De 1884 à 1886, il y eut quelques attentats, qui ne tuèrent personne. En 1890, une bombe éclata au siège du patronat de Barcelone. En 1891, des usines furent visées par des bombes. En février 1892, la veille de l'exécution de quatre ouvriers condamnés après l'insurrection de Jerez, ayant également entraîné la condamnation de Salvochea, une bombe explosa Plaza Real à Barcelone. À partir de1893, tous les militants anarchistes sont victimes d'une sévère répression… Les garanties constitutionnelles sont suspendues. Des centaines de militants sont torturés dans la prison de Montjuich.
Le 7 juin 1896, une bombe explosa au milieu d'une procession religieuse du Corpus Christi (rue Cambios-Nuevos), où défilèrent l'archevêque, le commandant du 4e corps d'armée, et de nombreux religieux et militaires. Fernando Tarrida del Marmol fut arrêté et emprisonné au château de Montjuich. Effectivement, le lendemain de cet événement, la répression connut une ampleur sans précédent. Les garanties constitutionnelles furent de nouveau suspendues à Barcelone. La police arrêta tous les anarchistes ou ceux suspectés d'être anarchistes, y compris ceux opposés à la théorie de la propagande par le fait et à la pratique des attentats. L'objectif pour la police étant de remplir les prisons, 400 personnes sont emprisonnées rien que pour l'événement isolé du 7 juin ! Les prisonniers de Montjuich furtent torturés. Cette répression féroce et la torture furent soutenues par les congrégations de jésuites. Le 4 mai 1897, cinq anarchistes rendus responsables de l'attentat sont fusillés, dont Thomas Ascheri.