: - "AHAHAH QUOI ?"
POTE1: -"...Arrete de ri...rire il a 31 ans tu ne sais pas ce que ca veut dire ?"

- "Il est trop tard pour toi"

Le ciel s'assombri aussitôt.
Sur la ligne maritime pourtant calme quelques minutes plutôt se dessinait maintenant les remous de vagues de plus en plus fortes.
Sur un nuage au plus haut de l'orage naissant, je vis se dessiner le visage de Borellus, l'archcompte des secrets qui me donna une partie de ses pouvoirs une année plutôt.
Comme a son habitude il s'adresse à moi en latin.

- Tu ergo accipere fata tuae ?

- Oui je l'accepte ! Je l'accepte !

- Receperint fratrem meum

- KRRRRR KKK KRRR KRKR KRRRR

- POTENTIA ! FULGUR VIRTUTEM !

- Maintenant je suis définitivement né. Je viens de renaitre.

POTE1: -" Qu'est ce que tu ... ?"

- Pour....

- MES ..........

- KHEYS !!!!!!!!!!!!!!!!

Un son assourdissant retenti et sembla rebondir sur toute la méditerranée.
D'après certains témoins l'éclair a été aperçu sur toutes les îles que comportent l'archipel des Cyclades, et même le grand Muezzin d'Izmir sur la cote Turque raconta à ses disciples avoir vu une étrange lumière au loin.
Lorsque j'ai repris mes esprits, j'étais au milieu du sable, entouré par des cadavres de mouettes.
De mes amis il ne restait plus rien, aucun baigneur, même les serviettes pourtant écrasées sous le poids des vacanciers étaient desesperement vides.

Mais ce qui me frappa le plus était la couleur étrangement orangé de notre plage pourtant si bleue.
Une fine couche de poussière couleur cuivre s'étendait à perte de vue recouvrant le sable et la mer toujours en mouvement.

Et c'est là que je compris que je ne reverrais jamais mes amis, de ces visages rieurs qui se moquaient de moi quelques minutes plutôt, il ne restait qu'un nuage de poussière soufflé par le vent.

Trop long G palu